Voilà, la saison est terminée. Du côté de l’Impact, c’est l’heure des bilans. A première vue, c’est similaire à l’an dernier : première place à l’issue de la saison régulière et élimination dans les derniers instants en demi-finale. Mais dès qu’on creuse un peut, on remarque des différences.
Nick De Santis est le premier à l’admettre. “ Suis-je déçu du dénouement de la saison ? Oui. Mais je suis plus réaliste. L’an passé, en fin de saison, nous étions la meilleure équipe. Pas cette année.”
Il est vrai qu’aucun but lors des quatre dernières sorties à Claude Robillard et 31 réalisations en 30 matches, ça illustre un déficit. Mais l’entraîneur ne blâme pas ses attaquants. Il sait qu’ils n’ont pas été bien alimentés et a déjà en tête un transfert prioritaire. “ Ce dont nous avons besoin est d’un numéro 10 qui va marquer des buts.” Voilà qui a le mérite d’être clair !
On a vu, sur le forum notamment, quelques critiques à l’endroit de l’entraîneur. Que ce soit sur le concept tactique ou sur son comportement envers les joueurs (on le voit souvent hurler sur le banc). De Santis ne ferme pas les yeux, en disant que tout ça, c’est n’importe quoi. Au contraire, il est conscient des progrès qu’il doit accomplir. “ L’incident avec Bailey, ce sont des choses que tu apprends avec l’expérience. Il ne faut pas oublier que je suis encore un jeune entraîneur. J’ai essayé d’analyser les choses : Et si le coach Nick De Santis avait agi comme ça avec moi, qu’est-ce que j’aurais fait ? Je suis le premier à admettre mes erreurs.”
Et puis, depuis son arrivée à la barre de l’équipe, les résultats ont toujours été au rendez-vous. Dès lors, les attentes sont vite plus élevées : un jeune entraîneur champion dès sa première année a beaucoup de chances de faire pire que mieux, avec une formation qui, en autre, n’a pas d’autre défi que de recommencer le même championnat. “ Pour un entraîneur toujours en train de lutter pour la première place, c’est toujours plus facile. Je me demande comment j’agirais dans une situation plus difficile.”
Une de ses marques de fabrique a aussi toujours été d’avoir son onze de base en tête très tôt dans la saison. Quand on a joué la finale en 2004, tout le monde qui suivait l’équipe savait quels joueurs allaient commencer, sans le moindre doute. Cette année, c’était tout le contraire, avec des changements incessants dans l’équipe. “ Je n’ai pas trouvé mon onze partant cette année, jusqu’à la fin de la saison. Au dernier match de saison régulière, j’ai dit aux gars : Je ne sais pas qui va commencer la demi-finale. A vous de me montrer qui le mérite.”
Chef de l’arrière-garde de l’équipe, Gabriel Gervais dirigeait sans le moindre doute le secteur le plus performant. Même si lors de quelques matches, il semblait y avoir du laisser-aller, les chiffres plaident pour la défense. Mais à elle seule, elle n’a pu éviter la défaite contre Vancouver. “ C’est sûr qu’une équipe est tout le temps évaluée sur ses derniers matches, explique-t-il. Mais nous n’avons pas eu les résultats et l’élimination à domicile est difficile à digérer. Je ne suis pas d’accord quand vous dites qu’en fin de saison, la défense a été moins concentrée qu’à son habitude. Nous avons très bien joué, nous n’avons pas accordé de but. Si Jason peut revenir de sa blessure et David retrouver son niveau comme il a commencé à le faire, nous aurons davantage de solutions de remplacement derrière.”
Greg Sutton était réaliste, ne cachant pas qu’en jouant comme ça, l’équipe avait peu de chances de remporter un troisième titre. “ Nous avons eu notre lot de hauts et de bas. Au départ, tout cliquait. Ensuite, cela a commencé à dégringoler. Quand on n’est pas capable de marquer, on ne peut pas s’attendre à gagner un championnat. C’eut été agréable de commencer plus lentement et de terminer comme Vancouver. Mais c’est le jeu.”
Le gardien déclarait n’avoir eu encore aucune discussion approfondie avec le Toronto FC, où son nom a été cité plusieurs fois. Adam Braz ajoutait que les dirigeants du nouveau club ne l’avaient pas encore contacté car ils n’en ont pas le droit jusqu’au premier octobre. Les deux ne ferment aucune porte et disent qu’ils étudieront les options qui s’offrent à eux. Quant à Leonardo Di Lorenzo, qui n’avait qu’un an de contrat et devrait regagner l’Argentine cette semaine, il disait ne pas savoir s’il serait de retour en 2007.
S’il n’en tenait qu’à nous, on lui ferait signer un contrat avant même son départ !
M. V.H.
