VANCOUVER : Takaoka, Brown, Veselinovic, Blackmon, Raposo (57
e Luis Martins), Cubas, Gressel (90
e Caicedo), Teibert (57
e Vite), Johnson (73
e Berhalter), Gauld, White (90
e Cordova)
MONTRÉAL : Sirois, Corbo (83
e Duke), Camacho, Waterman, Herrera (67
e Brault-Guillard), Wanyama (67
e Saliba), Choinière, Lassiter, Hamdi (67
e Lappalainen), Ibrahim, Offor (78
e Toye)
ARBITRE : M. Dujic
AVERTISSEMENTS : Lassiter, Berhalter
LES BUTS : 57
e White (1-0), 65
e Gauld (2-0), 83
e Ibrahim (2-1)
Malgré un gros suspense en fin de match et un Sirois fabuleux en première mi-temps, Vancouver a méritoirement remporté la finale de la Coupe du Canada en s’imposant 2-1 à domicile contre Montréal.
LE JEU
- Mais comment font-ils ? San José, Dallas, Minnesota, Seattle, Portland, Houston et évidemment Montréal, tant en championnat qu’aujourd’hui : Vancouver n’a pas son pareil pour régulièrement trouver le moyen de faire commettre une bourde fâcheuse à son adversaire et d’en récolter les fruits. Ce fut encore le cas ce soir. Pour le reste, l’équipe locale a dominé de la tête et des épaules, sauf lors du baroud d’honneur montréalais des dix dernières minutes après la réduction du score par Ibrahim, et mérité sa victoire.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- L’art du long ballon qui se veut une passe de finition est difficile à maîtriser. Souvent trop long, il est alors capté facilement par le gardien. Sur le but d’ouverture, Gressel l’a maîtrisé à la perfection : sa passe est tombée pile à l’endroit où on se demandait si elle arriverait ou non dans le rectangle et si Sirois pourrait ou non jouer le ballon de la main. Le gardien a hésité, White en a profité et Vancouver a marqué.
L’HISTOIRE
- On aurait aimé en parler dans une autre section de ce texte, mais malheureusement, elle n’a pas fait pencher le match… La première mi-temps de Sirois fut pourtant incroyable. On retiendra évidemment son arrêt de la jambe hyper spectaculaire, mais ses autres interventions furent elles aussi remarquables.
LE JOUEUR CLEF
- Andres Cubas… On peut parler de plusieurs joueurs de Vancouver très actifs et efficaces offensivement, comme Gressel, White et Gauld. Mais si vous cherchez un Waynama des bons jours, plus jeune et ailleurs en MLS, regardez Cubas. Si Vancouver a largement remporté la bataille de l’entrejeu, il n’y est pas pour rien, loin de là.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Par moments, Choinière et Ibrahim ne semblaient pas suffisamment impliqués dans le jeu par leurs coéquipiers. Dommage, on a vu sur le but ce dont ils étaient capables, et ce ne fut pas leur seul bon moment. D’autres furent, pour le dire gentiment, moins inspirés.
- Le repos laissé aux joueurs à Philadelphie n’a pas semblé payer. Ou alors, c’était un manque de combativité. Mais l’équipe a longtemps semblé trop molle. Le manque de créativité et de qualité technique de plusieurs joueurs offensifs n’a certes pas aidé.
- Duke a payé ses semaines difficiles : Hamdi lui a été préféré au coup d’envoi, et il a même été ignoré lors de la première vague de remplacements.
RÉCIT
Dès le coup d’envoi, le ton était donné : Vancouver s’est installé dans le camp montréalais et s’est montré dangereux. Sirois a effectué un premier superbe arrêt sur une tête de Blackmon reprenant un corner en deuxième zone avant de faire écarquiller les yeux de tous les (télé)spectateurs d’un réflexe de la jambe droite après un tir au sol de Johnson dévié.
Ce furent les moments les plus marquants d’une première mi-temps de grande classe du portier montréalais, auteur d’un arrêt facile quand Gauld lui a tiré droit dessus, attentif sur une reprise de Gressel alors que sa défense était nonchalante, auteur d’une nouvelle intervention devant White après un contre local et à la parade sur un tir de loin de Gressel.
Notons encore qu’au milieu de tout cela, Gauld nous avait gratifiés d’une très belle action individuelle ponctuée d’un tir dévié légèrement trop croisé.
Hormis un tir de loin de Corbo dans les nuages, Montréal n’a rien montré avant la toute dernière minute de la première mi-temps, un contre sur lequel Choinière a servi Lassiter dont l’intention était de tirer entre les jambes de Takaoka, qui les a refermées assez rapidement.
Si la domination locale fut moins flagrante au retour des vestiaires, elle fut concrétisée par le but d’ouverture de White (1-0), provoqué par l’erreur de Sirois sur le long ballon de Gressel. Et il ne fallut attendre que 8 minutes pour que Vancouver double la marque, sur un penalty converti par Gauld, lui-même victime d’une faute d’Hamdi dans le rectangle (2-0).
Ça semblait trop facile pour Vancouver, et la marque aurait pu s’alourdir après une combinaison dans l’axe bien trop facile à l’issue de laquelle Sirois a empêché White de marquer le troisième but des siens.
Mais au contraire, le match fut relancé à dix minutes du terme : un ballon de Choinière au-dessus de la défense a trouvé Ibrahim, qui n’a pas laissé passer la chance de tromper Takoaka (2-1).
Le gardien local a pris sa revanche dans les arrêts de jeu en sortant un réflexe pour empêcher une reprise de la tête du Nigerian de finir au fond de ses filets. Montréal jouait le tout pour le tout, Vancouver aurait aussi pu en profiter mais Caicedo a trop croisé son tir. Takoaka s’est encore jeté sur un ballon chaud devant Toye juste avant le coup de sifflet final mais pour les hommes en gris, c’était trop peu, trop tard, et le verdict final respectait la physionomie des débats.
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