Martin Smith: 11/08 Rochester-Impact

[Daniel]

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Pas de demi-mesure pour l'Impact
Martin Smith
Le Journal de Montréal
11/08/2006 08h07

La troupe de DeSantis est en quête d'une victoire dans l'antre des Rhinos

L'Impact ne tient rien pour acquis en vue de son dernier match de la saison contre les Raging Rhinos, mais l'équipe ne se contentera pas de faire acte de présence ce soir au stade PAETEC Park.

Contrairement aux Rhinos, qui n'ont pas marqué un but à Montréal depuis le 23 juillet 2000 et qui n'ont pas gagné au stade Claude-Robillard depuis le 14 juin 1998, l'Impact se débrouille plutôt bien dans l'antre de ses plus grands rivaux.

Six gains et trois nulles en 19 matchs de calendrier régulier disputés à Rochester depuis 1996 constituent un dossier étincelant quand on le compare aux 15 revers et un seul gain des Rhinos en 18 matchs à Montréal.

Mais, trêve de statistiques, l'Impact semble avoir trouvé sa vitesse de croisière lors de la superbe victoire de 2 à 0 enregistrée mercredi soir contre les Rhinos, devant une autre foule record de tout près de 13 500 spectateurs au stade du Complexe sportif Claude-Robillard.

«C'est une des meilleures performances de l'histoire de l'Impact à Montréal, a lancé Nick DeSantis à l'issue du match de mercredi. Et, sans aucun doute, notre meilleure prestation de la saison 2006.»

Ses joueurs ont tellement bien contrôlé la rencontre que DeSantis a pu jouir du spectacle comme les spectateurs et a particulièrement apprécié la vitesse à laquelle ses protégés s'échangeaient le ballon.

«D'habitude, quand on joue à 100 milles à l'heure, on s'attend à voir plusieurs passes ratées, mais lors de ce match contre les Rhinos, ça cliquait vraiment entre les joueurs, a-t-il souligné. L'exécution sur le but de Lars Lyssand était tout simplement époustouflante !»

Calloway blâme ses joueurs

De leur côté, les Rhinos ont eu du mal à remettre le crédit de la victoire à leurs adversaires.

«Trop de joueurs ne se sont pas présentés, a fait remarquer l'entraîneur en chef des Rhinos, Laurie Calloway. Trop de joueurs ont offert des performances seulement moyennes. L'Impact a maintenu la pression haute et ça nous a dérangés. Durant la seule première mi-temps, nous avons perdu 24 ballons dans notre propre moitié du terrain.»

Lars Lyssand, auteur du but vainqueur du match de mercredi, était d'autant plus ravi qu'il a brisé la glace cette saison contre l'équipe de celui qui fut son entraîneur lorsqu'il portait les couleurs des Salty Dogs de Syracuse.

«C'est un petit plus, a-t-il avoué. Mais c'est bien plus primordial d'avoir bien fatigué les Rhinos en jouant aussi vite et aussi bien. Ils pourraient s'en ressentir lors du match retour (ce soir).»

C'est aussi l'avis du milieu Patrick Leduc, qui s'attend néanmoins à une réaction de fierté de la part des Rhinos.

«Ils n'ont pas connu un grand match, mais il ne faut pas que notre victoire nous rende trop confiants, a-t-il dit. Mercredi soir, nous avons bien exploité les ailes, nous avons fatigué les Rhinos et les avons désorganisés au centre. Si on joue encore de cette façon, on devrait dominer le match.»

Soir de célébrations pour les Rhinos

Attention cependant, car un Rhino averti en vaut deux et ne recule devant aucun adversaire, surtout qu'on tiendra une soirée reconnaissance au plus prolifique attaquant de l'histoire de la concession, Doug Miller, en retirant son chandail, le numéro 19.

Lors de la dernière venue de l'Impact à Rochester le 24 juin, les joueurs montréalais avaient récolté un point de classement grâce à un verdict nul de 0 à 0.

Un tel dénouement leur plairait sans doute encore, mais leur confiance est telle qu'ils sauteront sur le terrain des Rhinos, ce soir, avec l'intention de tourner de nouveau le fer dans la plaie de leurs plus grands rivaux.

Les joueurs des Rhinos n'ont pas dû apprécier que le quotidien local, le Rochester Democrat & Chronicle, qualifie l'Impact d'«équipe la plus crainte dans la ligue» et détaille leurs huit saisons de misère lors des déplacements à Montréal.

Pas de changement dans la situation du milieu de terrain Joel Bailey. On le considère toujours sous le coup d'une suspension indéfinie.