MONTRÉAL : Sirois, Campbell, Waterman, Alvarez (73
e Sosa), Ruan, Piette, Choinière, Lassiter (73
e Zouhir), Duke, Vilsaint (63
e Yankov), Toye (73
e Ibrahim)
MIAMI : Callender, Weigandt, Kryvtstov (79
e Sailor), Freire, Negri, Busquets, Gressel (79
e Bright), Cremaschi (71
e Ruiz), Rojas (71
e Taylor), Messi, Suarez (90
e Campana)
ARBITRE : M. Fischer
AVERTISSEMENTS : Piette, Kryvtstov, Busquets
LES BUTS : 22
e Duke (1-0), 32
e Vilsaint (2-0), 44
e Rojas (1-2), 45
e Suarez (2-2), 59
e Cremaschi (2-3)
À une minute de la fin de la première mi-temps, on pensait que Jules-Anthony Vilsaint, auteur d’un but et d’une passe décisive permettant aux siens de mener 2-0, allait voler la vedette à Lionel Messi. Mais même si l’Argentin fut très discret, Miami a égalisé avant le repos et s’est finalement imposé 2-3 sans réellement impressionner outre mesure.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Alors qu’il restait une minute à jouer au temps réglementaire de la première mi-temps, Montréal menait 2-0. Au moment de rentrer aux vestiaires, c’était 2-2. Un relâchement coupable des locaux, une efficacité à la limite insultante des visiteurs : interprétez-le comme vous le voulez, toujours est-il que ce fut le tournant du match.
LE JEU
- Montréal a dominé les débats, notamment la première mi-temps, et a perdu une avance de 2-0 sur deux phases arrêtées, ce qui n’est pas la force de Miami, en outre… Après les errements dans le domaine à Nashville, il y a de quoi se mordre les doigts.
LE JOUEUR CLEF
- Allez, malgré la défaite, on offre les fleurs à un Montréalais : aligné un cran plus bas qu’à l’habitude vu que Toye jouait aussi, Vilsaint a permis à Montréal de prendre deux buts d’avance, en offrant le premier et en marquant le second. Ce fut toutefois insuffisant.
L’HISTOIRE
- C’est celle d’un petit Argentin qui a passé la soirée à marcher, à rester des kilomètres hors-jeu (parfois avec son pote Suarez), à jouer les mains dans les poches. Mais quand il se décidait à élever son niveau, c’était spectaculaire… Mais rare…
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Même s’il a baissé de régime en deuxième mi-temps, Duke nous a offert sa meilleure prestation de la saison. Auteur d’un but mais surtout très impliqué dans le jeu offensif des siens, il a confirmé son regain de forme des dernières semaines.
- Même s’il a encaissé trois buts, Montréal n’a pas souvent été menacé. Si on peut dire d’un côté que Miami a fait le strict nécessaire, il faut quand même souligner une bonne organisation, surtout en première mi-temps (après le 2-3, ce fut davantage décousu… des deux côtés) qui a bien muselé les hommes de Tata Martino.
- Malgré le nombre de maillots roses (ou argentins), et quelques acclamations lors de ses touches de balle, le public ne semblait pas trop s’emballer pour Messi. Jusqu’à ce qu’il l’ovationne à plusieurs reprises dans les dix dernières minutes. Juste pour le geste, hein, parce qu’il fut loin de sortir du lot malgré ses fulgurances.
RÉCIT
Même si la première occasion fut un tir de Gressel contré par Waterman, on a revu un bon Montréal en début de match, comme lors de l’entame de la saison. Sauf que cette fois, ce n’était pas dû à la seule intensité, mais aussi à une bonne organisation. Miami ne pouvait pas développer son jeu. Il y eut même quelques situations chaudes dans le petit rectangle de Callender.
On approchait du milieu de la mi-temps quand Vilsaint mena un contre afin de servir Duke au moment idéal, ce qui l’isola face à Callender contre qui l’ancien pensionnaire de Miami remporta son face-à-face : 1-0 !
Montréal poursuivait sur son élan. Juste avant la demi-heure, un débordement sur la droite aurait dû arriver à Vilsaint mais la passe en retrait était mal ajustée : Choinière avait parfaitement suivi et plaça son tir dans le coin du but, obligeant Callender à sauver les meubles.
Ce n’était que partie remise. Trois minutes plus tard, sur la gauche cette fois, une accélération de Lassiter qui a combiné avec Vilsaint a permis à ce dernier de doubler l’avance de ses couleurs (2-0). Et c’eut même pu être plus lourd après une passe bien ajustée de Piette dans l’espace vers Duke, dont le tir a fini sur Callender.
Les “Harlem Globe Trotters” de la MLS n’en menaient pas large. Mais ils ont réussi à égaliser en quelques instants avant le retour aux vestiaires. D’abord grâce à un coup franc axial, pas hyper près du but mais quand même suffisamment pour être tenté directement, ce que fit… Rojas, de superbe manière (2-1). Ensuite lors d’un corner dévié vers la deuxième zone : vitesse et confusion surprirent les Montréalais, au contraire de Suarez, qui eut le dessus sur Lassiter pour porter les chiffres à 2-2.
Montréal a tenté de commencer la deuxième mi-temps comme la première, et ce fut en effet plus convaincant qu’à Nashville, avec d’abord un tir de loin de Vilsaint sur Callender, qui a ensuite dévié du bout des doigts un centre qui se dirigeait sur la tête de Toye.
L’efficacité insolente de Miami se poursuivait juste avant l’heure de jeu : légèrement décalé sur la droite, Cremaschi semblait bien lancé mais le retour de Lassiter, qui semblait parfait, fut défaillant dans le dernier geste, permettant aux visiteurs de prendre une avance qu’ils ne perdraient plus (2-3).
Malgré beaucoup de bonne volonté, les jambes montréalaises s’alourdissaient. Il fallut les remplaçants pour ranimer un peu la flamme : un tir de loin de Yankov sur Callender, un centre-tir de Sosa un rien trop croisé.
C’est d’ailleurs Sirois, en déviant du bout des doigts un centre en toute fin de match, qui fut le dernier gardien mis à contribution. La dernière occasion fut quand même pour Montréal, un tir de Waterman dans le petit filet.