Les joueurs de l'Impact sous la loupe

Publié le 18 septembre 2003

Martin Nash : Le meneur de jeu dont l'Impact avait besoin. Un coup de patte extraordinaire, notamment sur les coups de pied arrêtés, qui aura rapporté beaucoup de points à l'équipe. Un pion indispensable qui, s'il reste, sera un des meilleurs transferts de la saison 2004... Son jeu est toutefois perfectible et dans une équipe comme l'Impact, si elle prend le jeu en mains, il a les conditions nécessaires pour s'exprimer et continuer à progresser.

Mauro Biello : Excellente saison du capitaine pour qui certains craignaient que cette année soit celle de trop. Pourtant, il n'a que 31 ans, ce qui n'est pas si vieux que ça. Mais il est là depuis tellement longtemps, que c'est bien un vétéran du club. Sa mentalité de combattant a été exemplaire mais sa fin de saison fut difficile. Parachuté en pointe de l'attaque, il n'a pas su pallier l'absence de Sebrango. Normal : les deux joueurs n'évoluent absolument pas dans le même registre.

Greg Sutton : Un des meilleurs, si pas le meilleur, gardien de la A-League (faudrait voir les autres plus souvent pour dire ça). Nous a rapporté beaucoup de points en début de saison mais semblait moins sûr lors de la deuxième partie du championnat, tout en restant très bon. S'ennuierait-il un peu ? Il se sent bien à Montréal mais, pour progresser encore, il pourrait bien émigrer sous d'autres cieux. Mérite de recevoir sa chance en équipe nationale.

Ze Roberto : A connu des (très) hauts et quelques bas. Son jeu de tête dans le rectangle a fait très mal aux défenses adverses sur les phases arrêtées. Si sa petite taille ne fait pas peur, ses adversaires auraient pourtant intérêt à le surveiller de plus près. Sa technique reste au-dessus de la moyenne de ce qu'on a vu dans la A-League mais certains jours, il s'est montré plus que discret. A surtout connu des difficultés quand Nash a été mis en attaque mais revenait à son poste naturel : il ne savait alors plus quoi faire.

Nick De Santis : Notre valeureux milieu défensif commence à sentir le poids des années. Physiquement, cela n'a pas toujours été facile pour lui et il a raté les derniers matches à cause d'une blessure. Cependant, il a disputé une excellente saison et son abattage reste impressionnant. Reste à espérer que la santé continue à suivre : il aura quand même 37 ans en 2004. A moins qu'on ne l'y retrouve dans d'autres fonctions.

Mark Rowland : Lui aussi n'a pas été des plus réguliers mais a été un des joueurs qui a le moins sombré quand l'équipe jouait n'importe comment en fin de saison. Sa vitesse n'est pas la seule raison de ses bonnes performances. Il a une bonne technique mais, surtout, est très fort quand il s'agit de se démarquer. Un atout dont il doit profiter surtout que peu de joueurs en sont capables dans la A-League. Ne pas miser uniquement sur sa rapidité lui permettra d'élever son niveau de jeu.

Patrick Leduc : L'opposé de De Santis, dans l'âge et dans le style. Très différent mais tout aussi efficace. Sa qualité à lui est qu'il regarde toujours ou presque du bon côté. Il ne fait pas de fioritures et pense à construire le jeu. Malheureusement, il n'a pas la technique suffisante pour monter balle au pied et apporter le surnombre dans le tiers défensif adverse. A joué d'excellents matches quand il était aligné de concert avec De Santis. Par sa gentillesse, il est aussi un des joueurs les plus appréciés.

Gabriel Gervais : Le patron de la défense la moins perméable de la A-League. C'est, en soi, une référence. Lui, contrairement à Leduc, est capable de monter et le fait de temps en temps (il devrait avoir plus de liberté). Son jeu de tête offensif est très dangereux également. A parfois tendance à confondre vitesse et précipitation derrière, mais corrige ce défaut. Sobre et discret, il travaille beaucoup, possède une bonne frappe et s'entend bien avec son partenaire Pizzolitto. Incontestable.

Nevio Pizzolitto : Le garde-chiourme attitré du buteur adverse a vu ses qualités reconnues lorsqu'il a été appelé en équipe nationale pour disputer la Gold Cup. Capable de retours spectaculaires pour empêcher le pire ou de discrètement effacer un attaquant dangereux pendant toute une partie, il est cependant parfois coupable de nonchalance. A l'image de certains de ses partenaires, il devrait aussi apprendre à commettre moins de fautes aux abords du rectangle.

David Fronimadis : Certainement la révélation de la saison. Baladé entre la gauche et la droite du terrain, il a réussi à mettre ses qualités en évidence : ce garçon ose ! Débordements, technique pour rentrer dans le jeu, montées balle au pied et, c'est quand même la base pour un arrière, qualités défensives : voilà qui a tout pour plaire. Il fait cependant encore beaucoup trop de fautes (la fougue) et quand il est discret, il est presque invisible.

Jason Di Tullio : Une grosse déception. S'il était aussi appliqué qu'enthousiaste, il ne susciterait pas que l'admiration des demoiselles. Un sprint d'un demi-terrain pour récupérer superbement un ballon suivi d'une mauvaise passe : c'est ça, le style Di Tullio. Cependant, lors de la fin de saison difficile, il a moins sombré que certains de ses équipiers. C'est notamment grâce à sa complicité avec Mark Rowland avec qui, contrairement à ses habitudes, il ne complique pas son jeu.

Darko Kolic : Le banni. Que dire de lui, que l'on a toujours cru blessé et qui ne doit l'être que dans son amour propre. N'a vraiment reçu sa chance que lors de la finale de la Coupe Can Am où il a marqué un but, presque marqué un autre (Biello l'a poussé dedans par sécurité alors que le ballon s'apprêtait à franchir la ligne) et provoqué un penalty. Après, on ne l'a plus vu. Allez savoir pourquoi. Humiliant.

Eddy Sebrango : Meilleur buteur de la A-League en 2002, il a encore pesé de tout son poids sur les défenses adverses cette saison. Son travail de récupération s'est en outre amélioré mais on l'a usé jusqu'à la moelle et il s'est blessé gravement en plein milieu de la saison. Son absence s'est fait cruellement ressentir mais a surtout fait apparaître de nombreuses autres lacunes. Une équipe comme l'Impact ne doit pas compter sur un seul homme pour la mener au titre. On sera quand même heureux de le revoir la saison prochaine en espérant qu'il soit totalement remis de sa grave blessure.

Antonio Ribeiro : A longtemps hésité à rejoindre le club car il préférait jouer la sécurité plutôt que devenir joueur professionnel. Et pourtant ! Depuis son arrivée, il s'est fait remarquer positivement et ne reçoit que des éloges. Ce médian droit a une technique supérieure aux autres et, en plus, a la lucidité de savoir quand il doit arrêter de dribbler et lâcher sa balle. On espère le revoir en 2004 avec la tête uniquement au soccer. Ce garçon a du potentiel.

Abraham François : Le plus complet des défenseurs centraux, et pourtant seulement remplaçant. C'est dire la qualité des deux autres ! Sous des airs nonchalants, il est intraitable sur l'homme, a un excellent jeu de tête défensif comme offensif et est capable de diriger la défense. Sa saison a été contrariée par des pépins physiques mais il est plus qu'un remplaçant de luxe et un gage de sécurité lorsque Gervais ou Pizzolitto manque à l'appel. Parfois aligné sur le flanc, il s'en est sorti avec beaucoup moins d'aisance.

Chris Lemire : Une petite déception. On s'attendait à le voir jouer plus souvent. N'a-t-il pas reçu sa chance ou n'a-t-il pas su la saisir ? Hormis des étincelles lors de deux déplacements à Rochester, il n'a pas montré grand-chose. Le pas entre Calgary et Montréal n'a pas été facile à franchir. Il va peut-être mordre sur sa chique et rester l'année prochaine mais il ne serait pas étonnant non plus de le voir retourner vers son Alberta natale.

Sita-Taty Matondo : Encore un joueur qui a dû franchir un grand pas en peu de temps. Passer du sommet de la LSEQ à la A-League n'est pas chose aisée, même pour un élément aussi talentueux. Trop frêle, il souffre dans les duels et sa technique et sa vitesse ne suffisent pas à le tenir à distance de ses adversaires. A eu beaucoup de mal contre les équipes les plus fortes mais a montré ses réelles possibilités contre les autres. Ce garçon a besoin de temps de jeu pour éclore.

Chris Williams : International espoir venu en tant qu'élément défensif, il a assez mal débuté la saison. A alterné les hauts et les bas mais, à sa décharge, on peut dire qu'il a été baladé à tous les coins du terrain. Paradoxalement, c'est quand il avait un rôle offensif et dans ses actions portées vers l'avant qu'il s'est montré le plus à son aise. Une reconversion serait sérieusement à envisager, surtout qu'il a montré de belles choses.

Drew Kopp : Revenu dare-dare après la saison de soccer intérieur, il n'a jamais réellement retrouvé son niveau de l'année dernière. Avec une concurrence plus forte, il a peu joué. S'il n'a pas vraiment démérité, il y a de nombreux joueurs de son calibre dans la ligue et il vient en outre grossir le quota d'étrangers. Il est toujours mieux que ces derniers apportent un plus à l'équipe.

Lloyd Barker : Une saison difficile pour l'ancien international jamaïcain. Ses pépins physiques n'en finissent pas et en plus, il a maintenant un concurrent plus que sérieux en la personne de Fronimadis. On ne l'a guère vu cette saison, et assez rarement à son avantage. A même eu quelques piges à l'attaque, pour voir s'il retrouvait les sensations de sa jeunesse. Espérons que sa carrière ne se termine pas en mode mineur, il mérite mieux.

Michael Ueltschey : Remplaçant attitré de Sutton, nous n'avons eu l'occasion de le voir que lors de la finale de la Coupe Can Am. Trop peu pour porter un jugement sérieux.

Ali Ngon : Acquis, paraît-il, pour pallier l'absence de Sebrango, il est arrivé de Toronto avec quelques kilos en trop mais malgré tout sept buts au compteur. N'a pas reçu la chance de s'intégrer à l'attaque en disputant des bribes de match et en participant à une somnolence collective contre Syracuse. Trop peu pour cerner la valeur de celui qu'on attendait comme le Messie. Mais on ne lui a pas donné l'occasion de faire des miracles.

Matthias Van Halst

	J	Pts
1. Saint-Louis	4	12
2. Atlanta	4	10
3. New England	4	9
4. Cincinnati	4	8
5. Los Angeles FC	3	7
6. Dallas	4	7
7. Seattle	4	7
8. New York City	4	7
9. Minnesota	3	7
10. Nashville	4	7
11. Philadelphie	4	6
12. Austin	4	6
13. Miami	4	6
14. San José	4	6
15. Toronto	4	5
16. New York	4	5
17. Orlando	4	5
18. DC United	4	4
19. Columbus	4	4
20. Portland	5	4
21. Houston	3	3
22. Salt Lake	3	3
23. Charlotte	4	3
24. MONTRÉAL	4	3
25. LA Galaxy	4	3
26. Vancouver	4	2
27. Chicago	3	2
28. Kansas City	4	2
29. Colorado	4	1

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