Ignacio Piatti : Le Nacho nouveau est arrivé, et il a bien meilleur goût. Il faut dire que le modèle de jeu de l’équipe lui convient à merveille, et qu’il a enfin pu jouer sur un flanc gauche où il se dit bien plus à l’aise. Il peut y entrer dans le jeu et profiter des espaces qu’il se crée si bien pour se retrouver seul face au gardien. Il n’abuse plus des dribbles excessifs, et c’est en devenant meilleur collectivement qu’il s’est transformé en… buteur redoutable ! Son entente avec Oduro et Mancosu a encore compliqué la tâche des défenses adverses en fin de saison.
Ambroise Oyongo : Indéboulonnable en équipe nationale camerounaise, il a pris la place du pourtant très bon Donny Toia, aussi parce qu’il évolue dans un registre qui plaît davantage à Mauro Biello. Arpentant son flanc gauche sans relâche, il a réintroduit le mot centres dans le dictionnaire du soccer montréalais. Infatigable, il a ponctué sa saison d’un but sublissime contre Toronto. Laisse toutefois encore trop d’attaques adverses passer par son côté.
Evan Bush : La saison du gardien de but a été à l’image de celle de l’équipe. Quand elle allait bien, lui aussi, mais il n’a pas pu la sortir de ses moments difficiles, au contraire. Jusqu’au moment où il a été sur la trajectoire d’un penalty de Wondolowski, qui a requinqué tant son propre moral que celui de ses coéquipiers. Reste que de voir le gardien finir troisième du vote de l’Homme de la saison après une année somme toute moyenne à titre personnel montre à la fois qu’on a eu besoin de lui pour s’en sortir et que le niveau d’ensemble ne fut pas extraordinaire.
Hassoun Camara : Depuis qu’il a accompagné l’équipe arrivée de D2, combien de fois n’a-t-on pas entendu “Cette saison, Camara n’aura plus sa place ?” Et pourtant, malgré les doutes, malgré la concurrence, il est bel et bien toujours titulaire, ce qui est d’autant plus impressionnant après son année 2015 marquée par les blessures. S’il a surtout joué à droite de la défense, Biello a même dit à un moment en fin de saison qu’il était le partenaire idéal de Ciman dans l’axe avant que blessures et suspensions ne lui fassent revoir ses plans.
Laurent Ciman : Auréolé de titres la saison dernière, le défenseur belge faisait face à la toujours difficile année de la confirmation. Il a très bien commencé et très bien fini, mais fut jugé plus sévèrement. Son moral fluctue aussi au gré de son parcours en équipe nationale : a connu un passage à vide après être revenu déçu de l’Euro, amoindri aussi par une blessure tenace. Son retour chez les Diables et les bons mots du sélectionneur Martinez ont coïncidé avec son retour au sommet à Montréal.
Victor Cabrera : Capable du meilleur comme du pire, sort de temps à autre un grand match mais peut aussi passer complètement à côté d’interventions qui coûtent des buts. Il semblait avoir perdu sa place à un moment de la saison au profit de Camara, mais l’a retrouvée au gré des blessures et des suspensions pour ne plus quitter l’équipe. Reste que beaucoup le considèrent comme le maillon faible ou se demandent s’il ne faudrait pas à sa place un joueur ayant davantage de complémentarité avec Ciman et Bush.
Dominic Oduro : Bouc émissaire préféré de certains supporters, le Ghanéen a une nouvelle fois démontré l’étendue de ses capacités (et de temps à autres des limites sans lesquelles il jouerait à un bien plus haut niveau) et à quel point il faisait mal aux défenses adverses quand il était à l’aise. Bien plus complet qu’il n’y paraît, il a alterné les rôles de passeur décisif et de buteur, étant souvent à l’origine et à la conclusion de buts importants. Il était l’un des rares à ne pas douter quand l’équipe tournait mal, et cela a rejailli positivement sur les autres.
Matteo Mancosu : Dès son arrivée, il a montré de très belles choses. Mais le cas Paponi il y a trois ans avait montré qu’il valait mieux ne pas s’enthousiasmer trop vite. Mancosu a tenu la distance, toujours répondu aux attentes quand on faisait appel à lui, et convient au système de jeu de l’équipe. Il se sent comme un poisson dans l’eau avec Piatti et Oduro, et fut finalement tellement convaincant qu’il a relégué Drogba sur le banc pour jouer un rôle crucial en phase finale.
Hernan Bernardello : À un moment donné, il a dû croire qu’il était un vrai chat noir pour Montréal : comme en 2013, après son arrivée, l’équipe a semblé s’effondrer complètement, sans qu’il ne démérite pour autant. Volontaire et connaissant déjà le championnat, il fallait lui trouver le rôle et les partenaires idéaux dans l’entrejeu. Une fois à l’aise avec Bernier et Donadel, il a montré son engagement et sa solidarité.
Marco Donadel : Quand ses coéquipiers sont plus loin de lui, cela lui donne certes davantage de travail mais aussi une certaine latitude, et il prend ses responsabilités plutôt que des cartons jaunes. On l’a donc vu beaucoup plus à l’aise cette saison, dans son rôle défensif mais aussi pour servir quelques ouvertures sublimes. Il ne faut pas oublier qu’il a été blessé durant une assez longue période, et ça s’est ressenti… ce qui confirme son importance.
Patrice Bernier : Encore une saison particulière pour le capitaine. Titulaire indiscutable en fin de saison dernière, il a longtemps semblé ne pas faire partie des plans de l’entraîneur. Jouant de temps à autre, il avait du mal à se mettre dans le rythme et ne plaidait pas sa cause. Mais quand on lui a réellement fait confiance, il a rapidement fait mieux que répondre aux attentes, en devenant une pièce maîtresse de l’entrejeu qui a fait trembler les meilleurs en atteignant le top 4 de la phase finale.
Maxim Tissot : Régulièrement titulaire en avril et en mai, il ne s’est pas trop mal débrouillé, inscrivant même un joli but contre Colorado, avant de complètement sortir des plans et d’être écarté par le club. Victime, aussi, de la concurrence à son poste.
Donny Toia : Le grand perdant de cette saison. Titulaire l’an dernier où il fut très bon à gauche, il a été blessé et n’a jamais pu complètement se requinquer. En outre, Biello lui a préféré Oyongo, qui joue dans un tout autre registre. A aussi dû dépanner à droite, où on le sentait mal à l’aise, ce qui l’a surtout desservi. Reste qu’un tel joueur sur le banc en MLS constitue un gâchis et on espère revoir le meilleur Toia dans son prochain club.
Calum Mallace : L’homme à tout faire du milieu de terrain. Si pour sa cinquième saison, il n’est toujours pas arrivé à devenir titulaire indiscutable, il est le remplaçant numéro un dans l’entrejeu, où il relaie les vieilles jambes d’un équipier fatigué, ou joue les substituts dans quasiment n’importe quel rôle si quelqu’un est blessé ou suspendu.
Eric Alexander : À le voir déprimé à la fin de la saison dernière, on ne pensait pas le revoir à Montréal cette année, et encore moins gagner ses galons de titulaire pour le début du championnat. C’est pourtant ce qu’il a réussi, avant d’être envoyé à Houston. Son départ a laissé un trop dans l’entrejeu qui mit du temps à être comblé et coïncida avec une baisse de régime de l’équipe.
Didier Drogba : Le Drogba qui marquait but sur but de 2015 a disparu. Et beaucoup lui en ont voulu en raison de son flirt hivernal avec Chelsea. Reste qu’il n’a pas lésiné sur le travail dans une animation qui permettait davantage à Piatti de se mettre en valeur. Le rôle qu’on lui a donné convenait mieux à Mancosu, qui l’a relégué sur le banc en fin de saison. Cela ne l’a pas empêché d’être le deuxième meilleur buteur du club ni de rapporter des points précieux.
Lucas Ontivero : Dribbleur qui enthousiasme les uns et exaspère les autres, il a participé au spectacle des bons résultats de début de saison avant de s’éteindre petit à petit et de ne même plus figurer dans les 18 en fin de saison. Son statut de joueur désigné était clairement usurpé. Prêté par Galatasaray, il ne reviendra pas.
Harrison Shipp : Après avoir suscité l’enthousiasme au moment de son transfert et lors de la préparation, il s’est complètement noyé après avoir été soudainement déplacé côté gauche puis dans un rôle où il n’y avait pas de place pour lui entre Piatti et Drogba. Ses périodes difficiles ont fait de lui un bouc-émissaire, critiqué plus tard dans la saison malgré des prestations plus efficaces dans un rôle effacé.
Kyle Fisher : Premier joueur choisi par Montréal lors du dernier SuperDraft, on a entendu monts et merveilles à son sujet durant la préparation. Reste que dans les faits, on ne lui a guère fait confiance puisqu’il a dû se contenter de trois apparitions.
Johan Venegas : Sa première saison complète à Montréal fut à l’image de ses six premiers mois : on n’a jamais vu le meilleur de lui-même, qu’il a pourtant régulièrement montré en équipe nationale. Le fait que son rôle favori ne soit pas utilisé dans le système de Mauro Biello n’y est pas pour rien. S’énerve toujours trop vite. Espérons qu’il puisse s’épanouir sous le maillot de Minnesota.
Michael Salazar : Une première saison aussi fantasque que sa coiffure. Très impressionnant durant la préparation, il a eu du mal à suivre le même rythme une fois que les choses sérieuses ont commencé mais s’est plutôt bien débrouillé pour un néo-professionnel. A eu aussi une période de grâce en juillet, sauvant notamment les meubles contre New England.
Wandrille Lefèvre : D’éternel espoir, son statut évolue à celui de remplaçant de service qui finit toujours par céder sa place à un moment. Il a beaucoup joué entre fin avril et début juillet, alternant les hauts et les bas, avant d’à nouveau glisser petit à petit dans la hiérarchie. Il semble loin le temps où Matteo Ferrari annonçait qu’il lui remettait les clefs de la défense.
Anthony Jackson-Hamel : Titulaire à une seule reprise, quelques autres rares montées au jeu en fin de match, il n’a pas vraiment reçu de réelle chance de se mettre en valeur, malgré quelques moments prometteurs, notamment son seul but de l’année en tout début de saison. Heureusement qu’il a pu jouer en équipe réserve pour se requinquer le moral !
Kyle Bekker : Même s’il a été titulaire à 15 reprises et malgré son but et son activité incessante, il a souvent semblé invisible et a perdu plusieurs batailles face à ses concurrents dans l’entrejeu, à un tel point que le club a décidé qu’il se passerait de lui la saison prochaine.
David Choinière : Virevoltant mais manquant encore d’endurance et de planches, il a été intégré en cours de saison pour apprendre. Espérons pour lui qu’il ait l’occasion de démontrer son talent et ses progrès en 2017.
Cameron Porter : Après la blessure qui l’a écarté des terrains presque toute la saison dernière, le héros de Pachuca est tombé dans l’anonymat et n’a guère eu la chance de se mettre en valeur avant d’être envoyé à Kansas City.
Eric Kronberg : Moins utilisé que l’an dernier, il fut aussi moins convaincant. Même dans ses mauvais jours, Bush ne semblait pas avoir grand-chose à en craindre.
Amadou Dia : Arrivé en cours de saison, il a montré quelques belles choses en amical contre Rome, mais sa seule apparition en match officiel fut lors d’un naufrage collectif contre Orlando dont il fut loin d’être le seul responsable. Reste qu’ensuite, on ne l’a plus revu.
Jérémy Gagnon-Laparé : Une seule apparition, à Toronto en Coupe du Canada lors d’un match qui a très mal tourné, pour sa dernière année au club qui l’a formé.
Maxime Crépeau : A encore dû se contenter de l’une ou l’autre rare présence sur le banc, sans jouer la moindre minute.
Andrés Romero : Blessé, il n’a pas disputé une seule minute cette saison.
Les bilans de la saison 2016 sur ImpactSoccer.com
1.
Le bilan de l’émission Coup Franc
2.
Le bilan du club 
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