Pays-Bas - Lettonie

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Bxl Boy
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Pays-Bas - Lettonie

Message par Bxl Boy »

Il ne s'est rien passé de particulier en ce début de semaine dans le camp Anadia. Les Lettons n'ont en rien dérogé aux habitudes qu'ils avaient vite acquises dès leur arrivée au Portugal: ils ont préparé leur match, décisif, contre les Pays- Bas exactement comme ils avaient construit leur belle résistance à une Mannschaft trop vite réduite à une désolante impuissance.

Les petits Poucets de cet Euro 2004 aiment pourtant toujours autant surprendre. Devenus des héros dans leur minuscule nation, ils ont pris goût à cette compétition qui - mais en sont-ils vraiment surpris? - ne les dépasse pas.

«Nous ne cessons d'écrire l'histoire », s'exalte Mihails Zemlinskis, l'alter ego du Beverenois Igor Stepanovs dans le coeur d'une défense diablement costaude. «Nous avons déjà largement atteint les objectifs que nous nous étions fixés en nous nous préparant à découvrir cet Euro. La sensation, fantastique, que nous éprouvons dépasse nos espérances les plus folles...»

Perdu dans un trio d'ogres présumés, le petit Poucet letton n'a pas l'intention de se laisser sevrer de sa nouvelle drogue douce.

«J'ai l'impression que nous avons affronté en l'Allemagne l'adversaire le plus... faible de ce groupe D, analyse encore Mihails Zemlinskis. Il nous est apparu en tout cas beaucoup moins solide et moins complet que la République tchèque. Je pressens, sans crainte de me tromper beaucoup, que les Pays- Bas se révéleront être d'un tout autre calibre.»

Il en faut davantage pour perturber ces Lettons-là. «Nous n'éprouvons pas le mal du pays, nous n'avons pas envie de partir déjà en vacances et, surtout, nous ne nous sentons pas fatigués », assure encore le défenseur central balte. «Au contraire: nous aimerions vraiment beaucoup créer une nouvelle sensation dans cet Euro. Nous ne sommes ni naïfs ni inconscients: nos chances d'atteindre les quarts de finale sont minimes. Mais elles existent! Si, dans le doute samedi soir, l'arbitre n'avait pas pris à deux reprises le parti du plus fort, l'Allemagne, nous nous retrouverions d'ailleurs au- jourd'hui en situation de nous qualifier.»

Mihails Zemlinskis rappelle encore: «Nous ne sommes jamais ni nerveux ni stressés. C'est notre force. Nous maîtrisons notre sujet parce que nous savons exactement ce dont nous sommes capables. Nous nous transcendons parfois mais nous ne forçons jamais notre talent. Jouer dans un registre qu'on maîtrise bien est un atout. Même si ce registre est relativement limité.»

Alexandrs Starkovs s'était attiré quelques sourires moqueurs entendus lorsqu'à la veille du match contre la République tchèque il avait assuré: «En football, aucune équipe n'est imbattable parce qu'elle est toujours susceptible de vivre un soir sans.»

Aujourd'hui, plus personne ne se moque quand le coach letton prétend: «Nous jouerons une fois encore pour gagner...»


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