PHILADELPHIE : Blake, Harriel (69
e Mbaizo), Glesnes, Elliott, Wagner, Martinez, Sullivan (90
e Rafanello), Flach (60
e McGlynn), Gazdag (60
e Bedoya), Baribo, Adeniran (60
e Uhre)
MONTRÉAL : Sirois, Corbo (76
e Ibrahim), Waterman, Alvarez (62
e Sosa), Bugaj (62
e Opoku), Piette, Choinière, Pearce (62
e Edwards), Duke (62
e Yankov), Lassiter, Coccaro
ARBITRE : M. Quintero
AVERTISSEMENTS : Wagner, Mbaizo
LES BUTS : 45
e Baribo (1-0), 90
e Baribo (2-0)
Auteur d’un but dans les arrêts de jeu de chaque mi-temps, Baribo a offert la victoire 2-0 à Philadelphie dans son seizième de finale de la Leagues Cup contre un Montréal plutôt amorphe qui a raté ses rares occasions, pour le moins énormes. Mais au final, la victoire fut du bonbon pour l’Union…
LE JOUEUR CLEF
- Adeniran, ou l’art de faire mentir les stats “avancées” : il a touché très peu de ballons, a effectué de nombreuses mauvaises passes, mais avant sa sortie à l’heure de jeu, il s’était créé certaines des occasions les plus dangereuses tout en étant à la base du but d’ouverture. Mention spéciale évidemment aussi à Baribo, auteur des deux réalisations de la soirée.
LE JEU
- Comme on commence à en prendre l’habitude cette saison avec Montréal, il n’y eut pas un match mais plusieurs, et il est donc difficile de dessiner des tendances sur les 90 minutes. En revanche, ce constat (© Viau Park) qui se réaffirme de semaine en semaine a de quoi laisser dubitatif.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Soyons francs, la victoire locale est, au vu du match, largement méritée. Mais les deux grosses occasions ratées par Duke alors que le marquoir affichait toujours 0-0 auraient pu semer le doute dans la tête des joueurs de Jim Curtin. Ou pas… Car si on commence à parler de tournant du match pour ça, on doit aussi dire que Philadelphie a eu de grosses possibilités d’ouvrir la marque avant le but d’ouverture. On se contente de peu de choses…
L’HISTOIRE
- Et, selon plusieurs de nos confrères, une dispute de plus avec les entraîneurs lors d’un entraînement, une ! Cette fois, la brouille est avec Josef Martinez, qui n’a pas effectué le déplacement. On se demande qui sont les caractères forts : les joueurs ou les membres de l’encadrement technique ? Voire… les deux. S’ils pouvaient s’exprimer en faveur de l’équipe lors des situations difficiles en match, ce serait quand même mieux.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Pearce et Bugaj ont été titularisés et on se demandait comment ils avaient évolué depuis leur dernière apparition. L’Anglais n’a pas confirmé sa prestation encourageante contre San Luis, alors que le Polonais a couvert davantage de terrain et touché plus de ballons, sans pour autant sortir du lot.
- Malgré les titularisations de Duke et Lassiter, qui auraient pu jouer en soutien de Coccaro dans les espaces intermédiaires, on a encore vu en début de match une disposition avec trois attaquants très écartés les uns des autres, qui pourrait certainement convenir à Marshall-Rutty (en revanche, on se demande dans quel rôle Clark serait utilisé). Ça, c’est pour le début de rencontre… car dès l’heure de jeu et le bal des changements, danse préférée de Laurent Courtois, il y eut de nombreuses modifications tactiques.
- On ne peut pas reprocher aux Montréalais d’avoir beaucoup couru. Et, surtout en deuxième mi-temps, d’avoir touché beaucoup de ballons. Mais pour faire quoi ?
RÉCIT
Si Montréal s’est créé la première occasion sur un beau contre lors duquel Duke a raté son face-à-face avec Blake, la première mi-temps fut davantage dominée par l’Union, qui aurait pu ouvrir la marque sur un corner contré deux fois lors d’une phase confuse dans le petit rectangle, puis qui revint dans les parages de Sirois, à la bonne place sur la reprise d’Elliott.
Les gardiens n’ont pas eu beaucoup de travail difficile en première mi-temps, même si Sirois a repoussé un tir d’Adeniran après une combinaison dans l’axe des locaux, tout marris que le rebond n’arrive à aucun de leurs deux joueurs en embuscade au rebond. À peine soixante secondes plus tard, un tir de loin de Martinez fut dévié en corner par Waterman.
Il fallut attendre près de 20 minutes, et la toute fin de la période, pour revoir du danger. D’abord un centre montréalais traversant tout le rectangle repris dans les nuages par Duke. Ensuite une combinaison initiée par Wagner et Adeniran a fini par trouver Baribo, dont le premier tir fut repoussé par Sirois… mais lui revint dans les pieds, occasion qu’il ne laissa pas passer pour ouvrir la marque (1-0).
Même si Sirois a dû s’interposer devant Adeniran assez rapidement, la deuxième mi-temps fut une longue domination stérile de Montréal, incapable d’être efficace en faisant le jeu, contre un adversaire qui n’aime pourtant pas ça. Il a même fallu attendre un contre à dix minutes du terme pour voir Blake être menacé par Yankov, qui a raté sa reprise après avoir initié l’action d’un très beau geste permettant de lancer Coccaro, auteur de la passe de finition, sur la gauche.
À un peu plus de cinq minutes de la fin du temps réglementaire, on pensait le suspense relancé quand un duel lors duquel Mbaizo et Ibrahim ont tous deux manqué le ballon vit le premier nommé faucher son adversaire de façon spectaculaire et se voir montrer un carton rouge, repeint en jaune après recours à la vidéo.
Malgré une tête d’Ibrahim sur Blake dans les arrêts de jeu, c’est bien et bien Philadelphie qui a enfoncé le clou, Baribo plantant sa deuxième rose de la soirée sur un contre après avoir été servi au moment parfait par McGlynn (2-0).