La France à San Tirso

[Bxl Boy]

C'est finalement entre Porto et Braga que la sélection française a décidé de poser ses quartiers. Logés dans l'hôtel Cidnay qui a été construit il y a dix ans et rénové il y a 24 mois, les Français sont arrivés mardi en fin d'après-midi dans un site où l'accès est rendu impossible. Forts de leur malheureuse expérience en Corée, les Bleus ont, en effet, décidé de réserver les 68 chambres de l'hôtel pour leur délégation de 46 personnes.

L'hôtel Cidnay a la particularité d'être intégré dans la roche en plein milieu des collines. Cet endroit est d'ailleurs privilégié par Porto et Benfica pour les nombreuses mises au vert organisées par ces deux formations à l'occasion des déplacements dans le nord du pays. La ville de San Tirso est habitée par 16.000 âmes. Au fil des années, elle est devenue le bastion de l'immigration portugaise vers la France. Il n'est donc pas étonnant d'y voir de nombreux drapeaux français flotter aux fenêtres des petits commerces et habitations de la ville. C'est que les habitants de Santo Tirso espèrent bien voir les Bleus conserver leur titre de champions d'Europe qu'ils avaient gagné à Rotterdam à l'issue de l 'Euro 2000 organisé conjointement en Belgique et aux Pays-Bas. Les Français n'avaient d'ailleurs pas agi différemment chez nous en réservant tout un hôtel à Genval. Est-ce par superstition ou juste pour éviter que les désagréments connus en Corée ne se représentent que les Français ont opté pour cette formule?

Toujours est-il que les Coqs ne quitteront le site qu'une fois éliminés. «Nous n'envisageons donc pas de quitter les lieux avant le 2 juillet, a assuré Zinedine Zidane. Nous avons réellement le sentiment que nous irons au bout de la compétition. Nous en avons réellement les moyens dans le groupe... »

D'autant que les Français, qui se sont entraînés sur le terrain d'Aves, à quelques encablures de leur hôtel, pourront compter sur un David Trezeguet complètement rétabli de son entorse à la cheville. La fameuse et redoutable paire Henry-Trezeguet, qui avait vu le jour à Monaco sous les ordres d'Arsène Wenger, pourra ainsi être reconstituée... «Lorsque j'ai commencé à jouer au foot, je voulais copier David, a avoué Thierry Henry. Il savait tout faire avec un ballon. Je croyais que je n'avais pas de chance car il est tout simplement incroyable! Un peu comme Michael Owen à Liverpool...»

Jacques Santini se montrait plus mystérieux, quant à lui, à l'issue de l'entraînement à Santo Tirso: «Il pourrait y avoir deux ou trois changements par rapport au match que nous avons livré face à l'Ukraine. » Outre le retour de David Trezeguet, le sélectionneur français hésite encore entre Sagnol et Gallas au poste d'arrière droit, entre Dessailly et Silvestre dans l'axe mais il devrait préférer Pires à Wiltord au milieu...