MONTRÉAL : Breza, Campbell, Corbo, Sosa (46
e Alvarez), M. Choinière, Wanyama (79
e Piette), Zouhir (90
e Biello), Iliadis (46
e Lassiter), Duke, Yankov (46
e Vilsaint), Ibrahim
FORGE FC : Kalongo, Duncan, Achinioti-Jönsson, Metusala, Parra, Hojaborpour, Bekker, Borges (79
e Jensen), D. Choinière (87
e Samuel), Badibanga (79
e Hamilton), Poku (68
e Owolabi-Belewu)
ARBITRE : Mme Beaudoin
AVERTISSEMENTS : Parra, D. Choinière, Duncan, Campbell
LES BUTS : 14
e Parra (0-1), 26
e Poku (0-2), 66
e Wanyama (1-2)
Battu 1-2 chez lui en quart de finale retour de la Coupe du Canada, Montréal est éliminé de la compétition après le partage 1-1 à l’aller sur le terrain du Forge FC. Plus que le résultat, c’est la manière qui a suscité l’ire des supporters, dont la vigueur de la colère ne fut dépassée que par celle de l’orage qui a causé une interruption de près de deux heures.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- On joue depuis 25 minutes, Montréal est déjà mené 0-1 et Poku part en contre doubler l’avance des siens face à une équipe locale en-dessous de tout. Il faut désormais trois buts à cette dernière pour se qualifier. Le public n’en peut plus et fait savoir son mécontentement. Un moment charnière du match… ou de la saison ?
LE JOUEUR CLEF
- Kalongo a été le gardien le plus occupé. Sans être le plus académique, il a réalisé les arrêts nécessaires – dont certains très beaux, notamment celui sur la reprise à bout portant de Wanyama. Breza eut moins de travail… mais une des différences entre les deux équipes ce soir, ce fut les gardiens de but respectifs.
LE JEU
- Deux mi-temps contrastées de la part de Montréal. Une première indigne, et on pèse nos mots, avec des joueurs statiques, maladroits, qui ne se trouvaient pas, etc. Une seconde avec beaucoup plus d’intensité, et un adversaire recroquevillé dans son camp, qui a certes eu des sueurs froides, mais ne fut pas enseveli d’occasions pour autant.
L’HISTOIRE
- Il est très rare que le public du stade Saputo hue ses joueurs. Encore plus quand ça vient de partout dans le stade. C’est arrivé à plusieurs reprises ce mercredi soir, et ce n’étaient pas juste deux ou trois mécontents… malgré les travées du stade pour le moins vides.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Sans surprise, les changements effectués après le (très) long repos ont porté leur fruits. On notera la présence d’Alvarez devant, ou encore la grosse activité de Vilsaint, qui a mobilisé un défenseur sur le but du 1-2 mais aussi causé aussi beaucoup de maux de têtes aux défenseurs ontariens, tant dans l’axe que sur leur flanc gauche.
- On ne peut évidemment pas passer sur l’orage et le déluge qui ont causé une interruption du match d’une heure et quarante-huit minutes. Le problème ? Ce fut un des faits saillants de la soirée, car les éclairs dans le ciel étaient bien plus nombreux que les éclairs de génie sur le terrain.
- Les objectifs du club étaient peu nombreux cette saison. Remporter la Coupe du Canada en faisait partie. Il ne sera pas atteint, mais le plus douloureux est de dire que c’est en raison d’une défaite face à un adversaire d’une division inférieure après une prestation de cet acabit.
RÉCIT
Allez, c’est pas gentil de se moquer, mais comme Montréal était virtuellement qualifié au coup d’envoi, il a laissé le ballon à l’adversaire. Plus sérieusement, les visiteurs se montraient concernés, eux, et après dix minutes, Poku avait déjà tiré au-dessus et un très beau retour de Corbo a empêché D. Choinière de se présenter seul devant Breza.
Au quart d’heure, la qualification virtuelle avait changé de camp. Sur la gauche du rectangle, Badibanga adressa une passe en retrait mal ajustée à Parra qui eut pourtant tout le temps de contrôler et de tromper Breza, dont les mains n’ont pas été des plus solides (0-1).
Malgré une tentative de Yankov déviée par Kalongo, Montréal était toujours aussi insipide et les Ontariens allaient en profiter quand Poku a pris Corbo de vitesse avant de surprendre Breza qui se demande peut-être encore quand et comment sortir (0-2).
Il restait alors 20 minutes avant la pause… et il fallut pourtant attendre les arrêts de jeu pour que Montréal se crée des occasions franches : un tir de loin intéressant de Sosa, et une tentative d’Ibrahim d’un angle fermé, mais à chaque fois Kalongo est intervenu à propos.
Après l’interruption due à l’orage, et trois changements, Montréal est remonté sur le terrain le couteau entre les dents : Alvarez, l’un des remplaçants, s’est notamment distingué à deux reprises dans le rectangle adverse dans les premières minutes.
Le pressing était intense, les corners se multipliaient mais les occasions se faisaient rares jusqu’à un corner à la rémoise que Duke a envoyé d’un centre appuyé sur la tête de Wanyama dont la reprise puissante et bien placée a relancé le suspense (1-2).
D’autant que deux minutes plus tard, le même Wanyama a obligé Kalongo à effectuer un bel arrêt sur une reprise à bout portant. Mais la suite ressemblait aux minutes précédentes : gros pressing, avalanche de corners, mais occasions trop rares.
Sur l’un de ces corners, une reprise de la tête pas assez redressée de Corbo a manqué la cible de peu. Notons aussi une intervention défensive importante d’Owolabi-Belewu sur un centre de la gauche convoité par de nombreux Montréalais.
La fin de match ne fut pas sans rappeler certaines rencontres de l’Impact en Ligue des champions, quand le club faisait le gros dos face à un adversaire supérieur et sautait de joie en fin de match. Sauf que cette fois, les réjouissances étaient dans l’autre camp.