MONTRÉAL : Perkins, Camara, Ferrari, Pearce, Krol, Bernier, Mapp, Felipe (71e Larrea), Romero (67e Nakajima-Farran), McInerney (87e Mallace), Di Vaio
KANSAS CITY : Gruenebaum, Juliao, Collin, Besler, Sinovic, Olum, Zusi, Feilhaber, Dovale (76e Sapong), Dwyer, Peterson (76e Saad)
ARBITRE : M. Grajeda
AVERTISSEMENTS : Felipe, Juliao, Romero, Krol, Di Vaio
LES BUTS : 4e Dwyer (0-1), 28e Di Vaio (1-1), 89e Dwyer (1-2)
Dominateur mais peu efficace, Kansas City est reparti de Montréal avec une victoire 1-2 grâce à des buts cadeaux, tout d’abord l’habituelle touche mal négociée par la défense peu après le coup d’envoi, puis dans les dernières secondes un ridicule malentendu derrière faisant perdre à l’Impact le bénéfice de l’égalisation.
Ainsi, tout a donc très mal commencé. On jouait à peine depuis trois minutes qu’une longue touche de Besler était reprise victorieusement par Dwyer… 0-1 tôt dans le match et déjà un quatrième but encaissé suite à une touche cette saison, dont trois contre Kansas City. Une stat fournie par Vision du Jeu qui nous apprend aussi que depuis 2011 inclus, personne n’a encaissé plus de quatre buts sur touche en une saison.
Et la suite a mis beaucoup de temps à devenir quelque peu encourageante. En fait, Kansas City monopolisait le ballon. On frôlait les 75% de possession de balle. Si on sait que ça ne veut finalement pas dire grand-chose (il suffit de regarder la Coupe du monde pour s’en rendre compte) et que ça ne débouchait pas sur des occasions, ça traduisait la physionomie du match qui ressemblait à la dernière visite des Ciel et Marine à Montréal, mais cette fois à 11 contre 11.
Malgré ce début de rencontre pénible, il y avait une raison de satisfaction dans les rangs montréalais : les débuts encourageants de Krol, très actif sur son flanc et faisant preuve de présence physique. Peut-être aussi est-il capable de longues touches mais quand il a voulu s’y essayer avant la demi-heure, il s’est ravisé, ne voyant personne dans le rectangle. Après s’être demandé quoi faire, il a finalement décidé de donner le ballon à Bernier qui a envoyé un centre bondissant en direction du deuxième poteau où, après avoir pris le dessus sur Sinovic, Mapp a envoyé le ballon en retrait vers Di Vaio qui, de la tête, l’a placé dans le coin opposé du but (1-1).
Finalement, la confusion qui a régné sur la touche a encore plus embrouillé les visiteurs… et personne ne s’en plaindra à Montréal. D’autant que ça a réveillé l’équipe, qui a davantage équilibré les échanges dès cet instant et s’est plus souvent présentée dans les parages de Gruenebaum. Si, comme à son habitude, Mapp était particulièrement actif, donnant pas mal de fil à retordre à Sinovic, on notera l’agressivité (sans méchanceté) de Di Vaio, qui se manifestait entre autres par l’envie de jouer rapidement les coups francs ou beaucoup de mobilité et d’appels de balle.
Et malgré la domination d’ensemble des visiteurs, c’est Montréal qui a hérité de la meilleure occasion non convertie de la première mi-temps quand un centre de la droite est arrivé à Felipe qui s’était bien infiltré. Il était serré de près par Juliao mais les deux Brésiliens ont tiré à côté du ballon, ce qui a poussé l’Impact à appeler un penalty, très peu évident. Le ballon est arrivé sur la gauche à Romero, dont le tir a été repoussé par Gruenebaum avant qu’un défenseur ne dégage en corner dans la panique.
Au retour des vestiaires, Kansas City a petit à petit repris l’ascendant et après dix minutes, ce fut le déferlement d’occasions. D’une petite passe en retrait, Feilhaber a commencé par isoler Zusi au coin d’un rectangle pourtant bourré de monde et il a fallu que Pearce referme l’espace rapidement. Pas le temps de dire ouf que Dwyer tentait sa chance, mais c’était trop faible pour inquiéter Perkins. Quelques secondes plus tard, Feilhaber s’est enfoncé dans la défense jusqu’au petit rectangle mais n’a pu réussir le dernier geste face au portier local venu à sa rencontre.
Et ça se poursuivait avec un coup franc plein axe de Zusi envoyé au cœur du rectangle où Collin a émergé, mais sa reprise de la tête a fini au-dessus. Deux minutes plus tard, Peterson a débordé sur la gauche et centré pour Dovale seul au point de penalty : Perkins a dû sortir un superbe réflexe de la main pour empêcher les visiteurs de prendre l’avance. Une longue touche de Besler a également causé des frayeurs au public montréalais quand tous les joueurs visiteurs ont bondi pour demander une faute de main et un penalty, mais l’arbitre n’a pas bronché.
Montréal a attendu la moitié de la mi-temps pour enfin se montrer dangereux, à chaque fois suite à des contres entamés côté gauche. Sur le premier, un centre de Mapp mal repoussé est arrivé droit dans les pieds de Felipe, plein axe à 25 mètres du but, mais le Brésilien a tiré hors-cadre. Sur le second, Mapp, encore lui, a donné un joli petit centre en retrait à McInerney, bien plus près du but mais qui a aussi mal visé que Felipe.
Après un autre arrêt de Perkins, à la bonne place sur une tentative à distance de Dwyer, McInerney a hérité d’une nouvelle possibilité : plein axe, il a profité d’un ballon aérien difficilement repoussé de la tête pour tenter sa chance des 20 mètres mais, après une légère déviation, ça a fini à côté. Camara a aussi tenté de s’en mêler suite à un autre centre difficilement dégagé : il a surgi sur son flanc droit pour s’emparer du ballon et nous gratifier d’un très bel effort individuel ponctué d’un tir qui visait la lucarne mais a échoué du mauvais côté du cadre.
Et puis, à une minute de la fin du temps réglementaire, un gigantesque malentendu entre Perkins et Pearce a fini en cadeau à Dwyer qui a profité de cette offrande pour envoyer le ballon dans le but délaissé (1-2).
Bien entendu, après la rencontre, les sentiments sont au découragement : on a beau dire que l’équipe a résisté à une des puissances de la compétition, au bout du compte, elle se retrouve sans le moindre point après avoir été dominée le plus clair du match et avoir manqué d’efficacité quand elle s’est présentée en bonne position. Et cette amertume s’accentue quand on voit la nature des cadeaux offerts, l’un qui se répète, l’autre qui est énorme. La réalité des chiffres est de plus en plus dure, avec un écart qui se creuse avec le haut du tableau. Mais avant de penser à une qualification pour la phase finale, il va falloir commencer par quitter la dernière place.
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