MONTRÉAL : Sirois, Campbell, Alvarez, Sosa, Ruan (88
e Corbo), Wanyama (71
e Duke), Saliba, Edwards (71
e Toye), Lassiter, Opoku (60
e Vilsaint), Martinez (88
e Coccaro)
ATLANTA : Guzan, Gregersen, Williams, Cobb, Lennon, Slisz, Muyumba (78
e McCarty), Hernandez, Lobjanidze (88
e Brennan), Xande Silva (71
e Fortune), Rios (71
e Thiaré)
ARBITRE : M. Unkel
AVERTISSEMENTS : Edwards, Saliba, Martinez
EXCLUSION : 55
e Gregersen (2 j.)
LE BUT : 51
e Ruan (1-0)
Grâce à Ruan, Montréal s’est imposé par le plus petit écart contre Atlanta, dépassant son adversaire du jour au classement après un match qu’il a dominé et aurait dû gagner plus largement, d’autant qu’il a joué 35 minutes à 11 contre 10.
LE JOUEUR CLEF
- Auteur du but et provoquant quelques instants plus tard l’exclusion de Gregersen, Ruan a permis à Montréal de prendre, dans les chiffres, l’avantage sur un match qu’il avait, jusque-là, largement dominé même si les occasions avaient été trop rares.
LE JEU
- Il y avait une erreur à ne pas faire pour Montréal : laisser Atlanta s’installer dans son camp et prendre le jeu à son compte. Les hommes de Laurent Courtois ne l’ont pas commise, même s’ils ont eu un moment un petit peu plus difficile en début de deuxième mi-temps… juste avant d’ouvrir la marque.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Montréal vient d’ouvrir la marque et Ruan provoque un deuxième carton jaune, sévère, pour Gregersen : vu la tournure de la fin du match, même si Montréal a eu de nombreuses occasions de faire 2-0 et que son avance était logique sur ce qu’on avait vu jusque-là, sa supériorité numérique ne lui a pas fait de mal, loin de là !
L’HISTOIRE
- C’est celle des équipes, de plus en plus nombreuses, qui jouent dans des couleurs sorties de nulle part. Face à Montréal, qui jouait en bleu, Atlanta, dont les couleurs sont rouge et noir, portait des maillots… d’un bleu ayant des allures du deuxième maillot montréalais.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- On a souvent entendu plus tôt cette saison que Montréal devait apprendre à plier un match. On l’a encore constaté ce soir, même si ce ne fut pas à ses dépens. Dominateur, en supériorité numérique et se créant les meilleures occasions, il a quand même tremblé inutilement à plusieurs reprises.
- La chaleur a pesé sur de nombreux acteurs, mais s’il y en a un qui n’a pas ménagé ses efforts, c’est Edwards : on peut comprendre qu’il était fatigué au moment de son remplacement, tant il a couru… parfois pour le meilleur (sa passe décisive en est le plus bel exemple), parfois pour beaucoup moins bien. Mais son bulletin global est positif.
- Montréal réussit une belle opération au classement, en dépassant son adversaire du jour et en revenant à hauteur de Nashville, battu à DC United. Il aurait même pu dépasser Toronto, qui menait avant de finalement s’imposer contre Philadelphie. Ce n’est peut-être que partie remise, puisque les Ontariens seront au stade Saputo samedi.
RÉCIT
Hormis un tir écrasé de Lassiter et une sortie de Sirois dans les pieds de Lobjanidze, chaque fois sans le moindre danger, la première demi-heure fut dénuée d’occasions tout en étant dominée par Montréal.
La menace s’est précisée par la suite, notamment avec un tir d’Edwards qui, après avoir enchaîné les crochets sur la gauche du rectangle, a obligé Guzan à sortir une belle parade. Le gardien visiteur eut moins de mal à maîtriser un envoi de Lassiter quelques instants plus tard.
Le Costaricien a ensuite bénéficié d’une belle feinte de Martinez pour, plein axe, envoyer un tir de loin peu à côté. Un temps fort montréalais suivi d’un coup franc bien placé pour Martinez, à côté, mais qui a encore fait augmenter une température déjà suffocante.
Si Atlanta est revenu avec de meilleures intentions, comme en témoigne la belle percée de Gregersen qui s’est mis en bonne position avant d’oublier de tirer, c’est bel et bien Montréal qui a méritoirement ouvert la marque quand un centre d’Edwards était victorieusement repris de la tête par Ruan (1-0).
Quelques instants plus tard, le buteur allait être à la source de l’exclusion de Gregersen, pour un deuxième carton jaune, encore plus sévère que celui qu’il avait reçu en première mi-temps… Peu importe, Montréal avait désormais un avantage d’un but et d’un homme.
Montréal est passé près de doubler la marque avec un tir d’Edwards contré par Lennon, mais Atlanta n’abdiquait pas, comme en témoigne la belle action individuelle de Saba dont l’envoi a été contré.
Malgré les efforts visiteurs, ça chauffait surtout devant le but adverse : Guzan sauvait de la main un tir à bout portant de Martinez avant que Ruan, premier au rebond, ne rate une occasion en or de réussir le doublé. Guzan s’est encore mis en valeur en repoussant un tir de Vilsaint consécutif à un gros effort de ce dernier sur la gauche, puis en plongeant pour dévier une frappe à distance de Toye qui se dirigeait sous la transversale.
Le stade a quand même eu des sueurs froides à la dernière minute quand un ballon venu du côté gauche d’Atlanta a traversé le rectangle lentement et dangereusement sans que personne n’y touche avant que Sosa n’écarte le danger. Mais la dernière occasion fut montréalaise, un contre obligeant Guzan à sortir loin de son but pour devancer Lassiter.