Algérie: la coupe déborde

[François]

Dernière mise à jour : jeudi 19 février 2004


Algérie : la coupe déborde

2 500 supporters algériens ont été blessés par les policiers à l'issue de la défaite de leur équipe de football en Tunisie. Une répression vécue comme un « affront, un déshonneur » à Alger.


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Les Algériens s'impatientent. Depuis quelques jours, les principaux journaux indépendants du pays et des personnalités en vue de l'opposition font monter la pression sur le gouvernement pour l'obliger à hausser le ton contre le régime de Tunis.
Le but ? Obtenir des excuses officielles, pour la violente répression dont ont été victimes des supporters algériens après le match qui a opposé, dimanche 8 février, l'Algérie au Maroc en demi-finales de la Coupe d'Afrique des nations. Selon des sources officielles algériennes au moins 2 500 supporters ont été blessés. Au moins trois Algériens sont décédés après avoir été violemment battus par la police tunisienne. Des dizaines d'autres sont portés disparus et plusieurs centaines de supporters sont soignés dans les hôpitaux tunisiens ou détenus dans les prisons du pays.
Embarrassé, le gouvernement algérien, même s'il a convoqué l'ambassadeur de Tunisie à Alger, n'a toujours pas réagi officiellement à cette affaire qui commence à prendre des allures inquiétantes.
A la fin du match, plusieurs centaines d'Algériens, furieux après la défaite de leur équipe nationale, ont saccagé les tribunes du stade de Sfax, où se déroulait la rencontre. Mais en Algérie, même si la presse admet certains excès des supporters des « Verts », l'affaire est vécue comme un véritable affront, voire comme un « déshonneur » pour toute la nation. Car, aux yeux des Algériens, dont le pays est le plus grand et le plus riche de la région et qui possède également l'armée la plus puissante et la plus moderne du Maghreb, la Tunisie reste ce « petit pays sans défense qui vit du tourisme », comme l'explique un journaliste algérois. Du coup, à défaut d'une réaction de leur gouvernement, ils promettent de ne plus se rendre en Tunisie en vacances et de « traquer » les Tunisiens et de les punir là il se trouve sur le sol algérien.
Cette semaine, sans doute par crainte de débordements, toutes les compétitions sportives, officielles et amicales, entre les deux pays ont été suspendues.
LOUNES GUEMACHE

[Y]

Ouch...

[Daniel]

C'etait plutot les quarts de finales, pas les demis.