ORLANDO : Gallese, Thoralsson, Brekalo, Jansson, Smith (84
e Freeman), Lodeiro (65
e Muriel), Araujo, Cartagena, Torres (78
e Santos), Ojeda (84
e Tsukada), Enrique (78
e Lynn)
MONTRÉAL : Breza, Corbo, Waterman, Alvarez (46
e Pearce), Ruan (71
e Bugaj), Wanyama (46
e Lassiter), Saliba (71
e Duke), Sosa, Choinière, Ibrahim (46
e Martinez), Coccaro
ARBITRE : M. Escobedo
AVERTISSEMENTS : Coccaro
LES BUTS : 7
e Thoralsson (1-0), 40
e Torres (2-0), 45
e Enrique (3-0), 57
e Ojeda (4-0), 69
e Martinez (4-1)
Une première mi-temps lors de laquelle Montréal a été incroyablement mou, une deuxième lors de laquelle plus personne ne jouait plus vraiment, et une victoire 4-1 d’Orlando pour le premier match de Leagues Cup de la saison. Si les hommes de Laurent Courtois comptaient sur un changement de compétition pour amorcer un changement de cap, c’est mal parti…
LE JEU
- Que se passait-il devant Alvarez et autour de lui ? Thoralsson, l’arrière droit d’Orlando, s’est créé la première occasion et a ouvert la marque, et c’est aussi de ce côté qu’est venu, trop facilement, le deuxième but. On y a aussi vu une grande partie du jeu local se produire… jusqu’à ce que la messe soit dite et que ça ressemble à un match amical.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- On arrive à la fin de la première mi-temps et après avoir fait joujou dans sa partie de terrain, Araujo centre pour Enrique, qui ne parvient pas à faire mieux que dévier le ballon. Cependant, seul au deuxième poteau, Torres l’envoie dans le but : aucune hésitation sur la ligne de touche, où l’assistant était bien placé, le drapeau se lève. L’angle de l’image qui nous est montrée ne nous permet pas de juger clairement, la VAR tergiverse, ce qui prouve qu’il n’y avait rien de clair et évident… mais elle revient quand même sur la décision prise sur le terrain : 2-0. Cela dit, ce but ne semble qu’avoir devancé une échéance inéluctable pour un Montréal décevant.
LE JOUEUR CLEF
- À force de dire qu’il peut faire n’importe quoi sur le terrain… il semble le faire au sens propre. Le revers de la médaille de la polyvalence : en fait, Choinière ne semble plus savoir quel est son rôle ni sa place et se mélange les pinceaux. Il doit regretter l’ère Losada lors de laquelle il brillait et tout semblait clair pour lui. Certains lui prêtent des rêves d’Europe, mais ce n’est peut-être pas à Deinze en D2 belge (où exerce l'entraîneur l’Argentin) qu’il aura le salaire que demande son agent depuis le début de saison… Ce serait quand même un gros recul pour mieux sauter – à l’image de l’international canadien Liam Fraser qui y est passé avant de revenir en MLS, à Dallas. Mais reconnaissons-le, il est de plus en plus méconnaissable, et ça fait peine à voir car on connaît son potentiel.
L’HISTOIRE
- On a assisté aux début de Tom Pearce et Dawid Bugaj, mais la messe était dite au moment de leur montée sur le terrain. Le Polonais a eu peu d’occasions de se mettre en valeur, le ballon a davantage été dans les parages de l’Anglais, qui a même dû obliger Gallese à intervenir (sans difficulté).
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- On ne reviendra pas sur l’animation offensive que l’entraîneur peine à trouver – alors qu’en début de saison, ça semblait plus clair… - mais s’il y a un duel à distance entre Coccaro et Martinez pour le poste d’attaquant le plus avancé, le Vénézuélien a une fois de plus pris l’ascendant sur son coéquipier, en se mettant davantage en évidence lors d’une portion de match où tout était déjà plié alors que le premier nommé, présent durant les 90 minutes, fut très loin de reproduire son premier match de la saison, très encourageant… à Orlando.
- On sait que Laurent Courtois aime faire tourner son équipe, même en cours de match, et il avait profité de l’occasion pour titulariser Breza. Souvent décrié, le gardien n’est pourtant pas le principal responsable des nombreux buts encaissés par son équipe.
- Malgré la sévère défaite, rien n’est fini pour Montréal dans cette Leagues Cup puisque les deux premiers de chaque groupe sont qualifiés. Il faudra commencer par battre San Luis mardi au stade Saputo en espérant que les Mexicains ne s’imposent pas lors du dernier match de groupe à Orlando. La compétition avait commencé de manière encourageante la saison dernière avant de se terminer prématurément. Rien ne dit que le scénario ne sera pas inversé cette saison. Mais ce n’est pas en jouant comme ça que ça arrivera…
RÉCIT
Coutumier des débuts de match en mode mineur, Orlando a dérogé à ses habitudes, aidé par un Montréal consentant. Après 5 minutes à peine, Thoralsson contournait Breza et voyait le ballon arriver à Enrique dont le tir, dévié par le gardien, était repoussé à même la ligne par Sosa. Sur le corner, le portier visiteur nous a gratifiés d’une détente spectaculaire sur une reprise de la tête de Jansson, oublié.
Malgré un tir dangereux de Choinière dans les bras de Gallese après un beau déboulé de Ruan, les Floridiens ont rapidement ouvert la marque après un tir contré qui est arrivé dans les pieds de Thoralsson dont l’envoi de loin faisait mouche (1-0).
L’équipe locale sembla alors décider de laisser le ballon à l’adversaire et de montrer les qualités de mise en place de sa défense, ce qui déboucha sur une possession montréalaise stérile, hormis un tir de loin de Corbo vicieux pour Gallese qui a repoussé le ballon.
Orlando a recommencé à allonger la foulée en fin de première mi-temps, et ce fut payant. D’abord un peu grâce à la VAR, qui a validé un but de Torres initialement annulé (2-0). Ce qu’on en retiendra, c’est qu’une nouvelle fois, le flanc droit d’Orlando, cette fois en la personne d’Araujo, a encore fait joujou avec son vis-à-vis.
Montréal allait boire la tasse juste avant de rentrer aux vestiaires quand une montée de Waterman s’est terminée en perte de balle, source d’une contre-attaque ponctuée par Enrique (3-0).
La fête locale se poursuivait après le repos : un beau mouvement devant le rectangle a été ponctué d’un tir de Cartagena à peine hors-cadre, puis Breza a repoussé un tir à bout pourtant de Lodeiro. Mais il a dû se retourner pour la quatrième fois de la soirée après un but d’Ojeda lancé derrière la défense (4-0).
Plus personne ne semblait jouer, mais Montréal a sauvé l’honneur quand Martinez a trop facilement effacé son adversaire avant de bien placer le ballon dans le coin du but (4-1). L’attaquant aurait pu marquer un deuxième but, mais Gallese a repoussé son penalty, concédé après une faute d’Araujo sur Lassiter.
Une minute plus tard, Waterman, juste devant la ligne a repoussé un tir d’Enrique après une contre-attaque locale. Breza a encore repoussé un ballon dangereux, mais le verdict était déjà de toute façon tombé. Et il est lourd.