Le rideau est tombé

Impact Montréal - Atlanta United 1-1 – Match de championnat (phase classique) joué le 29/09/2019

 Impact de Montréal
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MONTRÉAL : Diop, Sagna, Fanni, Cabrera, Lovitz, Piette, Bayiha (67e Okwonkwo), Taïder, Lappalainen (60e Urruti), Bojan, Piatti

ATLANTA : Guzan, Parkhurst (81e Pogba), Robinson, Gonzalez Pirez, Gressel, Nagbe, Larentowicz, Meram, G. Martinez (76e Villalba), Hyndman, Vazquez (63e Barco)

ARBITRE : M. Marrufo

LES BUTS : 53e Gressel (0-1), 81e Bojan (1-1)


C’est désormais officiel : Montréal ne disputera pas la phase finale de la Coupe MLS. Obligé de gagner chez lui face à Atlanta, il n’a pris des risques qu’en toute fin de rencontre et a rarement menacé un adversaire lui aussi prudent pour être finalement tenu en échec 1-1.

Tout auréolé de sa victoire en Coupe du Canada, les héros montréalais retrouvaient leurs supporters pour affronter le champion de MLS en titre. Avec, pour la première fois en championnat, Diop défendant les filets. Il était évidemment difficile de le remettre sur le banc après le double duel face à Toronto. Bayiha était aussi confirmé dans le onze, à gauche, dans un 4-4-2 où Piatti et Bojan étaient associés devant, Urruti prenant place sur le banc.

En face, l’équipe avait fière allure même si quelques pions importants manquaient à l’appel au coup d’envoi : blessé, Josef Martinez n’était pas dans le noyau, alors qu’Escobar, Barco et Villalba étaient assis avec les réservistes.

On a longtemps assisté à une bataille de milieu de terrain, l’IMFC s’étant donné pour mission de rester organisé et d’attendre son adversaire tout en évitant de reculer. Et à la récupération du ballon, il misait sur les longs ballons. La tâche défensive était bien réussie, ce qui fait que l’essentiel des débats se passait dans l’entrejeu où Atlanta cherchait, en vain, des solutions.

Au vu des prestations récentes des deux équipes, on pouvait s’attendre à voir de nombreuses occasions mais avec ce préambule, vous avez déjà compris qu’elles sont longtemps restées lettre morte. En outre, quand une des deux équipes parvenait à se rendre dans le rectangle adverse, la défense avait toujours le dessus. Cela donnait parfois des actions spectaculaires mais sans mettre les gardiens en péril. Malgré tout, le match était intéressant à regarder.

Montréal a dessiné la première action enthousiasmante de la rencontre après une dizaine de minutes. Allant de la gauche à la droite du terrain avec des passes bien ajustées, elle a entre autres impliqué Bayiha, Sagna et Taïder, se terminant par une frappe de loin de l’Algérien écrasée et facilement captée par Guzan.

Atlanta parvenait difficilement à se dépêtrer des rideaux défensifs montréalais et à amener le ballon en zone dangereuse. Dès lors, les visiteurs ne se sont longtemps montrés dangereux (à peine, en fait) que grâce à deux tirs de loin de Vazquez, bondissants et repoussés par Diop ; l’un dans le cours du jeu, l’autre sur coup franc.

Même les occasions sur phases arrêtées ne débouchaient sur rien d’autre que des envois à distance. On en eut une nouvelle illustration peu avant la demi-heure quand Piatti récupéra un long corner et, de l’extérieur du coin gauche du rectangle, visa la lucarne opposée d’une frappe enroulée au bel effet mais hors-cadre.

Le plan offensif montréalais fut enfin exploité à bon escient quand sur un contre, Lovitz centra vers Piatti très mal tenu. Toutefois, l’Argentin prit trop de temps à contrôler le ballon et préféra ne pas tirer mais décaler Taïder dont la frappe puissante fut détournée par Guzan.

On était, aussi, dans une petite période de relâchement des visiteurs et l’Impact se dit qu’il pouvait pousser un peu plus haut. Cela ne déboucha toutefois sur aucune occasion concrète… et faillit même profiter à Atlanta : sur un contre, Meram déborda sur la gauche puis glissa le ballon dans le rectangle où Hyndman le laissa passer pour Vazquez, seul au deuxième poteau… mais dont le tir vola dans les nuages !

À un autre moment de la saison, on aurait trouvé que ce n’était pas si mal, mais ce dimanche, Montréal était dans l’obligation de gagner pour conserver une chance de se qualifier pour la phase finale de la Coupe MLS. Et il produisait beaucoup trop peu de jeu face à un adversaire de qualité, certes, mais dont la défense avait montré pas mal de signes de faiblesse au cours des dernières semaines.

On eut un semblant de réaction à la sortie des vestiaires. Après un bon débordement, Sagna envoya un centre qui fit monter la température jusque dans le petit rectangle où il ne trouva toutefois qu’un défenseur adverse. Si cette action illustrait un manque de précision et de cohésion offensive, on peut aussi y voir une rare prise de risque qui aurait pu provoquer une erreur adverse. Et tirer profit de celles-ci fut, au milieu des nombreuses insuffisances, l’une des rares réussites offensives de l’équipe cette saison.

C’était toutefois, dans ce match, un feu de paille. La prise de risques promise par Cabrera à son arrivée se fait toujours attendre… C’était pourtant aujourd’hui ou jamais. Et la physionomie de la première mi-temps pouvait reprendre, avec une bataille de l’entrejeu entre deux blocs qui tentaient de rester haut.

Cela laissait certes des espaces dans le dos des défenseurs, mais comme ceux-ci semblaient les joueurs les plus inspirés dans chaque camp, ils n’étaient pas pris en défaut. On en est quand même passé proche une fois quand Sagna envoya un long ballon vers Lappalainen parti sur le flanc droit à la limite du hors-jeu mais, alors qu’il semblait en mesure de partir seul au but, il ne parvint finalement jamais à rattraper le ballon. Si quand il quitte son flanc gauche habituel, le Finlandais conserve son éthique de travail, utile pour défendre, il n’a toutefois plus du tout le même poids offensif.

Il aura suffi d’une accélération d’Atlanta pour faire tomber le rideau. Une magnifique combinaison de passes, d’abord sur la droite puis dans l’axe, lui a enfin permis de porter le ballon dans les quinze derniers mètres. Et après un beau une-deux avec Hyndman, Gressel s’est retrouvé seul face à Diop, qu’il n’a plus eu qu’à tromper (0-1).

Il restait quand même une quarantaine de minutes à jouer, mais la réaction s’est longtemps fait attendre alors que les risques, eux, n’étaient toujours pas au rendez-vous. Après un gros quart d’heure à attendre paisiblement un adversaire guère menaçant, c’est même Atlanta qui a créé le premier danger après le but, un contre lors duquel Martinez est arrivé plein axe à 20 mètres du but et a voulu lober Diop mais a raté son geste, lobant finalement le but.

Bojan, à qui on ne peut pas reprocher le manque de bonne volonté, a sonné le réveil montréalais à un peu moins de 20 minutes de la fin. À l’arc de cercle devant le rectangle face à une ligne blanche de joueurs adverses, il a effacé le défenseur qui lui faisait face avant de tirer peu au-dessus.

À la suite d’une phase arrêtée lors de laquelle plusieurs joueurs étaient restés haut, Sagna a pu centrer de la ligne de fond vers le premier poteau où Okwonkwo a devancé Guzan sans toutefois pouvoir ajuster sa frappe avec précision.

Le geste était toutefois difficile à réussir. Quelques minutes plus tard, il avait une action bien plus dans ses cordes : déborder, rentrer dans le jeu et centrer. Ce qu’il fit avec succès et précision, trouvant Bojan oublié au cœur du rectangle. L’Espagnol ne se fit pas prier pour égaliser d’une reprise en un temps (1-1) !

Cette égalisation insuffla enfin le grain de folie tant attendu. Le public était surchauffé et poussait ses joueurs, qui prenaient enfin davantage de risques et investissaient les parages du rectangle adverse. Toutefois, ils n’ont plus jamais mis Guzan en danger.

On crut d’ailleurs que la joie serait de courte durée. Sur un contre, Villalba et Barco bénéficièrent d’un deux contre un : le premier nommé isola le second dont le petit lob s’écrasa sur la transversale. Via Meram, le ballon est revenu à Villalba dont le premier tir heurta le visage de Sagna pour revenir dans les pieds de l’expéditeur qui cette fois ne rata pas l’occasion de faire trembler les filets. Sauf que Meram était hors-jeu au moment de la frappe de Barco, provoquant l’annulation du but a posteriori.

Au moins, l’espoir de prendre les trois points restait intact dans les rangs montréalais, et le rush final pouvait reprendre. Toujours sans succès. Ça n’a pas empêché un joueur de l’Impact de s’illustrer au cours des dernières minutes. Par deux fois, Diop sortit une parade féline pour d’abord détourner un magnifique coup franc de Barco qui se dirigeait vers la lucarne et ensuite aller chercher une splendide frappe brossée à distance de Villalba au poteau opposé.

Au final, on aura assisté à un match peu hargneux, comme en témoigne par exemple l’absence de cartons jaunes, entre deux équipes qui ont avant tout cherché à éteindre les forces de l’adversaire plutôt qu’à en exploiter les faiblesses. Pourtant, Montréal n’avait aucun autre choix que de gagner. Il n’en a pas montré suffisamment et, au vu de la deuxième mi-temps, s’en tire quasiment bien avec un point. Ce qu’on retient cependant avant tout, c’est que malgré l’obligation de victoire, les risques dont a parlé Wilmer Cabrera à son arrivée sont une fois de plus restés aux abonnés absents, hormis le baroud d’honneur qui a suivi l’égalisation.

Dans d’autres circonstances, un peu comme au LA Galaxy la semaine dernière, on aurait pu ressortir des points positifs de la rencontre. Mais ce sont finalement les insuffisances dans le jeu qui marquent davantage les esprits. Seule consolation quand on pense à long terme : présent au stade, le nouveau directeur technique Olivier Renard a eu l’occasion de voir certains joueurs mettre en avant leurs qualités individuelles, tant offensives que défensives, ce qui lui permet de se faire une meilleure idée de leur adéquation à ses attentes.

Le faux suspense a également pris fin : ce nul officialise la non-participation de Montréal à la phase finale de la Coupe MLS, ce qui aurait de toute façon été confirmé après la victoire de New England face à New York City dans le même temps. Reste un match à disputer, la semaine prochaine contre New York. Et si on profitait de l’occasion pour aligner une équipe 100% francophone, combinant remerciements et avenir, en ne donnant qu’une seule consigne aux joueurs : “amusez-vous !” ? En espérant que tous ceux qui se déplaceront au stade s’amuseront aussi, avant un hiver footballistique bien trop long sur le terrain mais qui promet d’être animé en coulisses.

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