FORGE FC : Kalongo, Duncan (84
e Samuel), Achinioti-Jönsson, Metusala, Parra, Hojaborpour, Bekker, Borges (78
e Jensen), D. Choinière, Badibanga, Hamilton (84
e Poku)
MONTRÉAL : Breza, Jabang (46
e Campbell), Waterman, Alvarez, Ruan (46
e Duke), Wanyama, M. Choinière, Iliadis (46
e Edwards, 73
e Biello), Zouhir, Ibrahim, Toye (46
e Lassiter)
ARBITRE : M. Villanueva
AVERTISSEMENTS : Iliadis, Jabang, Waterman, Parra, Alvarez
LES BUTS : 32
e D. Choinière (1-0), 52
e Duke (1-1)
Dans ses petits souliers en première mi-temps avec un onze expérimental, puis davantage en contrôle après le repos grâce aux nombreux changements, Montréal a partagé l’enjeu 1-1 au Forge FC en quart de finale aller de la Coupe du Canada.
LE JEU
- Deux mi-temps bien différentes… La première fut pour le moins débridée, avec un Montréal “allégé” manquant d’automatismes face à un Forge FC souhaitant en profiter en imposant beaucoup de rythme, mais avec trop peu de précision. Après les changements, les visiteurs ont pris le contrôle des débats mais on a encore vu les manquements de l’équipe, qui a peiné à se créer des occasions, surtout après la sortie d’Edwards. Ça en dit long… Vivement le retour des blessés !
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Les changements à la mi-temps ont fait une différence énorme, cela va sans dire. Mais encore fallait-il en tirer profit, ce qu’Edwards et Duke, en passant par Choinière, ont fait pour égaliser. Un 1-1 qui constitue un bon résultat pour Montréal avant le match retour, d’autant qu’en coupe du Canada, les buts à l’extérieur font la différence en cas d’égalité (ce dont on ne se plaindra pas).
LE JOUEUR CLEF
- Badibanga fut probablement l’homme le plus remuant sur le terrain et, il faut le dire, fort divertissant dans son jeu et ses actions qui, toutefois, ont trop souvent manqué du brin de précision nécessaire pour mettre la défense montréalaise en péril. Ce qui ne l’a pas empêché d’être à la source du but des siens.
L’HISTOIRE
- On pensait parler de l’heure du match (le coup d’envoi était à 11h00) et de la digestion du déjeuner… mais celui-ci est passé de travers bien avant cela, quand Tony Marinaro a annoncé que le club aurait mis fin à sa collaboration avec Olivier Renard. Selon les sources habituellement fiables sur les réseaux sociaux (Tom Bogert, par exemple), il y aurait de la bisbille avec Joey Saputo là-dessous. Allô, Wilfried, qu’est-ce que t’en penses ?
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Auteur d’une très bonne montée, Edwards a dû sortir sur blessure moins d’une demi-heure plus tard, ce qui nous a permis d’assister aux premières minutes d’Alessandro Biello en équipe première.
- En coupe, il y a des entraîneurs qui jouent avec une équipe pour le moins remaniée et d’autres qui font tourner leur effectif de façon modérée, en alignant l’un ou l’autre remplaçant habituel tout en gardant un socle capable de bien les entourer. Le onze de départ a montré que Laurent Courtois avait choisi la première option… avant de se raviser. À l’heure qu’il est, il écrit sûrement à James Infantino pour le remercier d’avoir pérennisé la règle permettant cinq changements, favorable aux équipes les mieux nanties.
- Quant Ilias Iliadis a été engagé, on a surtout vu des images de lui comme milieu récupérateur. Un joueur qui suivait le jeu et était souvent présent dans les parages du ballon. Hernan Losada l’avait utilisé, un peu faute de forces vives, sur le flanc gauche, et ce fut pour le moins difficile. Son successeur a réitéré l’expérience aujourd’hui, on ne sait pas trop pourquoi, et ce fut tout aussi peu convaincant. Parlant de prestation qui n’a pas convaincu, on peut aussi souligner celle de Jabang, souvent dépassé par les évènements.
RÉCIT
Le Forge FC a tenté une furia en début de match : si ce fut impressionnant, il n’y eut pas de véritable danger même si après 20 secondes à peine, un duel musclé entre Jabang et Hamilton fit craindre aux Montréalais un penalty et/ou un carton d’une couleur désagréable. L’arbitre ne broncha pas.
Malgré un tir de loin de Toye dévié par Kalongo, la pression était surtout sur Montréal et juste après la demi-heure, un contre rondement mené par Badibanga fut ponctué par David Choinière, profitant de la passivité des joueurs défensifs et du gardien visiteurs pour faire 1-0 méritoirement.
Les joueurs d’Hamilton ne pouvaient pas tenir le rythme qu’ils imposaient depuis le début, permettant à Montréal de pointer un peu le nez à la fenêtre, mais avant la pause, Kalongo n’eut qu’une réelle (double) intervention à effectuer, plus spectaculaire qu’académique, sur une reprise à bout portant d’Iliadis.
Sentant la soupe chaude, ou plutôt le mauvais sandwich froid vu l’heure du match, Courtois procéda à quatre changements au repos et ils furent payants. Deux remplaçants ont eu un rôle clef dans l’égalisation : Edwards en fut à la source et Duke à la conclusion après avoir vu son premier tir contré (1-1).
À l’heure de jeu, les deux mêmes se mirent en évidence, sans succès cette fois : Kalongo dévia en corner un centre de la gauche coupé au premier poteau par Edwards alors qu’une minute plus tard, la tentative bondissante de Duke échoua hors-cadre.
Si Montréal avait pris le dessus dans le contrôle du jeu, il ne fut plus réellement menaçant, malgré un semblant de danger via Zouhir qui, après un bel effort dans le rectangle, ne tira pas mais préféra continuer sur son élan, ce qui déboucha sur un corner plutôt que sur une occasion.
Les hommes de Laurent Courtois ont toutefois frôlé la défaite à plusieurs reprises dans les arrêts de jeu : d’abord sur un tir croisé de Jensen dévié du bout des doigts par Breza, ensuite quand une tentative de corner direct de Bekker fut sauvée à même la ligne, enfin lorsque Breza repoussa la reprise de la tête de Jensen sur le corner suivant.