MONTRÉAL : Sirois, Waterman, Craig, Alvarez (83
e Escobar), Petrasso (46
e Pearce), Piette (16
e Clark), Loturi, Sealy, Synchuk (64
e Vrioni), Herbers (46
e Bugaj), Owusu
CHICAGO : Brady, Barroso, Elliott, Rogers (42
e Gonzalez), Gutman (64
e Dean), Gutierrez (64
e Acosta), Kouamé (80
e D’Avilla), Pineda, Haile-Selassie, Zinckernagel (80
e Bamba), Cuypers
ARBITRE : M. Freemon
AVERTISSEMENTS : Herbers, Pineda, Rogers, Pearce, Kouamé, Waterman, Loturi, Alvarez
LES BUTS : 13
e Cuypers (0-1), 53
e Elliott (0-2)
Alors que le kop montréalais avait déployé une banderole “c’est déjà les vacances”, leurs favoris ont continué de s’enfoncer dans le sable du fond de classement après une défaite 0-2 contre Chicago dans un match où le réalisme et l’efficacité ont largement pris le dessus sur l’impuissance empreinte de bonne volonté.
LE JEU
- Gregg Berhalter aime que son équipe domine en possession dans le camp de l’adversaire, mais c’est un travail de longue haleine pour lequel il a besoin de nombreuses journées d’entraînement. Et pour être franc, ce n’est pas encore au point : on ne peut pas reprocher à Montréal d’avoir tenté de faire le jeu. Mais c’était largement insuffisant, et l’entraîneur visiteur a donné une leçon d’efficacité à son homologue montréalais.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Montréal remonte avec de bonnes intentions sur le terrain après le repos, mais ça ne débouche pas sur grand-chose et il ne faut pas longtemps à Elliott pour fixer les chiffres à 0-2, les joueurs de Marco Donadel ne trouvant par la suite toujours aucune solution pour déjouer leur adversaire.
LE JOUEUR CLEF
- Le gardien de Chicago, Brady, n’a pas été tellement mis à contribution mais il a réalisé deux arrêts très importants alors que son équipe n’avait qu’un but d’avance. Encore une illustration du réalisme des visiteurs.
L’HISTOIRE
- Les amateurs de cyclisme ont eu un air de déjà vu : après l’abandon de Remco Evenepoel au bord des larmes lors du Tour de France ce matin, c’est Samuel Piette qui a quitté le match après un quart d’heure, blessé, et le cœur déchiré. Quant aux larmes, elles semblaient sur le point d’apparaître quelques instants plus tard, quand la caméra pointait avec assistance Piette et Breza (à qui on peut reprocher des erreurs en tant que gardien mais certainement pas son manque d’amour pour le club), côte à côte, alors que leur équipe était menée et qu’ils se sentaient impuissants.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Sans enlever le moindre mérite à Synchuk, car quand il y a une carence, il faut l’exploiter (ce qu’il a fait tant bien que mal), le flanc gauche défensif de Chicago est réellement sa grosse faiblesse. En possession de balle, Montréal y a reçu des boulevards, s’y est souvent engouffré, mais n'en a jamais tiré avantage.
- Continuité dans le système (par rapport au dernier match, à tout le moins, car ce fut loin d’être une constance cette saison), mais pas dans les joueurs puisque derrière, on retrouvait Waterman sur le flanc droit et Bugaj sur le banc.
- La frustration règne sur le banc montréalais : Marco Donadel a écopé d’un carton jaune, puis ce fut au tour d’un de ses adjoints quelques minutes plus tard. Aveu d’impuissace…
RÉCIT
Le début de match fut une histoire de longs ballons : si Herbers a trop croisé son tir sur une passe en profondeur, Barroso a envoyé une frappe sur le poteau sur un service à distance de Zinckernagel ; le ballon est arrivé droit dans les pied de Cuypers, oublié par la défense de Montréal, un cadeau à ne pas faire à un tel buteur (0-1).
La réplique montréalaise ne manquait pas de bonne volonté mais était trop timide et annihilée par Brady, qui a détourné du pied un tir de Synchuk d’un angle fermé, a effectué un joli plongeon sur un très beau coup franc de Craig, et a eu besoin de Gonzalez pour lui prêter main-forte après un bel effort de Synchuk sur le flanc droit – on sentait bien le point faible de la défense de Chicago.
Et c’est d’ailleurs encore un tir de la droite, trop croisé, qui a fait vibrer les supporters montréalais au retour des vestiaires, peu avant que Sirois ne s’interpose sur un coup franc bondissant. Mais le corner qui a en a résulté a été repris de la tête par Elliott pour faire 0-2.
La messe était dite, et la note aurait pu être plus lourde si Waterman n’avait pas contré un tir de Cuypers. Certes, Montréal s’est montré plus dangereux en fin de match, mais c’était insuffisant et bien trop léger : une frappe écrasée de Vrioni, ainsi qu’une reprise de la tête ratée d’Owusu qui, dans les arrêts de jeu, a obligé Brady à sortir une autre parade même s’il était hors-jeu.