Bilan de la saison 2004

Publié le 30 septembre 2004

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Eliminé l'an dernier en quart de finale contre Rochester et produisant un jeu des plus soporifiques malgré un noyau de qualité, l'Impact avait l'obligation de faire mieux cette saison. Le principal changement dans l'équipe était l'arrivée de Nick De Santis au poste d'entraîneur, en remplacement de Bob Lilley. Si on pouvait déplorer le départ de Nash, on pouvait aussi se réjouir des arrivées de plusieurs attaquants et du retour de blessure de Sebrango. Autre brèche à colmater : De Santis sur le banc, il préférait ne plus jouer. On notait aussi les arrivées de Grande, après une expérience en Italie, et de Vincello, un défenseur, pur gaucher.

Rapidement, le nouvel entraîneur a imposé sa marque sur l'équipe. Si, comme la saison dernière, sa grande force est toujours sa défense, le style de jeu n'est plus du tout le même. L'Impact a décidé de montrer à ses adversaires qui est le patron et de se faire respecter. En fait, de justifier sur le terrain son statut de ténor de la A-League. La preuve : Sutton a eu beaucoup moins de travail qu'en 2003. En outre, De Santis a prôné la stabilité dans son équipe et, à de rares exceptions près, n'a jamais fait de révolution de palais.

L'équipe est montée en régime au fil des rencontres et a réalisé un superbe début de saison, ne perdant pas au cours de ses 12 premiers matches. La suite fut plus difficile mais le calendrier et les blessures n'y étaient pas pour rien non plus. Cinq rencontres consécutives sans victoire vinrent illustrer ce creux. Après deux succès psychologiquement importants contre Rochester, il y eut deux nouvelles défaites, contre Syracuse, qui avait réussi à exploiter au maximum les failles de l'équipe.

Mais l'avance prise en début de saison a permis à tout le monde de prendre cette période moins faste avec sérénité. Et la fin de la saison régulière frisa une nouvelle fois la perfection. Huit rencontres de suite sans encaisser et le retour en grande forme de Sebrango permirent à l'équipe de se distinguer lors d'une très longue série de rencontres devant son public. Malgré tout, le manque de créativité au milieu du terrain et le nombre d'occasions galvaudées sont encore des points faibles à améliorer.

Au décompte final, l'Impact obtenait une deuxième place à l'issue de la saison régulière avec plus de points que la saison dernière, dans une compétition plus relevée. A côté de cela, il y eut aussi la popularité sans cesse croissante du club et le succès - le troisième consécutif - en Coupe des Voyageurs. La plupart des nouveaux joueurs se sont bien intégrés et on sentait que la machine était bien huilée.

L'Impact était prêt à affronter la phase finale de la saison. Son calme a payé contre Rochester : même si la différence de qualité entre les deux équipes plaidait en la faveur des montréalais, il fallait encore éliminer la bête noire, son terrain difficile et ses supporters hostiles. Il lui a aussi permis de sortir Syracuse qui a péché par inexpérience alors que Montréal ne commettait pas les mêmes erreurs qu'en saison régulière. Enfin, il y eut l'apothéose, la grande finale contre Seattle, gagnée 2-0 devant une foule de 14000 personnes suite à un match digne de l'évènement.


Les tournants :

Vendredi 28 mai : Après des débuts prudents, l'Impact s'impose 4-1 contre Toronto. La manière n'y est pas, les chiffres bien. Les joueurs réagissent comme il faut en se servant de ce résultat pour faire le plein de confiance.

Dimanche 6 juin : On sent lors de cette rencontre face à Richmond que Nick De Santis sait où il s'en va. Un match peu spectaculaire mais très convaincant qui dictera la suite de la saison.

Mercredi 21 juillet : Depuis plus d'un mois, cela tourne moins bien : d'abord une série de cinq rencontres sans victoires, ensuite deux défaites contre Syracuse, entrecoupées de deux succès face à Rochester. Mais ce match contre Calgary sera le signe de la reprise en mains de l'équipe.

Vendredi 3 septembre : En quart de finale, Montréal gagne à Rochester 0-1. Ce succès, aussi important pour son côté psychologique, permettra à l'équipe d'éliminer sa bête noire deux jours plus tard en s'imposant sur le même score au match retour.

Samedi 18 septembre : L'apothéose. Dix ans après sa première finale, gagnée contre Colorado, l'Impact de Montréal bat Seattle 2-0 et remporte un deuxième titre lors d'un duel de haut niveau.


Les joueurs :

Le noyau : Composé de 26 joueurs, soit le maximum autorisé dans la A-League, il est aussi riche en qualité qu'en quantité. Malgré le grand nombre de départs et d'arrivées (à peu près une équipe entière dans les deux sens), il a conservé son assise de la saison dernière. Toujours bien équilibré entre jeunesse et expérience, son côté pléthorique a été bien utile à Nick De Santis qui a dû, outre le calendrier, composer avec les blessures. Malgré tout, il est encore perfectible offensivement même s'il était déjà bien plus solide dans ce compartiment cette saison qu'en 2003.

Top : Sandro Grande. Le meilleur transfert de l'hiver, sans le moindre doute. Dans certains matches, il a été omniprésent, ratissant une quantité incroyable de terrain et récupérant un nombre époustouflant de ballons. Donne aussi de très bons coups de pied arrêtés et a un tir de loin qu'il tente peut-être trop souvent mais qui a sauvé l'équipe à quelques reprises et nous a valu de magnifiques buts. Vous l'avez aussi apprécié puisque vous lui avez décerné le trophée de l'homme de la saison.

Flop : Nikola Budalic. Il avait montré de très belles choses en phase de préparation mais ne s'attendait pas vraiment à se retrouver sur le banc. La forme des autres attaquants l'y a pourtant relégué. Il n'a pas eu la patience d'attendre sa chance et a préféré partir en Scandinavie par la petite porte. Dans l'histoire, le grand perdant, c'est lui.


Le coach :

Nick De Santis : Pour sa première vraie saison à ce poste, il n'y a pas à dire, il a réussi son examen d'entrée. Certes, la qualité des joueurs à sa disposition lui a facilité la tâche. Mais s'ils étaient capables d'être champion, c'est lui qui leur a servi de guide vers le titre. N'oublions pas non plus son adjoint Peter Pinizzotto. De Santis a rapidement cherché un onze de base et a privilégié la stabilité dans sa formation. Il a aussi été capable de rapidement déceler les problèmes et de les corriger. Maintenant, le plus difficile l'attend : l'année de la confirmation.


Tendances :

Spectateurs (++) : Que dire ? A part que le stade est trop petit, que la moyenne de spectateurs (9551) est plus élevée que le record en un match établi la saison passée, que tous les records sont battus et que la popularité de l'équipe n'a jamais été aussi grande ? Pas grand-chose hormis que la finale a attiré presque 14000 spectateurs, un record dans la A-League cette saison et une des meilleures foules de l'histoire. Reste maintenant à fidéliser le plus de monde possible au lieu d'avoir un grand nombre de gens qui ne viennent qu'une fois par an.

Ambiance (+) : En dehors des interventions en plein match toujours aussi difficiles à endurer et du public parfois trop amorphe, on ne peut que constater les progrès par rapport à la saison dernière. Des intiatives du club (la distribution de thundersticks par exemple) et les Ultras Montréal bien en voix en sont des symptômes concrets. Au sein de l'équipe, l'ambiance est aussi très bonne : pas de grosses disputes à signaler mais plutôt des réjouissances collectives.

Spectacle (+) : Moins de buts que la saison dernière, certes, mais bien plus d'occasions et une manière de jouer diamétralement différente. Cette saison, les défenseurs et gardiens adverses ont souffert face à l'Impact et l'équipe était respectée voire crainte par la plupart de ses adversaires.

Finances (+) : C'est un domaine dont nous savons peu de choses. Allons-y donc de quelques évidences. Les bons résultats ont sans doute fait augmenter le chiffre des salaires et des primes de match mais ils ont certainement attiré l'œil de partenaires financiers. Les foules imposantes au stade ont dû augmenter les recettes, que ce soit aux guichets ou sur les produits dérivés.

Adaptation (++) : Vincello, Grande, Bailey et Braz (même si ce dernier n'est pas un vrai nouveau) étaient tiulaires lors de la finale, Commodore a marqué dix buts, ce qui en fait le meilleur buteur de l'équipe a égalité avec Sebrango. Lavrynenko a rendu de précieux services en deuxième moitié de saison. Selaidopoulos, Argento, Hainault et Cann étaient là pour apprendre et on n'attendait pas de merveilles de Lemire. Seul Budalic s'est réellement planté.
Matthias Van Halst
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