Très bonne opinion signée Gilles Proulx dans le journal Métro de ce matin :
Ah ! La rectitude politique...
Avez-vous une idée de ce que la rectitude politique a changé dans notre mentalité de perdants?
Saviez-vous qu’on n’a plus le droit de parler d’un prisonnier, même s’il s’agit d’un malfrat? Non, il faut dire un résident. Saviez-vous que vous ne devez plus dire un « BS » mais un bénéficiaire ? En effet, le bénéficiaire bénéficie d’une partie de vos taxes. Vous n’avez plus le droit de dire un voleur mais un suspect, plus le droit de dire un sauvage, plus le droit de dire un voyou mais un mésadapté social… Vous n’avez plus le droit de dire un gros mais une personne obèse. Plus le droit de dire un sourd mais un malentendant, plus le droit dire un infirme mais un handicapé.
Vous n’avez plus le droit de dire un fifi mais un gai. Vous ne pouvez plus dire un peau-rouge mais un autochtone. Vous n’avez plus le droit de dire un noir mais une personne de couleur, plus le droit de dire un fou mais un défaillant. Vous n’avez plus le droit de dire un gorille mais un « bouncer », plus le droit de dire un spectacle mais un « show ». Vous n’avez plus le droit de dire une chanson mais une « toune ». Vous n’êtes plus en affaires mais en « business ». Vous n’avez plus le droit de traiter le monde de cons… mais de contribuables. Vous n’avez plus le droit de dire un robineux mais un itinérant. Plus le droit de dire une prostituée mais une travailleuse du sexe… De plus, vous n’avez plus le droit de parler d’un ivrogne mais d’une personne aux facultés affaiblies. Voilà qui est insultant pour les membres d’une faculté universitaire…
Notre langue progresse, n’est-ce pas? On ne prend plus une pause au travail mais un « break ». On ne monte plus sur une scène mais sur le « stage ». On ne doit pas dire un chômeur mais un sans-emploi… Pourquoi ce qui était bon hier ne l’est-il plus aujourd’hui? Est-ce attribuable au fait qu’hier, ceux qui nous ont précédés étaient des imbéciles? C’est peut-être cela, en effet, puisqu’ils nous ont légué la belle société dans laquelle nous trempons au point de nous noyer parce que nous n’avons pas su quoi faire avec cette même société.
Ce qu’il y a d’agaçant dans ce monde en décadence, c’est qu’on voit naître une espèce de climat où l’on n’ose plus dire ce que l’on pense et l’on n’ose plus transmettre ou enseigner. Saviez-vous qu’avec le débat autour du mariage gai, les curés, du haut de leur chaire, s’empêchent de faire des affirmations pour éviter de se faire taxer d’homophobes. Pourtant, l’Église catholique respecte les gais et lesbiennes, sans toutefois approuver les actes homosexuels et leur style de vie, avait dit Mgr Marc Ouellet devant un comité sénatorial. Bref, il y a tellement de choses qu’on ne peut plus dire de nos jours qu’on est en train de s’imposer une censure des mots, de peur de se faire accuser par ces nouveaux tribunaux de l’Inquisition.
On peut plus rien dire...
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Ah, ce très cher Gilles Proulx.
Quand on est ami avec ce pédophile de Dave Hilton, on devrait se fermer la gueule au lieu de faire la morale au peuple. 

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''My name is Jack Bauer, and this is the longest day of my life.''
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''I'm federal agent Jack Bauer, and today is the longest day of my life.''
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