MONTRÉAL : Sirois, Campbell, Waterman, Sosa (46
e Edwards), Marshall-Rutty, Piette (62
e Ibrahim), Saliba, Pearce (46
e Lappalainen), Duke, Clark (62
e Opoku), Martinez
NEW ENGLAND : Ivacic, Bye (12
e Lima), Arreaga, Romney, Sands, Kaye, Polster, Bajraktarevic (77
e Langoni), Gil (77
e Harkes), Boateng (66
e Borrero), Wood (66
e Vrioni)
ARBITRE : M. Pekmic
AVERTISSEMENTS : Kaye, Duke, Edwards
LES BUTS : 8
e Wood (0-1), 37
e Waterman (csc, 0-2), 72
e Lima (0-3), 80
e Vrioni (0-4), 84
e Langoni (0-5)
Pour son retour à la compétition, Montréal a été battu sur un score de forfait par New England qui jusque-là végétait en fond de classement… mais est revenu à un point de son adversaire du jour, hué par un stade mécontent tant à la mi-temps qu’au coup de sifflet final.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Il reste quelques minutes en première mi-temps, on se dit que Montréal joue mal mais qu’avec un but de retard, il y a toujours moyen de redresser la barre. Puis arrive cette situation rocambolesque et indescriptible derrière, un carambolage digne des farces américaines en noir et blanc des années 50 lors duquel tous les Montréalais se gênent jusqu’à ce que Waterman pousse le ballon dans son but pour faire 0-2.
LE JEU
- On se demandait ce que Montréal avait travaillé avec les nouveaux, d’autant qu’il avait le temps pendant la pause (forcée) consécutive à l’élimination en Leagues Cup. Certes, on a vu quelques rares tentatives de combinaisons en un temps, sans succès, mais finalement, hormis tenter sa chance de loin car la défense adverse le permettait, offensivement, ce fut faible. Et défensivement, pire encore…
LE JOUEUR CLEF
- Confier son flanc au complet à Pearce est tout sauf une idée lumineuse. On avait déjà vu contre San Luis qu’il y avait un espace énorme dans son dos – mais son vis-à-vis ratait tout ce qu’il voulait – et ce fut confirmé aujourd’hui… sauf que ses adversaires étaient plus efficaces. Ajoutez-y la couverture déficiente de Sosa, et vous avez une explication (loin d’être la seule, car beaucoup de monde est à blâmer) de cette soirée désastreuse.
L’HISTOIRE
- Le “traître” Martinez était titulaire, l’indiscipliné de la semaine étant Coccaro qui, selon certains confrères, serait arrivé en retard à un entraînement et ne figurait pour cette raison pas sur la feuille de match. Ambiance… Encore…
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Sans le sixième but de New England en fin de match, annulé pour un hors-jeu très limite, Montréal aurait encaissé en une soirée la moitié du nombre de buts encaissés à domicile sur l’ensemble de sa saison 2023 de MLS… Hernan, buiten !
- On était curieux de voir les nouveaux à l’œuvre. Clark est un des rares joueurs de toute l’équipe à ne pas avoir été trop mauvais. Pour sa première au stade Saputo, il a fait part de son envie, avec beaucoup de mouvement, de nombreux appels de balle (souvent sans recevoir la passe) mais aussi des efforts défensifs. À revoir dans un autre contexte. Quant à Marshall-Rutty… il suit la lignée de l’équipe, et de beaucoup d’autres joueurs, cette saison : des statistiques qui semblent intéressantes, par exemple la distance parcourue, le nombre de passes, souvent réussies… mais ça se voyait à peine tant ça ne menait à rien.
- Là où il n’y avait pas de nouveauté, c’était en défense centrale, mais Courtois a une fois de plus revu son choix des trois titulaires… Sans succès, cela va sans dire. Tout comme ses nombreux changements tactiques en cours de match, qui ont encore davantage perturbé une équipe déjà bien perdue…
RÉCIT
Après un début folklorique dans les deux camps, le premier but est tombé quand Pearce, par Bye sur son débordement, puis Campbell, à la réception, se sont tous deux fait prendre de vitesse, permettant à Wood d’ouvrir la marque (0-1).
New England a d’abord mal réagi, en reculant, permettant des tirs de loin de Saliba et de Clark obligeant tous deux Ivacic à intervenir.
Quelqu’un chez les visiteurs n’a pas tardé à remettre les choses en place, et la suite de la mi-temps fut à sens unique, malgré le retard de Montréal. Polster a d’abord profité de deux interventions défensives ratées pout tirer de loin, à côté, avant que Bajraktarevic ne ponctue un effort individuel d’une frappe au-dessus.
On ne vous racontera pas à nouveau la situation burlesque ayant mené au 0-2, score qui aurait pu être plus lourd à la mi-temps si un tir de Bajraktarevic, bénéficiant de beaucoup de latitude, n’avait pas été repoussé sur le poteau ou si Sirois n’était pas sorti dans les pieds de Boateng qui avait pris tout le monde de vitesse sur une passe en profondeur.
Il faut reconnaître que les changements apportés à la mi-temps, tant dans les joueurs que dans les intentions, ont permis de voir un Montréal plus intéressant au retour des vestiaires, avec une rappe écrasée de Clark sans gros problème pour Ivacic et surtout un bel effort de Lappalainen qui a envoyé sur le dessus de la transversale un ballon qu’il avait récupéré dans le rectangle.
Malgré tout, hormis un tir à distance de Saliba à côté, ce sursaut fut de courte durée. Sirois fut entre autres bien heureux de voir un tir de loin de Woods passer hors-cadre, alors qu’il était battu en raison d’une légère déviation d’un partenaire.
Si on ne peut pas blâmer le gardien là-dessus, il doit plaider coupable sur le 0-3 en n’allant pas cueillir un centre à sa portée, permettant au ballon d’arriver à Gil, mais sa défense n’a pas fait mieux, puisqu’elle a laissé ce dernier servir Lima, fin seul, qui a canonné dans le but.
Malgré un tir de Lappalainen dévié par le dos d’un défenseur et une dernière intervention d’Ivacic sur un envoi pas top mal placé d’Opoku, Montréal allait finir la soirée dans l’humiliation totale, encaissant d’abord sur une contre-attaque d’école ponctuée par Vrioni (0-4) puis sur un tir à moitié raté de Langoni qui a quand même fini dans le but (0-5) provoquant même l’hilarité du principal intéressé…
Les supporters de Montréal, eux, n’avaient pas le cœur à rire… et ça se comprend !