MONTRÉAL : Sirois, Waterman (46
e Campbell), Camacho, Corbo, Rea (70
e Vilsaint), Wanyama, Saliba, Lassiter (86
e Kwizera), Duke (78
e Miljevic), Ibrahim, Toye (70
e Offor)
NEW YORK CITY : Barraza, Gray, Chanot, Haak, Ilenic (81
e Turnbull), Parks (81
e Benalcazar), Morales, Cufre, Pellegrini (70
e Ledezma), Talles Magno (70
e Segal), Rodriguez
ARBITRE : M. Rivas
AVERTISSEMENTS : Pellegrini, Lassiter, Ilenic, Rodriguez
LES BUTS : 34
e Pellegrini (0-1)
Un Montréal peu inspiré, parfois à l’image de son début de saison, s’est incliné 0-1 contre New York City, qui a profité d’errances pour convertir sa faible possession de balle en nombreuses occasions et remporter sa première victoire en douze rencontres.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- On vient de passer la demi-heure, et depuis quelques minutes, le flanc droit montréalais plie défensivement. Il va rompre. Rea se fait à nouveau déborder et un centre de Cufré est repris acrobatiquement par Pellegrini, mal tenu : ce sera le seul but du match.
LE JEU
- Cette saison, la défense de New York City souffre le martyr quand l’adversaire porte le ballon haut et qu’elle doit reculer. Malgré les gestes répétés d’Hernan Losada demandant à ses joueurs d’évoluer plus haut en possession de balle, il n’y sont quasiment jamais parvenu et les visiteurs ont tenu le coup pendant les rares périodes où ça s’est produit, concédant beaucoup trop peu d’occasions sur 90 minutes.
LE JOUEUR CLEF
- Sean Rea. Ça fait (très) mal de le pointer du doigt, et loin de nous l’idée de lui jeter la pierre car il arpentait le flanc droit et se trouvait très loin de sa zone de confort (rien ne dit qu’à une autre position, il aurait vécu une soirée aussi difficile). Non seulement, il a rarement menacé un côté gauche de New York City pourtant très friable cette saison, mais il a en outre souvent été complètement débordé, ce qui a généré plusieurs grosses occasions adverses, dont le but.
L’HISTOIRE
- Il n’y a pas si longtemps, un jour férié de juillet avec le coup d’envoi décalé (d’une heure et demie) en raison d’un orage aurait été le cadre d’un stade presque vide et silencieux, hormis dans le kop. On en était loin ce soir, avec un stade bien rempli (plus de 16 000 spectateurs) au vu des circonstances. Et des chants repris par le reste du stade ont même été lancés en tribune latérale !
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Montréal a trop souvent eu le ballon sans parvenir à en faire une bonne utilisation. Une possession beaucoup trop stérile, et surtout un jeu (voir plus haut) pas adapté aux faiblesses de son adversaire. Par moments, on aurait dit l’équipe du début de saison, malgré de nombreux joueurs différents sur la pelouse. Un des points communs qui l’illustrait bien était Saliba car sa soirée fut compliquée alors que depuis plusieurs semaines, il avait amplement justifié son temps de jeu plus élevé. Il n’y a pas à dire, ce soir, les nombreuses absences ont fait mal.
- La patte d’Hernan Losada sur les changements était rouillée. Le remplacement de Waterman par Cambpell à la pause n’a pas arrangé les problèmes défensifs sur le flanc droit, et les autres remplacements, s’ils ont apporté du mieux (Vilsaint fut une rare lueur dans la grisaille - avec, parmi les titulaires, Sirois) n’ont pas non plus fait basculer le match. Trop peu, trop tard ?
- M. Rivas avait le sifflet très facile. Et comme Montréal commettait davantage de “petites” fautes, il en a davantage subi les conséquences.
RÉCIT
Bien intentionné au coup d’envoi, Montréal peinait à se montrer dangereux et si le jeu a longtemps été équilibré, les occasions, elles étaient toutes pour les visiteurs, avec un tir de Rodriguez droit dans les bras de Sirois, un envoi trop croisé de Talles Magno, qui a ensuite buté sur le gardien local.
Avec le ballon, les Bleu et Noir ont trop longtemps peiné à faire reculer la défense adverse, alors que défensivement, il y avait trop d’errances, permettant aux visiteurs, qui avaient moins souvent le ballon, de se montrer dangereux. L’une de ces occasions fut convertie après un énième débordement sur le flanc droit en quelques minutes, ponctué d’une spectaculaire reprise de Pellegrini (0-1).
Si on eut ensuite droit à la première occasion montréalaise, un tir de loin hors-cadre de Rea, ce but a pourtant donné confiance à New York City, qui a pris l’ascendant et aurait pu doubler son avance sans Sirois, d’abord auteur d’une claquette sur un centre d’Ilenic qui se dirigeait sous sa transversale puis d’un arrêt salvateur devant Talles Magno seul face à lui avait de s’interposer encore sur un tir d’Ilenic, décidemment très remuant sur son flanc.
Il a fallu attendre le début de la deuxième mi-temps pour voir Barraza effectuer sa première intervention difficile de la soirée, devant Toye, servi par Ibrahim à l’issue d’une belle action en verticalité. Il fallut ensuite attendre à un quart d’heure de la fin pour qu’il doive à nouveau s’illustrer, encore de très belle manière, sur un envoi bien placé au premier poteau signé Vilsaint.
Entre temps, un but de Rodriguez avait été annulé pour hors-jeu, mais ce qui avait sauté aux yeux sur cette action, c’était le nombre de passes consécutives de New York City, limitant les risques balle au pied (sauf dans le chef de rares joueurs) face à une grosse passivité montréalaise.
Et malgré la pression de fin de match, seul un tir de Vilsaint fut arrêté, facilement, par le gardien adverse, trop peu mis à contribution, Sirois devant aussi s’illustrer dans les arrêts de jeu face à Ledezma après un contre.