M@khno a écrit : Par contre pour pousser la réflexion, je te repose une question: comment la plupart des pays européens qui ont un taux d'imposition similaire au notre peuvent ils avoir une éducation post-secondaire gratuite ou quasi gratuite?
2200$ par année, ce n'est pas ce qu'il faut considérer comme étant démesuré même vis-à-vis nos collègues européens qui dans certains cas paient beaucoup plus (combien ça coute une année aux HEC à Paris?)
--Moi déjà je paye 1273$ par session à l'UdeM, avant la hausse de 500$ par an d'ici 2 ans et sans compter la prochaine hausse de frais afférents de 80$. J'ai 3 sessions et ca représente environ 30% de mon salaire, et je suis chanceux d'avoir une bonne bourse. Et j'ai 2 cours en 4 ans. Pas cher du tout. Et ton exemple ok, est-ce la majorité des français qui sont au HEC de Paris?Faut comparer des pommes avec des pommes. Mais bon ok, ya des exceptions.
Faut arrêter de gober les analystes patenté ou les délires du manifeste pour un Québec morbide.
Et celles de Québec solidaire
--Je n'ai pas parlé de QS. Un parti de gauche qui esquive l'analyse du capitalisme et qui considère que l'indépendance est LE remède à tous les maux. C'est aussi faible comme analyse que Boubou et ses potes.
Je crois pas que payer pour tous les services avec un taux d'imposition faible soit réellement une alternative qui conviendrait à la majorité des gens.
Pourtant la majorité des gens a voté pour des partis proposant une baisse d'impôts (ADQ et PLQ) et qui promettent d'autres services (ADQ et PLQ) ou un financement accru dans ses mêmes services. Je ne fais pas parti de cette majorité si tu en doute

--Vote de protestation. Et je ne crois pas que les lignes de partis ADQ, PLQ, PQ diffèrent de beaucoup. Seulement l'approche utilisé pour convaincre l'électorat.
Et je ne crois pas que les énormes retombés de l'éducation d'une population puissent se calculer seulement en dollars.
Puisque les retombées sont énormes sur le plan social, ne doivent-elles pas l'être sur le plan individuel également? Un investissement de 2200$ annuel dans l'éducation n'est-il pas proportionné au regard des retombées tant financières qu'intellectuelle d'une formation universitaire?
--Non, parce que tu favorises une minorité seulement, tu diminues en contrepartie l'accessibilité aux tranches moins aisés qui sont obligés de s'endetter. Et je suis d'avis que l'éducation que l'on recoit qui est de plus en plus axée sur la formation aux entreprises relève plus de la marchandisation de la connaissance technique que sur le savoir. Mais bon même dans ce contexte, l'augmentation de l'accessibilité compensera potentiellement en taxes et en impôts sur le 2200$. Par contre le danger avec ton analyse de l'utilisateur payeur, c'est qu'elle sera éventuellement appliquée partout (santé, éducation, eau, transports...).
PRINCIPALES CONCLUSIONS
- La tarification des études postsecondaires entraîne plusieurs problèmes économiques et sociaux liés à l’endettement étudiant et à l’accessibilité pour les moins nantis.
Pourquoi le taux de fréquentation universitaire n'a-t-il jamais été aussi haut alors?
--Pas d'accord, le taux de décrochage universitaire est aussi en hausse, et le taux d'étudiants en général aux études supérieures n'est pas vraiment en progression sauf dans quelques domaines.
- Une hausse des frais de scolarité ne pourrait qu’exacerber ces problèmes, sans pour autant régler la « crise » du sous-financement institutionnel.
Pourquoi? Comment? Une hausse des frais suivi d'un réinvestissement dans le programme des prêts et bourses ne serait-il pas la solution pour endiguer les éléments que tu considères problématiques?
--La logique est d'augmenter les prêts en général. Ce qui diminue encore une fois l'accessibilité.
- En Grande-Bretagne et en Ontario, les hausses de frais de scolarité n’ont pas réglé les problèmes de sous-financement, mais ont entraîné une augmentation significative de l’endettement étudiant. Ce facteur dissuasif a entraîné à son tour une chute des demandes d’admission et une réorientation des étudiants vers les domaines plus techniques, en plus de
nuire à l’accessibilité des moins nantis.
En quoi l'endettement est un facteur dissuasif, si les retombées de l'éducation lui sont supérieures?
--Ce qui diminue encore une fois l'accessibilité. Parce qu'il faut survive pendant ses études et ca en découragent plusieurs.
- L’augmentation des frais assumés par les étudiants est utilisée par les gouvernements comme un substitut au financement public, en chute libre ces dernières décennies.
Celle-là je te l'accorde en partie, le gouvernement devrait rehausser le financement des universités et collèges de manière a rattraper le retard sur l'Ontario
--Le problème c'est qu'il augmente le financement dans le bâtiment depuis quelques années. Donc beaucoup plus de chargés de cours, et la qualité de l'éducation diminue de plus en plus. Ce sont donc les étudiants qui épongent leur hausse du financement à chaque fois pour un service qui diminue.
- L’abolition des droits de scolarité apparaît économiquement viable et socialement plus équitable que la tarification.
Parfait! Que 80% de la population du Québec qui n'est jamais allé ou ne fréquente pas l'université paie pour les 20 % qui y vont, et 20% c'est généreux comme estimation, surtout que ces 20% seront sans doute dans la tranche des plus fortunés un jour ou l'autre.
--Je n'aime pas ton analyse. 1% du budget pour 20%. Si on considère que ce nombre augmentera, cest quand même pas si mal. Si on conserve ton analyse, on tombe encore dans l'utilisateur payeur. 1% de la population souffre de schizophrénie, ce qui engendre des dizaines sinon des centaines de millions de coût d'hospitalisation et de médication à l'état. Pourquoi payé pour eux? Faut pas non plus niveler par le bas. Et c'est faut de croire que tous les diplômés universitaires seront du jour au lendemain des Conrad Black. Par contre, le niveau de vie augmentera sensiblement et l'expertise accru permettra possiblement d'accroître certaines sphères de l'économie. En plus des retombés sociales à tous les niveaux.
Abolir les droits de scolarité au Québec et instaurer la gratuité des études postsecondaires ne coûterait que 550M$, ce qui représente un peu moins de 1% du budget du gouvernement.