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Saliba rejoint Renard à Anderlecht

Posted on 26 June 2025

 CF Montréal
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Direction la Belgique pour Nathan Saliba qui a signé à Anderlecht, plus grand club de cet important pays de soccer européen, où le directeur sportif n’est nul autre qu’Olivier Renard qui a lancé le médian à Montréal lorsqu’il y occupait les mêmes fonctions, et dont une des missions était de placer les meilleurs jeunes du club en équipe première pour le permettre d’être transférés sous d’autres cieux et d’engendrer des bénéfices… Finalement, on peut dire qu’il a été impliqué des deux côtés du processus !

“Nathan Saliba est un jeune joueur talentueux que je connais bien de mon passage au CF Montréal. C’est un milieu de terrain fort dans la récupération et doté d’une excellente qualité technique. Malgré son jeune âge, Nathan fait déjà preuve de leadership et a même porté le brassard de capitaine dans son club”, a-t-il déclaré ce jeudi au sujet de sa nouvelle recrue transférée pour un peu plus de 4 millions de nos dollars et des bonus éventuels, selon les rumeurs.

Saliba est arrivé à Montréal en 2017 à l’âge de 13 ans alors que jusque-là, il avait fait ses classes à Longueuil. S’il passe en équipe première à l’aube de la saison 2021, c’est pour apprendre et uniquement pour apprendre. D’autant qu’il n’y a pas d’équipe réserve de haut niveau, avec d'autres clubs de MLS, et qu’il ne joue pas la moindre minute, devant se contenter de la PLSQ pour continuer à progresser. Mais, on ne le sait pas encore, il côtoie Victor Wanyama, médian défensif à l’énorme carrière et véritable courroie de transition de l’équipe, dont il doit être le successeur. Tout le monde ne connaît pas le plan, mais il deviendra clair au cours des saisons suivantes.

En 2023, Hernan Losada lui offre ses premières minutes en MLS alors qu’il n’a que 19 ans. Et on ne peut pas dire que les débuts furent faciles : il semblait complètement perdu sur le terrain où, reconnaissons-le, il n’était pas non plus toujours bien entouré. Dès lors, il disparaît de la circulation d’avril à juin. Deux mois qui évitent de l’exposer mais lui permettent d’apprendre. Et en effet, au fil de la saison, on constate ses progrès. À un point tel qu’en fin de campagne… il a pris la place de Wanyama ! S’il ne faisait pas tache dans le onze, il était loin du niveau de son illustre aîné et même parfois du niveau requis en MLS. Mais on se rendra vite compte que ça fait partie du “plan”.

Malgré les doléances du Kenyan, peu tendre envers son entraîneur, personne n’est transféré pour préparer sa succession alors que la retraite est proche et qu’on sait que Renard aime souvent avoir un coup d’avance. On comprendra plus tard, entre les faits et des déclarations à mots couverts du Belge, que ce coup, c’était bel et bien Saliba…

Preuve en est : même s’il a encore le niveau et malgré le changement d’entraîneur, l’ancien joueur de Tottenham doit se limiter à sept titularisations sous Laurent Courtois en 2024. Malgré tout, avec une animation quelque peu différente, Saliba et son voisin sur le terrain Samuel Piette se marchent trop souvent sur les pieds dans l’entrejeu, problème que l’on avait déjà connu par le passé. L’ancien entraîneur de l’équipe réserve de Columbus ne semble pas trouver la solution. Elle viendra… de Jesse Marsch.

D’une pierre deux coups, il séparera les deux hommes et éloignera Saliba de Montréal pendant quelque temps en le convoquant au sein d’une équipe nationale en reconstruction, ce à quoi n’a pas eu droit son coéquipier à la surprise de bien du monde à l’époque. Mais cela bénéficie aux deux joueurs, qui respectivement gèrent bien ces choix pour le moins opposés. Le néo-Anderlechtois revient de son séjour avec le Canada bien plus percutant, prenant davantage de responsabilités offensives. Même si c’est parfois plus spectaculaire qu’efficace, on sent qu’il a franchi un pas très important dans sa carrière.

Fin 2024, Wanyama s’en va et Saliba a pris sa place. Tout le monde a compris le plan initial. Mais ce n’est pas aussi simple que ça : nous n’avons pas affaire à deux clones, et les problèmes constatés en début de saison dernière dans un entrejeu qui ne se comprend pas ressurgissent. L’arrivée de Marco Donadel au poste de T1 n’y changera pas grand-chose : Saliba alterne les hauts et les bas. Mais dans la capitale belge, il y a quelqu’un parfaitement conscient de son plein potentiel et qui, reconnaissons-le, croit beaucoup en lui : les problèmes de Montréal n’affectent en rien son départ à Anderlecht.

Surtout que, pour ne rien arranger (ou alors c’est le contraire, et ça a plaidé en sa faveur), Saliba est soumis à une pression psychologique assez incroyable pour un jeune de 21 ans. Tout d’abord, son “fan club” (on ne sait pas si c’est son entourage direct ou non) qui ne fait absolument rien pour l’aider à rester modeste. Il suffit de voir la moindre critique à son égard, notamment sur X, pour que le malheureux ayant osé proféré ces mots ne se voit arrosé de pluies d’insultes. On connaît d’autres anciens jeunes du club qui ont vu leur carrière tourner court pour moins que ça. Mais Saliba gère.

Sur le terrain aussi, il doit gérer. Pas le jeu, c’est encore trop pour lui, surtout dans une équipe dont les résultats sont affligeants. Difficile, très difficile même, dans ces conditions de trouver le bon équilibre entre “jouer pour soi” en tentant de mettre ses qualités en avant sans avoir l’air trop personnel et jouer pour l’équipe… en évitant de sombrer avec elle. Surtout quand on entend parler de son potentiel depuis des lustres et qu’on vise à jouer en Europe. Pourtant, il y parvient tant que faire se peut, quand on voit les conditions dans lesquelles il doit se débrouiller. C’est tout à son honneur.

Et comme si ce n’était pas assez, vu que la roue ne tourne plus rond, le pauvre Samuel Piette (qui n’est pourtant pas maladroit dans l’exercice) arrive à bout d’explications quand il faut s’adresser aux médias (auxquels il a peut-être été un peu trop exposé…) Saliba ayant pris du galon, il peut donc jouer l’autre “local de service” – allez, hop, encore un truc de plus à gérer ! D’autant plus difficile lors de certaines conférences de presse après un match où l’équipe a (encore) déçu. Entre un Piette dont on vient de parler, un autre ancien du club qui manie aussi bien la langue de bois que mal le ballon, et un nouveau qui n’ose pas trop en dire car sa place est loin d’être garantie, Saliba s’en sort plutôt bien dans l’exercice, d’autant plus périlleux qu’il vient de passer 90 minutes à chercher l’équilibre dont nous avons parlé dans le paragraphe précédent.

Et ce n’est pas tout ! À un an de la Coupe du monde, et un an après avoir goûté à l’équipe nationale, il aimerait bien se tailler une place dans le noyau. Sans garantie d’être dans la sélection finale pour 2026, certes, mais avec au moins l’objectif d’être pris en considération. Pas une mince affaire quand on joue pour une des équipes les plus mal classées de son championnat alors que le Canada, lui, est en pleine génération dorée… Là encore, Saliba réussit à convaincre, tant et si bien qu’il est dans l’effectif pour la Gold Cup, et on l’y voit libéré, comme en ont témoigné ses nombreux sourires depuis le début de la compétition (et même durant l’hymne national, donc on ne peut pas dire que c’est grâce au résultat).

Aurait-il besoin de changer d’air ? Visiblement, oui. Et il va le faire dans un club qui a remporté plusieurs coupes d’Europe et sera encore sur la scène européenne la saison prochaine. Avec un directeur sportif qui croit en lui depuis plus longtemps qu’on ne le pense et a certainement glissé de bons mots à son égard à son entraîneur. Voilà donc un tremplin idéal ! À Saliba désormais d’y bondir comme un gymnaste qui émerveille et non d’y glisser comme un plongeur qui fait un plat dans la piscine… Et, qui sait, de partager d’ici quelques années un plat de pâtes avec Victor Wanyama qui lui dira : “Même si quand Hernan Losada te faisait jouer à ma place, j’étais frustré, aujourd’hui, je comprends pourquoi et tu me fais honneur !”
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