MONTRÉAL : Sirois, Corbo, Waterman, Alvarez (59
e Sosa), Bugaj (59
e Ruan), Saliba (46
e Piette), Choinière, Pearce (59
e Lassiter), Duke, Coccaro (59
e Opoku), Martinez (68
e Ibrahim)
SAN LUIS : Sanchez, Dominguez, Dourado, Cruz (46
e Aguila), Moreno, Sallez-Lamonge (70
e Najera), Guemez (77
e Damm), Sanabria, Vitinho (70
e Phillipe), Klimowicz (70
e Galdames), Boli (77
e Bonatini)
ARBITRE : M. Perez
AVERTISSEMENTS : Corbo, Bonatini, Choinière
LES BUTS : 17
e Pearce (1-0), 28
e Coccaro (2-0), 77
e Boli (pen., 2-1), 82
e Ibrahim (3-1), 90
e Damm (pen., 3-2)
Malgré deux buts sur penalty, à chaque fois léger, marqués par San Luis, Montréal s’est méritoirement imposé 3-2 contre des Mexicains pour le moins faibles, grâce notamment à un Pearce dont la première titularisation a eu un gros apport offensif, et peut désormais sérieusement espérer poursuivre son parcours en Leagues Cup.
LE JOUEUR CLEF
- Auteur du but d’ouverture, puis d’un superbe centre offrant le 2-0, Tom Pearce a mis Montréal sur orbite. Cerise sur le gâteau : très tôt dans le match, il s’est montré pour le moins communicatif en donnant de nombreuses instructions à ses partenaires. Cela dit, dans son dos, Vitinho a été très actif… et a beaucoup raté. Curieux de le revoir quand il sera surtout mis à contribution défensivement. Cela dit, on comprend l’ovation qu’il a reçue lors de sa sortie à l’heure de jeu.
LE JEU
- Avec un bilan d’une victoire et cinq défaites lors de ses cinq derniers déplacements, San Luis a été fidèle au peu qu’on en savait : pas la plus grande des menaces. Et les Mexicains n’aiment visiblement pas quand ça va vite. Dès que Montréal a cassé des lignes ou profité d’espaces ou de ballons perdus, leur défense était en difficulté. Elle a encaissé les deux premiers buts à la suite d’une accélération sur chaque flanc et le troisième sur un corner mal dégagé.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- On arrive à la demi-heure, et après avoir montré qu’il ne fallait pas le laisser tirer à sa guise, Pearce montre qu’il ne faut pas non plus le laisser centrer à sa guise et dépose un ballon sur la tête de Coccaro qui fait 2-0 : une avance de deux buts salutaire pour Montréal, à qui une victoire méritée aurait pu échapper en raison de décisions VAResques douteuses.
L’HISTOIRE
- Il est probable que peu de Montréalais savent où se trouve San Luis au Mexique… Ils ne sont certainement pas beaucoup plus à savoir qu’à quelques encablures du stade Saputo, un certain Daniel Bautista, natif de San Luis, a remporté le titre olympique en marche lors des J.O. de 1976.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- La victoire fait du bien, et Montréal l’a méritée, c’est sûr. Mais il ne faut pas se réjouir trop vite : le niveau général du match ne fut pas très élevé, et si on peut comprendre que certains ont ménagé leurs efforts en raison de la canicule, cela n’explique pas les nombreuses pertes de balle des deux côtés qui ont souvent cassé le rythme… mais parfois aussi offert des occasions de contres, situation de jeu sur laquelle l’équipe visiteuse était nettement moins à l’aise des deux côtés du terrain.
- Certes, il était cuit en fin de match. Certes, ce n’est pas vraiment lui qui a contribué à accélérer le jeu. Mais après avoir été sévère envers Choinière dans la review du dernier match, il convient de souligner que ce soir, ce fut nettement mieux : il a quand même été un des Montréalais à couvrir le plus de terrain, à toucher le plus de ballons, et il a joué de façon sobre et propre.
- Avec cette victoire, Montréal et Orlando sont à égalité avec trois points chacun. Puisque les deux premiers de chaque groupe passent au tour suivant, San Luis est obligé de s’imposer en Floride s’il veut se qualifier, sinon le parcours de Sirois et de ses partenaires en Leagues Cup se poursuivra. Et avec ce qu’on a vu ce soir, ça s’annonce difficile pour des Mexicains qui, en outre, ont aussi été très loin d’autres équipes de leurs pays pour offrir un stade Saputo dans lequel les supporters des deux camps mettent de l’ambiance.
RÉCIT
Malgré un début de match en mode mineur, il y eut déjà pas mal d’occasions dans les premières minutes, avec un envoi à distance de Salles-Lamonge sans danger pour Sirois, des tirs hors-cadre de Martinez et Vitinho, et une parade du portier local pour détourner un envoi de Klimowicz qui avait profité d’une passe en retrait pour le moins bizarre.
Peu après le quart d’heure, après une accélération sur la droite, Duke a trouvé Pearce complètement oublié hors du rectangle : l’Anglais ne s’est pas fait prier pour ouvrir la marque d’un tir placé dans le coin opposé du but (1-0).
Le niveau n’était pas très élevé, les pertes de balle nombreuses de part et d’autre, et Vitinho profita de l’une d’entre elles pour filer sur le flanc droit avant d’envoyer un tir dévié par Sirois.
Les Mexicains ne semblent pas aimer quand ça va vite… et on l’a encore vu, cette fois de l’autre côté puisque Pearce a accéléré sur son flanc gauche avant de déposer un caviar sur la tête de Coccaro au deuxième poteau (2-0).
Le deuxième buteur de la soirée a aussi provoqué un penalty, qu’il a toutefois raté, alors que les visiteurs ont eu deux occasions de réduire l’écart dans les arrêts de jeu de la première mi-temps, mais Vitinho a tiré au-dessus et Moreno a trop précipité un effort individuel, voyant sa première tentative être contrée et la deuxième filer à côté.
Malgré un tir d’un angle fermé dévié de Vitinho (qui a raté beaucoup d’occasions ce soir) dévié par Sirois, le match semblait plié. D’autant que Sanchez a détourné de façon peu académique un tir de Duke, Opoku a raté un face-à-face en raison d’un contrôle approximatif et d’un beau retour de Sanabaria, puis a trouvé le cadre après une série de ballons contrés.
Le match a failli être relancé à un quart d’heure de la fin quand l’arbitre a vu une faute de Waterman dans le rectangle sur Boli, qui ne s’est pas fait prier pour convertir le penalty (2-1).
Mais San Luis gérait toujours aussi mal les pertes de balle. Que ce soit loin de son but – un contre se terminant par un tir de loin de Duke légèrement dévié en corner – ou plus près, un corner mal dégagé étant remis par Ruan sur la tête d’Ibrahim, qui lobait un Sanchez vraiment pas à ses affaires tout au long de la soirée (3-1).
On pensait que cette fois, malgré un tir un rien trop croisé de Lassiter, il n’y aurait plus rien à se mettre sous la dent, mais la VAR nous a encore joué un de ses tours pendables en prenant trois heures à décider que Waterman avait commis un penalty tout sauf évident (et non signalé à la base, donc une décision sur laquelle il ne fallait pas revenir) sur Damm, que ce dernier a converti pour fixer les chiffres à 3-2.
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