MONTRÉAL : Sirois, Waterman, Alvarez, Sosa (60
e Saliba), Ruan (60
e Opoku), Piette (84
e Ibrahim), Choinière, Edwards, Lassiter (68
e Coccaro), Vilsaint (46
e Duke), Martinez
TORONTO : Johnson, Gomis, Laryea, O’Neill (66
e Long), Petretta, Thompson, Longstaff (66
e Flores), Osorio, Bernardeschi (73
e Marshall-Rutty), Insigne (87
e Kerr), Owosu (66
e Etienne)
ARBITRE : M. Villarreal
AVERTISSEMENTS : Lassiter, O’Neill, Laryea, Petretta
LE BUT : 39
e Laryea (0-1)
Un Montréal pour le moins décevant a laissé les clefs de jeu en première mi-temps et, accusant un retard d’un but à la pause, son principal mérite fut d’essayer – on ne sait pas trop quoi – au retour des vestiaires. Il aurait pu égaliser, mais cette fois ce ne fut pas le cas. C’est d’autant plus douloureux que c’était à domicile contre Toronto et qu’en outre, il y avait moyen de réussir une très bonne opération au classement. C’est tout le contraire qui se produit, avec une défaite 0-1 qui on ne peut plus malvenue juste avant la trêve de la Leagues Cup.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Il reste un peu plus de 5 minutes à jouer en première mi-temps et Montréal, qui jouait déjà trop passivement, s’est carrément arrêté au moment où Bernardeschi a été lancé sur la droite avant d’offrir une superbe passe à Insigne qui a trouvé Laryea, lancé sur la gauche pour propulser le ballon au fond des filets (0-1). S’ils croyaient au hors-jeu… rappelons qu’on dit déjà aux -10 ans de ne pas s’arrêter avant le coup sifflet de l’arbitre. Ce fut le seul but du match.
LE JEU
- Honnêtement, le plan de Laurent Courtois semble de plus en plus difficile à lire. Et de plus en plus inefficace. Certes, il semble avoir trouvé comment placer ses joueurs sur le terrain. Mais l’animation et les intentions de jeu sont incroyablement irrégulières. À part le “si ça va mal, je fais plein de changements et j’essaye de tout changer”. Parfois, ça peut fonctionner. Mais sur le long terme, ça devient insuffisant.
L’HISTOIRE
- C’est celle d’une soirée amère à plus d’un titre. Et pas seulement en raison du résultat. Perdre contre Toronto fait mal aux supporters mais, hormis une échauffourée après le coup de sifflet final, une fois de plus, la rivalité tant vantée dans les médias ne fut jamais à l’ordre du jour sur le terrain. Pour rendre la pilule encore plus difficile à avaler, avec cette défaite, Montréal glisse au classement, alors qu’il aurait fait une excellente opération en empochant les trois points. Et il devra regarder cette position peu envieuse pendant quelques semaines, puisque le championnat est en trêve pour en mois afin de faire place à la Leagues Cup. Au moins, la venue d’un adversaire mexicain nous changera les idées.
LE DUEL DIVERTISSANT
- Pas de joueur clef aujourd’hui, car personne n’est vraiment sorti du lot. Alors, dans un match en lui-même très peu palpitant, on pointera un duel Bernardeschi – Edwards divertissant. Par moments, l’Italien a mis son adversaire complètement dans le vent, d’autres fois, le Montréalais a pris le dessus de bien belle manière. Dommage (et difficilement compréhensible aussi) qu’Herdman ait retiré son ailier droit à 20 minutes du terme.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Ce n’était pas la soirée de Josef Martinez. On ne peut pas le créditer d’un mauvais match, loin de là, mais il lui manquait toujours un petit truc. Un contrôle un rien trop long, un tir de peu à côté, une course presque à la bonne vitesse mais qui faisait qu’il ne recevait pas le ballon comme il aurait dû, et on en passe. C’était Josef “Àpeuprès” Martinez ce soir… Et pourtant, il aurait suffi de presque rien. Au moins, il a amené du mouvement devant le but adverse, tout le monde ne peut pas en dire autant.
- Choinière peut jouer n’importe où, épisode 3527 ; Courtois rebrasse complètement les cartes lors de ses remplacements, épisode 138. Et donc, après la sortie de Sosa, pourtant pas du tout dans un mauvais jour, le “couteau suisse” local s’est retrouvé par moments… arrière droit (très offensif). Encore un choix supplémentaire pour Wilfried Nancy quant à la position lui faire occuper lors du Match des étoiles.
- Après une tentative peu concluante de jouer avec un trio axial Piette – Saliba – Choinière, Laurent Courtois était revenu à ses habitudes des dernières semaines avec une ligne de trois attaquants bien écartés les uns des autres (et loin des médians). À droite, Vilsaint ne semblait jamais avoir occupé ce rôle. Ses réactions, ses courses, ses appels auraient été bons à une autre position dans d’autres circonstances, mais là, c’était souvent en dépit du bon sens. Sa prestation individuelle n’a évidemment pas aidé, mais il n’empêche, collectivement, ça ne fonctionnait pas non plus. Sans surprise, il est sorti au repos pour un joueur (Duke) occupant un rôle différent, changeant l’animation offensive générale.
RÉCIT
Malgré la domination torontoise, la seule occasion franche des 39 (!) premières minutes fut pour Martinez, qui hérita d’une superbe passe de Sosa mais l’envoya dans le filet latéral.
Montréal, qui jouait déjà trop passivement, s’est carrément arrêté au moment où Bernardeschi a été lancé sur la droite avant d’offrir une superbe passe à Insigne qui a trouvé Laryea, lancé sur la gauche pour propulser le ballon au fond des filets (0-1). S’ils croyaient au hors-jeu… rappelons qu’on dit déjà aux -10 ans de ne pas s’arrêter avant le coup sifflet de l’arbitre.
Les locaux se sont quelque peu réveillés par la suite, mais hormis un tir dangereux de Vilsaint, la première mi-temps pauvre en occasions se poursuivit jusqu’àu terme de celle-ci.
La deuxième mi-temps fut dans un premier temps l’inverse de la première : un Montréal plus entreprenant, mais les rares occasions pour Toronto, avec un tir d’Osorio repoussé par Sirois et une tentative de Bernardeschi trop enlevée.
Les 20 dernières minutes furent une confrontation entre du hourra-football montréalais et un Toronto qui semblait vouloir arrêter de jouer. On a failli assister au plus surréaliste des buts avec une reprise de la tête de Piette sur le toit de but. Quelques minutes plus tard, Saliba a envoyé un tir de loin désespéré dont le principal mérite était son potentiel dangereux au cas où Johnson relâche le ballon.
À un peu plus de dix minutes du terme, le match connut son moment de folie. Etienne, complètement seul dans le rectangle, a d’abord raté une chance en or de faire 0-2 et de plier le match. Quelques instants plus tard, après une grosse confusion dans le rectangle torontois, Duke a envoyé sur Coccaro un ballon puissant… repoussé par la cadre.
Montréal n’abdiquait pas et peu avant la fin du temps réglementaire, une déviation d’Ibrahim a trouvé Martinez qui serré de très près, a quand même réussi à tenter sa chance : l’occasion était très belle, mais le ballon a fini au-dessus.