MONTRÉAL : Sirois, Bugaj (62
e Waterman), Neal, Campbell, Petrasso (71
e Guboglo), Piette (85
e Vilsaint), Loturi (62
e Pearce), Saliba, Sealy, Clark (46
e Owusu), Vrioni
NEW ENGLAND : Ivancic, Feingold (87
e Bye), Hughes, Fofana, Beason, Polster (87
e Yueill), Yusuf (90
e Klein), Ganago (71
e Diaz), Gil, Miller, Chancalay (71
e Urruti)
ARBITRE : M. Venne
AVERTISSEMENTS : Petrasso, Yusuf, Saliba, Polster, Waterman
EXCLUSION : 36
e Vrioni
LES BUTS : 48
e Miller (0-1), 55
e Feingold (0-2), 87
e Feingold (0-3)
Réduit à dix après un coup de folie de Vrioni, Montréal a perdu 0-3 contre New England à l’issue d’un match où les deux équipes ont offert un spectacle on ne peut plus piètre, tout comme l’arbitre. Si c’est finalement celle avec un homme de plus qui a gagné, cela n’excuse en rien la prestation en-dessous de tout des hommes de Marco Donadel face à un adversaire prenable contre qui la victoire était obligatoire.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Ayant visiblement envie de sortir le stade d’une torpeur due à un niveau affligeant, Hughes et Vrioni se livrent un duel pour le moins musclé le long de la ligne de touche. Le Montréalais ponctue son action d’un coup entre les jambes de son adversaire, assez dur à voir des tribunes (on comprend la mauvaise surprise des supporters, surtout au vu de la prestation d’ensemble de l’arbitre) mais bel et bien du terrain et des écrans. Carton rouge, Montréal est encore réduit à dix, cette fois non pas en raison d’une faute sportive (la lenteur de la défense) mais bien antisportive et inutile. Le résultat sera le même : une nouvelle défaite.
LE JOUEUR CLEF
- Si vous lisez régulièrement les textes ici, vous savez à quel point on y défend les arbitres. Cela dit, M. Venne est clairement l’homme qui s’est le plus illustré ce soir. Et si les images démontreront que l’exclusion de Vrioni est justifiée, cela ne résume en rien sa soirée, faite de coups de sifflets à tort (surtout) et à travers, de cartons jaunes sévères et d’une prestation encore pire que celle des joueurs sur le terrain, c’est dire !
LE JEU
- Mauvais. Des deux côtés. Les nombreuses passes approximatives directement en touche en témoignent. À 11 contre 11, ça aurait valu un très mauvais 0-0. Même si rien ne peut évidemment laisser présager de l’issue du match dans de telles circonstances.
L’HISTOIRE
- Joey Saputo était au stade. Et en grande conversation avec Gabriel Gervais après cette nouvelle déconvenue. Que se sont-ils dit ? C’est la faute à Renard et Vassili ? Et si on ajoutait Courtois, tiens ? La kyrielle de recrues depuis le départ des deux premiers (ainsi que ceux qui les ont recrutées), et le bilan du dernier cité pas plus reluisant que celui de son prédécesseur faisaient-ils partie des discussions ? Ils le méritent, ça ne fait aucun doute. Et c’est bien sur cette base que des décisions doivent être prises. Sans attendre, et sans chercher de bouc émissaire facile ou de solution souhaitée d’avance.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Un point parmi d’autres, qui illustre le marasme sportif : les coups francs bien placés. Alors que jusqu’il y a peu, il y avait un gaucher et un droitier derrière le ballon, histoire de semer le doute dans la tête des adversaires, cette fois, on envoyait (généralement) Saliba ou Sealy tout seul. Contre New England, en plus, contre qui il y avait un coup à jouer. En fait, cela n’illustre pas un marasme, mais un déclin. Inquiétant, très inquiétant. Tout comme la prestation d’ensemble de l’équipe, même à 11 contre 11.
- Marco Donadel continue de faire tourner son effectif, à l’issue d’un mois pour le moins éprouvant. Avant cette pause, bienvenue pour tout le monde (quoique les internationaux seront à l’œuvre), Waterman et Owusu commençaient le match sur le banc.
- Certes, la météo et les résultats n’incitent pas le public à se déplacer, on peut le comprendre. Mais sportivement, la saison dernière n’était pas reluisante, le stade était plein et la direction nous parlait d’une liste d’attente pour se procurer des billets. Comment a-t-elle fait pour perdre tous ces gens en aussi peu de temps ?
RÉCIT
On s’attendait à un piètre spectacle, l’adversaire n’y étant pas non plus pour rien, et malgré un centre-tir de Beason détourné par Sirois, ça s’est vite confirmé. Trop timide en début de match, Montréal a repris un peu de poil de la bête, comme en a témoigné un tir trop croisé de Sirois. Mais soyons francs, d’un côté comme de l’autre, ça volait bas, tout comme la mouette au-dessus du terrain en début de match.
Et tout comme le geste de Vrioni qui, à dix minutes du repos, après un duel rugueux avec Hughes, lui a donné un coup de pied volontaire près du “service trois pièces”, comme le dirait ma belle-mère, voire directement dedans. La sanction fut directe aussi : carton rouge pour l’ancien pensionnaire de… New England.
Malgré leur supériorité numérique, les visiteurs se sont contentés d’un tir un rien trop croisé de Ganago avant le repos. Marco Donadel avait-il, enfin (c’était la raison invoquée après l’humiliation contre Toronto) travaillé le jeu en infériorité numérique ?
Rien ne semblait l’indiquer au retour des vestiaires alors que, même si le niveau d’ensemble restait faible, un centre en deuxième zone était repris victorieusement par Miller (0-1). Pour ne rien arranger, à peine sept minutes plus tard, Feingold se promenait dans une défense étonnamment passive pour conclure son action du deuxième but des siens (0-2).
La fin de match fut une promenade de santé pour New England, qui aurait pu alourdir la marque si Diaz n’avait pas très mal géré un contre mais y est finalement parvenu à l’issue d’une action bien construite ponctuée d’une jolie volée de Feingold (0-3).