NEW YORK CITY : Freese, Gray, Risa, Thiago Martins, O'Toole, Sands, Parks (72
e Perea), Wolf (72
e Fernandez), Moralez (22
e Ojeda), Rodriguez, A. Martinez (87
e Bakrar)
MONTRÉAL : Sirois, Campbell (56
e Alvarez), Corbo, Sosa, Ruan (56
e Lappalainen), Saliba, Duke, Edwards, Opoku (56
e Yankov), Ibrahim (46
e Coccaro), J. Martinez (67
e Vilsaint)
ARBITRE : M. de Oliveira
AVERTISSEMENTS : Campbell, Sands
LES BUTS : 8
e A. Martinez (1-0), 56
e A. Martinez (2-0)
Battu 2-0 à New York City, Montréal a pâti d’une décision arbitrale douteuse pour être mené tôt dans un match dont l’équipe locale a cependant dicté le scénario de bout en bout, remportant une victoire amplement méritée.
LE JEU
- Dès le but d’ouverture, très tôt dans le match, New York City a attendu Montréal et misé sur le contre. Le visage des locaux fut bien différent après la pause (parce qu’ils n’attaquaient plus côté sable ?), même si leur deuxième but et la plupart des gros dangers en leur faveur ont été créés rapidement après une perte de balle montréalaise.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- New York City ne jouait pas dans son stade habituel mais encore dans un stade de base-ball où le parallèle entre les tribunes et les lignes de touche rend le hors-jeu très dur à juger si on n’est pas le long de la ligne de touche. Sur le 1-0, la juge de ligne a levé son drapeau. L’image semble lui donner tort mais, objectivement, il est impossible de dire si c’est clair et évident. Et l’avantage à l’attaque ne fait plus partie des règlements. Ces derniers sont clairs : il fallait conserver la décision initiale. Donc donner un coup franc un direct aux Montréalais et non un but aux New-Yorkais.
LE JOUEUR CLEF
- Sur le match, c’est évidemment A. Martinez et son doublé. Dans les rangs montréalais, on pointera dans le rôle opposé Campbell, auteur de la perte de balle menant au premier but avant une prestation pour le moins faible. Pendant ce temps – jusqu’au moment où il l’a remplacé – Alvarez était sur le banc. Encore… Pourquoi ?
L’HISTOIRE
- Terrain de base-ball, épisode 2 : la partie sablée était recouverte par un gazon à l’apparence desséchée et visiblement dangereuse, point sur lequel ont d’ailleurs souvent insisté à des moments pertinents les commentateurs du MLS Season Pass Frédéric Lord et Vincent Destouches.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Faute d’efficacité dans un rôle qu’il apprend encore, et n’est peut-être pas forcément (encore ?) taillé à sa mesure, Duke s’en est bien sorti, a couvert beaucoup de terrain et raté moins de passes que ses partenaires.
- Certes, on ne sait pas si elles sont de temporisation ou de construction, mais en 34 minutes sur le terrain, Alvarez est le sixième joueur montréalais à avoir réussi le plus de passes… alors que 14 joueurs ont eu au moins autant de temps de jeu que lui. Il a aussi été à la hauteur défensivement.
- Soirée difficile pour Laurent Courtois, entre un adversaire qui a semblé dicter le scénario du match, le faisait même changer au milieu de celui-ci sans réplique, des changements déjà tous effectués au milieu de la deuxième mi-temps, sans grand succès, et donnant l’apparence qu’il n’a pas d’idée claire des solutions offensives à apporter malgré le fait que tous ses attaquants soient à nouveau disponibles depuis un petit temps.
RÉCIT
Le début de match fut une histoire de contre-attaques : la première mal négociée par des Montréalais en supériorité numérique. La seconde consécutive à une perte de balle de Campbell qu’A. Martinez a envoyée au fond des filets (1-0) avec un nouvel épisode grotesque de VAR.
Dès lors, l’équipe locale s’est repliée. Montréal aurait pu en profiter avec un envoi d’Opoku d’un angle fermé, bien fermé par Freese qui a repoussé le tir puissant, et un beau mouvement ponctué par une passe en retrait de Ruan vers J. Martinez dont le tir a fini hors-cadre. Cela dit, le match était surtout dominé par l’ennui.
En fin de première mi-temps, New York City a raté à son tour une reconversion rapide en supériorité numérique, puis une autre quand A. Martinez, lancé seul au but, a envoyé à côté un face-à-face quasi immanquable avec Sirois. Dans les arrêts de jeu, un tir de loin d’Ibrahim a obligé Freese à intervenir même s’il était trop central pour l’inquiéter sérieusement.
Étonnamment attentiste quand il devait attaquer “côté sable”, New York City a montré un tout autre visage dès qu’il devait attaquer “côté propre” et acculé Montréal à son but dès le début de la deuxième mi-temps. En dix minutes, on eut droit à un tir de Gray dans le filet latéral et à une reprise croquée d’A. Martinez en très bonne position après une jolie construction de son équipe. Dans l’autre camp, l’autre Martinez, de l’entrée du rectangle, tira hors-cadre.
Le deuxième but local est tombé après un dégagement montréalais raté : récupéré sur la ligne médiane, il a suffi de deux passes pour que le ballon arrive à Wolf qui l’a donné au-dessus de la défense à A. Martinez qui malgré le peu de temps qu’il avait pour agir a instantanément canonné hors de portée de Sirois (2-0).
Le gardien montréalais a ensuite sauvé les meubles pour empêcher les chiffres d’être encore plus lourds. D’abord en remportant un face-à-face avec Ojeda, lancé par Parks qui avait profité d’une défense mal alignée. Ensuite en repoussant du pied un ballon sur sa gauche alors qu’il avait plongé sur sa droite, la faute à un Wolf dont l’action individuelle avait donné le tournis à tout le monde. Enfin en déviant en corner un puissant tir de loin d’O’Toole.
On pensait voir le troisième but quand, à dix minutes du terme, les locaux à trois contre un en reconversion rapide ont galvaudé une occasion 36 carats en se marchant sur les pieds au lieu d’envoyer le ballon dans le but.