MONTRÉAL : Sirois, Waterman, Camacho, Corbo, Brault-Guillard (68
e Herrera), Saliba, Choinière, Lassiter (46
e Lappalainen), Duke (77
e Wanyama), Offor (68
e Toye), Opoku (77
e Hamdi)
PUMAS UNAM : Alcala, Benevendo, Silva, Ortiz (46
e Rivas), Ergas (88
e Aldrete), Magallan, Caicedo, Salvio (88
e Montejano), Del Prete (62
e Ruvalcaba), Huerta, Dinenno (62
e Fernandez)
ARBITRE : M. Villalobos
AVERTISSEMENTS : Saliba, Choinière, Sirois, Fernandez, Ruvalcaba
LES BUTS : 23
e Duke (1-0), 43
e Choinière (2-0), 88
e Fernandez (2-1), 90
e Montejano (2-2)
TIRS AU BUT : Aldrete (0-0), Camacho (1-0), Fernandez (1-1), Choinière (2-1), Huerta (2-2), Corbo (3-2), Ruvalcaba (3-2), Lappalainen (4-2)
La Leagues Cup a commencé de manière spectaculaire. Mené 2-0 après des buts de Duke et Choinière, Pumas a égalisé de façon assez imméritée dans les toutes dernières minutes, imposant une séance de tirs au but remportée par Montréal.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Difficile d’en retenir un, entre le but d’ouverture qui a cassé les jambes des visiteurs, le superbe 2-0 de Choinière qui a semblé plier les débats, ou les deux minutes de folie de Pumas qui ont permis aux Mexicains d’égaliser in extremis.
LE JOUEUR CLEF
- Mathieu Choinière. Il a mangé quoi à Washington ? Que s’est-il passé dans l’équipe des vedettes de la MLS ? Le milieu de terrain est revenu encore meilleur, était de tous les bons coups, a effectué de nombreux choix judicieux, apparaissait très concentré sur son sujet, a eu un rôle crucial sur le premier but avant de marquer le deuxième en tirant un coup franc de façon on ne peut plus judicieuse.
LE JEU
- On sait que la plupart des équipes mexicaines (même en bas de classement) sont plus à l’aise quand elles font le jeu que quand elles jouent le contre. En outre, l’attaquant vedette de Pumas (pas une équipe super bien armée) Dinenno aime recevoir des ballons au petit rectangle quand son équipe joue très haut. Ces “conditions (potentiellement) gagnantes” n’ont été réunies que dans les tout derniers instants, le bal des remplacements changeant aussi la donne, mais le partage est vraiment flatté pour les visiteurs.
L’HISTOIRE
- C’était l’ambiance des grands soirs au stade Saputo. On pouvait déjà s’en douter… plus de deux heures avant le coup d’envoi, en croisant de nombreux supporters du club mexicain (des vrais, pas des compatriotes venus pour l’occasion), et même la mascotte officielle de Pumas. Une fois en tribune, on les entendant bien aussi, et cela a poussé les Montréalais à hausser le ton pour se mettre à la hauteur. Ah, les supporters adverses, c’est toujours un plus… pour tout le monde !
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Pumas a montré en 90 minutes deux des visages de Montréal cette saison. D’abord celui d’une équipe en réelle panne de créativité et de solutions offensives. Même dans ses meilleurs moments, elle ne parvenait pas à menacer Sirois. Et puis, celui des deux minutes de folie qui changent tout, et ont fait passer le score de 2-0 à 2-2 dans les tout derniers instants.
- En lien avec l’histoire : on se demandait à quel point la compétition serait prise au sérieux par les clubs, les compos ont immédiatement prouvé qu’ils n’étaient pas en mode match amical. Cela dit, Wanyama encore sur le banc, ça pose question. Samuel Piette était absent aussi, malade selon ce qu’on a entendu au stade. Les moments de tension, avec l’un ou l’autre début de bagarre générale, ont aussi montré que les acteurs des deux équipes n'étaient pas là pour rigoler.
- Les organisateurs de la Leagues Cup ont décidé qu’en cas d’égalité, on procéderait à une séance de tirs au but. Au moins, elle a permis à Montréal de prendre un point supplémentaire, tous ses joueurs réussissant leur tentative pendant qu’Aldrete tirait au-dessus et que Sirois repoussait la tentative assez molle de Ruvalcaba.
RÉCIT
En début de match, Pumas a voulu imposer sa supériorité, notamment technique, mais si les visiteurs gagnaient de nombreuses batailles, ils ne parvenaient pas à menacer Sirois. Au contraire, les occasions étaient montréalaises, sur des contres, mais Duke a d’abord tiré dans les nuages après un très beau travail de Choinière, puis Opoku a croqué sa frappe de loin au lieu de servir Lassiter isolé à gauche.
Alcala dut effectuer sa première intervention sérieuse après 20 minutes, sur une reprise de la tête de Choinière lors d’un corner. La réplique ne tarda pas, Silva reprenant un coup franc, lui aussi de la tête, pas loin à côté.
On arrivait au milieu de la première mi-temps et une action dans l’axe impliquant Choinière et Lassiter a été ponctuée par Duke d’une tentative de loin qui a terminé au fond des filets (1-0) !
Si l’intensité du support visiteur restait la même (et augmenta même plus tard - on sentait les aficionados qui savent que leurs favoris ont besoin d’eux), celle de l’équipe en revanche chuta de plusieurs crans, alors que Montréal avait pris et la confiance et le contrôle total des débats. Sans trop créer le danger cependant, hormis sur un centre de Brault-Guillard vers Offor, seul mais peut-être hors-jeu, et qui ne put reprendre le ballon, trop devant lui.
On approchait de la mi-temps et Choinière a doublé la marque sur un coup franc des 25 mètres légèrement excentré sur la gauche : s’il visait la tête de Corbo, il eut la judicieuse idée de cadrer sa passe : l’Italien s’est jeté sur le ballon, sans le toucher, ce dernier a continué sur sa trajectoire… qui l’a emmené dans le but (2-0) !
Au retour des vestiaires, Montréal a davantage attendu un adversaire manquant cruellement de créativité et de poids offensif. Défendant bien, il a aidé Sirois à passer une soirée somme toute tranquille jusqu’au réveil brutal de la toute fin de rencontre.
Il a fallu attendre… à dix minutes du terme pour revoir une occasion, un autre contre impliquant Choinière, courroie de transition vers Toye qui, sur la droite, a contourné Alcala mais a vu sa tentative repoussée par Silva.
Et puis, Pumas a eu ses deux minutes de folie. Avec Huerta dans un rôle central. Il a d’abord envoyé un centre de la gauche vers Fernandez dont la reprise acrobatique faisait 2-1.
Dans les derniers instants, son double crochet dans le rectangle a déstabilisé toute la défense, son centre a été repris par Fernandez, touché mais pas suffisamment pour être repoussé avant que Montejano ne se jette et égalise (2-2) !
Place alors à la séance de tirs au but, lors de laquelle aucun Montréalais n’a tremblé, contrairement à deux adversaires, permettant aux locaux de remporter celle-ci 4-2.