Les états d'âme de Hierro

[Bxl Boy]

Depuis ce fameux derby de fin de saison dernière contre l'Athletico voisin, la vie de Fernando Hierro n'est plus la même. À trente-cinq ans, le monstre sacré qu'il est a, en effet, disputé son dernier match sous les couleurs du Real Madrid. Ce club qu'il a servi pendant quatorze campagnes et avec lequel il a gagné tout ce qui pouvait l'être l'a prié de se trouver un nouvel employeur. Sans ménagement, on lui a fait comprendre que, pour lui, le temps était venu de passer la main. Pire: celui qui fut capitaine du navire madrilène pendant vingt-quatre mois a été jeté à la porte comme un malpropre. Pas de tapis rouge mais une porte dérobée pour un joueur qui eut le tort de montrer d'indéniables signes de faiblesse lors de la demi-finale de la Ligue des Champions contre la Juventus. «C'est scandaleux de s'être arrêté à une prestation pour changer d'avis à mon sujet, explique l'Espagnol. On venait de me faire comprendre que je faisais partie des meubles et qu'il n'était pas question que je bouge. Et voilà qu'on me traite comme un malpropre.»


En coulisses, on insiste sur le fait que l'éviction du défenseur andalou est surtout liée à une solide prise de bec avec Jorge Valdano, le manager du Real. «On s'est dit quelques vérités lors du repas de fin de saison. Mon but était de défendre les intérêts du groupe comme je l'ai toujours fait. N'oubliez pas qu'à chaque problème, c'est sur le dos du capitaine que tout retombe. Certains ont pu croire que je réglais des comptes avec Valdano mais ce n'était pas le cas. J'assumais juste les responsabilités dues à mon statut.»


Un statut qui vacillait pourtant déjà depuis plusieurs mois. «On a dit un tas de choses sur le Real de la saison dernière. On a parlé d'un manque d'ambiance et de solidarité. Je peux vous certifier que ce n'est pas le cas. Je ne suis pourtant pas dupe: quand une quête (NdlR: celle du doublé Liga-Ligue des Champions) se solde par un échec, il faut procéder à un nettoyage. Et dans ce cas, le plus facile est de commencer par le capitaine et l'entraîneur.»


Réputé pour son état d'esprit et un grand altruisme, Fernando Hierro prétend n'aspirer qu'au bien de ses anciens équipiers. «Je n'ai jamais eu le moindre problème avec eux. D'ailleurs, ils m'ont tous appelé après mon départ. Je suis certain que Raul fera un bon capitaine car il est prêt à assumer ce rôle. Je lui souhaite de gagner enfin le Ballon d'Or car il le mérite vraiment.»


Hierro, quant à lui, ne méritait pas d'être traité avec aussi peu d'égards. «Je crois que ce n'est pas très normal la façon dont on m'a traité. C'était un peu comme si j'avais le cancer. Les jours qui ont suivi cette issue, j'étais un peu en manque de repères. Ma famille et mes amis m'ont aidé à surmonter un cap, qui, c'est vrai, n'était pas agréable. Plein d'images de joie me revenaient à l'esprit. Une chose est sûre: on ne pourra m'enlever tout le bonheur que j'ai eu dans ce club.»


Où il entend revenir tôt ou tard. «Il me paraît impossible d'envisager, pour l'instant, une reconversion au sein du staff dirigeant. Mais je reviendrai à Bernabeu comme un abonné. Je resterai toujours le premier supporter du Real.»


D'ici-là, Fernando Hierro se voit encore jouer au football. Où? Sans doute au Qatar où l'ancien international espagnol (89 sélections) devrait finir sa carrière. «Il me reste deux ans de football dans les jambes. Après, je verrai. Même si c'est difficile, je commence enfin à tourner la page.» Une page qu'il avait imaginée sans rature...



http://www.dhnet.be/dhsports/article.phtml?id=78262

[Y]

Quoi - aucun club espagnol ou autres européens ne lui a offert de contrat?

Putain c'est Fernando Hierro, expérimenté et solide, pas Willy 'Agagasse' Lafortune!!!

Si l'an passé il était bon au Real, je ne vois pas pourquoi il ne pourrait pas faire l'affaire d'un club pour une ou deux saisons.

Dring dring...