MONTRÉAL : Sirois, Corbo, Waterman, Sosa (57
e Alvarez), Ruan, Wanyama (57
e Piette), Zouhir (69
e Toye, 76
e Biello), Lassiter, Choinière, Yankov (57
e Duke), Ibrahim
COLUMBUS : Schulte, Moreira, Camacho, Cheberko, Arfsten (68
e Farsi), Morris, Nagbe (68
e Zawadzki), Matan (90
e Mrowka), Rossi, Yeboah (84
e Amundsen), Ramirez (84
e Hinestroza)
ARBITRE : M. Allatin
AVERTISSEMENTS : Choinière, Lassiter, Camacho, Schulte, Yeboah
LES BUTS : 19
e Arfsten (0-1), 45
e Choinière (pen., 1-1), 59
e Rossi (1-2), 89
e Hinestroza (1-3)
Malgré l’égalisation de Choinière sur penalty juste avant la mi-temps, Montréal a été battu 1-3 par Columbus qui, par moments, a donné l’impression qu’il lui avait suffi de paraître pour vaincre. Car on ne peut pas dire que la domination des hommes de Wilfried Nancy fut outrancière. Mais ils ont mieux joué dans l’ensemble, tout simplement.
LE JEU
- Pour la deuxième fois de suite, Montréal a affronté un ténor du championnat qui ne fut pas transcendant, mais a été battu sur son terrain. Certains diront que c’est la marque des grandes équipes… Il y en a une qui ne fait pas (encore, espérons-le) partie de la liste.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Il reste une grosse demi-heure à jouer et Laurent Courtois effectue des changements pour que son onze ressemble davantage à son “équipe habituelle”… et ce sont peut-être les joueurs sortis qui ont marqué des points car à ce moment, Montréal avait encore un point en poche.
LE JOUEUR CLEF
- Allez, on va prendre un duo pour l’occasion. Et adverse, évidemment. Si l’entrejeu montréalais n’a pas démérité, Morris et Nagbe furent au-dessus du lot et ont largement contribué au fait que Columbus contrôle les débats tant en possession qu’en perte de balle. De la distribution du jeu aux contres favorables, tout tournait en leur faveur. À un point tel que ce n’est pas attribuable au hasard.
L’HISTOIRE
- Après avoir marqué son penalty, Choinière a été pour le moins expressif dans sa célébration, se masquant tour à tour les oreilles, la bouche et les yeux. Ça nous a rappelé, dans un autre style, Piatti se dirigeant vers la tribune principale en s’écartant les oreilles. On ne sait pas si le message était le même, mais il en avait un à passer !
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Le mouvement était-il dans les consignes des deux entraîneurs ? On a vu, de part et d’autre, de nombreux joueurs hors-position, parfois à mauvais escient, mais aussi souvent pour le mieux. On n’a qu’à évidemment penser à Sosa, dans le rôle d’attaquant au moment de provoquer le penalty.
- Si Wilfried Nancy a aligné le meilleur onze à sa disposition dès le coup d’envoi hormis, peut-être, Amundsen (Cucho était malade), Laurent Courtois a fait tourner son effectif… mais a sorti trois remplaçants habituels juste avant l’heure de jeu pour faire monter Piette, Alvarez et Duke. Quelques instants plus tard, Columbus prenait l’avance.
- Mason Toye aura tenu… sept minutes. Se blessant après avoir raté une grosse occasion, il a dû être remplacé, ce qui a permis à Alessandro Biello de jouer ses premières minutes en MLS.
RÉCIT
On a, en un sens, retrouvé le Montréal de début de saison dans les premières minutes car il empêchait un adversaire aimant poser le jeu de s’installer dans son camp – mais, comme contre Miami, non en raison de l’intensité (allô, Coccaro ?), ce qui traduit certains progrès dans l’organisation… qui ne se sont malheureusement pas toujours confirmés par la suite.
Cela dit, deux débordements consécutifs sur la droite ont failli permettre aux hommes de Laurent Courtois d’ouvrir la marque. Le premier vit même les filets trembler, mais il y avait largement hors-jeu. Sur le second, Lassiter manqua le plus facile à bout portant.
Et puis, sur sa première occasion, Columbus a fait mouche : à la réception d’une superbe ouverture, Rossi a glissé un ballon au sol que trois coéquipiers pouvaient convoiter. Le duel dans lequel étaient impliqués les deux premiers ne connut pas de vainqueur, mais sur le troisième, Arftsen était fin seul (0-1).
On est passé proche de la catastrophe quand Ramirez nous gratifia d’une superbe reprise après un centre de la gauche, mais ce fut finalement le deuxième but de la soirée annulé pour hors-jeu – bien plus serré que le premier.
Si le match n’était pas mauvais en soi, les occasions étaient rares : une belle frappe d’Ibrahim au-dessus, puis un ballon au deuxième poteau vers Ramirez à qui il a manqué une pointure pour tromper Sirois dont les défenseurs n’étaient nulle part.
Le moment de régal de la première mi-temps intervint juste avant la pause, avec une passe délectable d’Ibrahim isolant Sosa devant Schulte : premier sur le ballon, le portier rata son intervention et commit la faute. Le penalty, indiscutable, fut converti par Choinière (1-1).
La suite des évènements fut du même acabit : pas mauvaise, mais sans énormément de travail pour les gardiens. Jusqu’à l’heure de jeu quand presque tous les Montréalais coururent à contre-sens, souvent aspirés par le ballon, gérant très mal un contre sur lequel Columbus n’était pourtant pas en supériorité numérique, permettant à Moreira d’offrir le 1-2 à Rossi sur un plateau.
Là encore, quelques minutes plus tard, Columbus est passé bien près de doubler son avance mais, seul dans le rectangle, Ramirez a enchaîné contrôle et frappe au-dessus.
Montréal a ensuite cherché l’égalisation. Et en est passé tout près sur une magnifique frappe de loin de Corbo qui a léché le dessus de la transversale. Toye a ensuite tiré droit sur Schulte alors qu’il avait pris son adversaire de vitesse. Puis Piette tenta sa chance d’une frappe croquée de l’entrée du rectangle.
Ce baroud d’honneur dura une dizaine de minutes, mais l’égalisation ne fut ensuite plus dans les airs. Au contre, c’est Hinestroza qui fixa les chiffres à 1-3 alors que ses coéquipiers avaient pu combiner à leur guise d’abord à droite, ensuite dans l’axe. Ça avait l’air trop facile…