JdM: Désormais, l'Impact a la confiance amochée
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Martin Smith
Le Journal de Montréal
12/05/2008 09h54
Décidément, l'Impact n'est pas près d'oublier son dernier séjour à l'étranger avant l'inauguration officielle du stade Saputo.
Après quatorze heures de vols et d'attente à l'aéroport de Newark pour se rendre au Minnesota vendredi, les joueurs et entraîneurs montréalais ont mis douze heures pour voyager de Saint Paul à Charleston, hier.
«On ne souhaite pas trop en parler parce qu'on ne veut pas donner l'impression de chercher des excuses», a dit l'entraîneur Nick DeSantis, hier en fin d'après-midi.
Une interminable journée en transit se prend bien quand l'Impact savoure une belle victoire à l'extérieur, mais ne fait qu'ajouter à la frustration quand l'équipe est en train d'essayer de digérer un autre échec in extremis causé par des manques de concentration.
Nouvelles manières de perdre
«Un club qui est sur son erre d'aller trouve toujours des façons de gagner, a-t-il poursuivi. Nous, ces temps-ci, nous trouvons toujours des manières de perdre.»
DeSantis se croyait en business après que son équipe eut dominé la première demie et alors qu'il venait d'effectuer cinq changements avec encore un quart d'heure à jouer.
«Quand tu fais des changements avec des gars qui sont frais, tu es en droit de t'attendre à ce qu'ils changent l'allure du match, a-t-il raconté.
«Mais les remplaçants ont manqué de concentration, particulièrement sur la séquence qui a mené au seul but de la rencontre inscrit dans les arrêts de jeu.»
À la suite de ce troisième revers en cinq matchs, tous disputés sur les terrains adverses, l'Impact (2-3-0 ; 6 points) se retrouve au sixième rang et à cinq points de la tête du classement, tout en présentant la huitième moyenne pour le nombre de points récoltés par match (1,20).
Mince consolation, les Rhinos de Rochester, grands rivaux de l'Impact, font encore pire avec un match nul et trois revers en quatre rencontres sans aucun but marqué.
La route, encore la route...
À la décharge des joueurs montréalais et new-yorkais, notons que l'Impact et les Rhinos sont les deux seules équipes à ne pas avoir encore disputé un seul match à domicile.
Néanmoins, les excuses ne parviennent pas à empêcher DeSantis d'être à la fois déçu et frustré du début de saison de son équipe qui devra se débrouiller sans Gabriel Gervais pendant un certain temps après avoir déjà perdu son autre défenseur central le plus expérimenté, Nevio Pizzolitto.
«Gabriel a subi une déchirure du quadriceps, a indiqué DeSantis. Ça va devenir encore plus une question d'attitude mentale à développer pour se débrouiller en l'absence de Gabriel et de Nevio. Les gars vont devoir accepter de souffrir pour parvenir à se dépasser et à retrouver le chemin du succès. On ne peut plus se permettre de perdre des matchs où on domine comme on l'a fait au Minnesota.»
Avec un dénouement pareil, c'est la confiance de tout le groupe qui en prend un coup.
«Nous aurions même été soulagés de faire match nul, 0 à 0, au Minnesota où nous éprouvons des problèmes depuis trois saisons, a noté l'entraîneur. Quand on gagne un match, tout est beau ; quand on perd, des milliers de questions surgissent.»
DeSantis ne prévoit toutefois pas chambouler sa formation partante.
«C'est encore tôt dans la saison, a-t-il dit. N'empêche que j'ai hâte de voir les joueurs montrer qu'ils ne portent pas n'importe quel maillot. Celui de l'Impact implique des responsabilités...»
Le jeune Alex Surprenant va rejoindre l'Impact à Charleston après avoir disputé tout le match amical de l'équipe U-20 du Canada contre l'Argentine qui s'est soldé par un nul de 1 à 1, hier après-midi au BMO Field.
