Présentation groupe B

[Bxl Boy]

Championne d'Europe en titre et candidate avouée à un doublé au Portugal, la France n'aura pas la vie facile dans son groupe, et cela, même s'il faut remonter au mois de février 2003 pour trouver la dernière défaite (2-0 contre la République tchèque) des Tricolores. Une fois de plus, les Bleus peuvent compter sur des individualités hors du commun qui seront revanchardes après l'échec du Mondial 2002. Zidane compte bien sûr parmi celles-là, tout comme Henry, buteur et passeur devenu le nouveau chouchou des supporters. Riche offensivement, l'équipe de France est également à son aise défensivement, malgré une arrière-garde qui cherche malgré tout encore sa configuration idéale. Lors de l' Euro, la sélection française ne devrait même pas être troublée par l'annonce faite par son entraîneur de quitter l'équipe à la fin du tournoi pour rejoindre Tottenham. Ce qui est certain, c'est que les Bleu-Blanc-Rouge devront entrer directement dans le vif du sujet avec un match inaugural, dimanche, face à l'autre favori du groupe, l'Angleterre.

Qualifiée pour la phase finale de l' Euro au terme d'un parcours presque parfait (6 victoires, deux nuls), l'Angleterre, ravivée par le Suédois Sven-Goran Eriksson, compte, à défaut de génie, sur sa combativité pour s'illustrer dans une compétition où elle a rarement brillé. À la recherche d'un trophée qui leur fait défaut depuis le Mondial 1966, les Anglais, après avoir touché le fond en 2000 (élimination au premier tour de l' Euro), ont depuis nettement repris du poil de la bête.

Premier sélectionneur étranger en près de 130 ans, Eriksson a été le grand artisan du redressement. Son premier fait d'armes, marqué par une victoire en Allemagne (1-5), fut la qualification pour le Mondial 2002 où l'Angleterre parvint en quart de finale, éliminée (2-1) par le Brésil. Cette défaite, la seule en match officiel depuis l'arrivée du Suédois, n'a pas trop affecté l'équipe, efficace en qualifications à l'image de son nul à Istanbul face à la Turquie. À défaut de pratiquer un jeu de rêve, les joueurs d'Eriksson se reposent sur une combativité et une solidarité toute britannique, à l'image de David Beckham devenu capitaine exemplaire. Et il est certain que la motivation des Anglais sera à son summum pour défier, en ouverture, la France qui compte dans ses rangs de nombreux joueurs qui colonisent la Premier League.

Derrière ces deux ténors, la Croatie (avec une nouvelle génération) et la Suisse veulent jouer les trouble-fête. Sur le papier, ces deux équipes font, en effet, figure de Petit Poucet. Mais les Croates, quarts de finaliste de l' Euro 1996 et demi-finalistes du Mondial 1998, sont devenus des spécialistes des phases finales, animés d'une grande soif de revanche après avoir manqué l' Euro 2000 et connu une élimination au 1er tour du Mondial 2002. Les Suisses, qui font leur retour dans la phase finale d'un grand tournoi depuis l' Euro 1996, ont quant à eux réalisé un parcours de qualifications sans faute et tenteront de jouer les empêcheurs de tourner en rond.

Dimanche, quelques heures avant le grand choc entre la France et l'Angleterre, la Suisse et la Croatie joueront une grande partie de leur tournoi en se rencontrant. Ces deux équipes viseront une victoire qui leur permettrait d'être en embuscade en cas de faux pas de l'un des deux favoris.

(DHNET)