Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire, en Belgique il faut obtenir une licence pour jouer en D1 (ou en D2 avec des critères moins sévères). Au lieu de reconnaître les problèmes financiers, les dirigeants de l'an dernier ont tout fait pour gagner du temps mais sans rien régler.
Ce qui a fait qu'en fin de compte, on n'a pas eu cette licence mais les dettes, déjà sérieuses, avaient gonflé comme un cake bourré de levure.
Et l'Union Belge, pour simplifier le tout, ne voulait pas estimer ces dettes ce qui a évidemment fait fuir tout repreneur éventuel. Et le club a été radié.
En septembre dernier, bonne nouvelle croyait-on : Johan Vermeersch, ancien joueur, entraîneur et dirigeant du RWDM, fait venir jouer Strombeek, dans la banlieue bruxelloise, à Molenbeek. Mais Vermeersch est désormais un ponte de la construction et semble autant intéressé à faire des travaux dans le stade et faire marcher son entreprise qu'à faire revivre le club. En outre, n'écoutant ni ses conseillers (dont certains sont partis) ni les supporters, il agit en dictateur, ce qui lui vaut bien vite le sobriquet de Vermeerschescu.
Dans le même temps, Rémy Poussart, homme d'affaires supporter du club, et deux de ses collègues, rachètent le nom et le logo du vrai RWDM. Ce qui n'empêche pas que le club est toujours sans division. Pour pouvoir jouer, il doit déjà changer sa dénomination car suite à la radiation, l'ancienne est interdite pour 10 ans. Ainsi, le Racing White Daring Molenbeek devient le Racing Whitestar Daring Molenbeek. Il doit aussi prendre la place d'un club existant en lui reprenant son matricule, pour évoluer dans la division ou se trouve se club. Exemple : A et B fusionnent, le matricule de B devient libre, le RWDM peut prendre sa place.
L'arrivée d'un investisseur luxembourgeois, qui se fait appeler Dallas car il préfère garder l'anonymat pour le moment, permet à Rémy Poussart de continuer son travail dans l'ombre car le Dallas en question prend en charge beaucoup de tâches : explication aux supporters de l'évolution concrète du dossier, recherche de matches amicaux, etc. Son arrivée a fait du bien au moral car on voit vraiment les choses avancer (alors qu'avant, ça avançait pareil mais c'était moins visible).
Et ce dimanche, ô grand bonheur, le RWDM va reprendre le chemin des terrains. Non, pas (encore) en match officiel mais dans une rencontre amicale. C'est que, depuis l'été dernier, des joueurs professionnels sans club s'entraînent avec Marc Wuyts (entraîneur adjoint la saison dernière), qui fait cela bénévolement. Ce sera donc une juste récompense pour eux, pour les supporters qui croient dans le projet et pour les gens qui ont aidé à la renaissance du club.
Quel que soit le résultat, ce sera une grande fête ! En attendant les prochains matches amicaux et, tout le monde l'espère, le prochain match officiel la saison prochaine.
