Bilan de la saison 2006

Publié le 8 octobre 2006

 
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Après l’élimination en demi-finale la saison dernière, mais une saison régulière bouclée avec dix points d’avance, l’Impact devait conserver ses secteurs forts et, surtout, améliorer ses faiblesses. Le rendement offensif étant la principale, le club a mis la main sur trois des meilleurs buteurs de 2005 : Daniel Antoniuk, Mauricio Salles et Kirk Wilson. Respectivement deux attaquants et un médian. On nous avait aussi annoncé un joueur argentin de haut calibre avec l’engagement du milieu gauche Leonardo Di Lorenzo. Devant, l’équipe perdait un de ses piliers en la personne d’Eduardo Sebrango.

La préparation ne fut pas des plus convaincantes mais c’est habituel à l’Impact et cela n’a pas empêché les résultats de suivre ces dernières années. La saison a commencé difficilement, avec notamment une douloureuse défaite à Charleston, mais il y eut aussi quelques résultats prometteurs à domicile, des victoires 4-0 et 4-1 contre Minnesota et Atlanta.

Malgré un accident de parcours au Minnesota, l’équipe semblait avoir trouvé son rythme de croisière et nous gratifia de deux performances très convaincantes, à domicile contre Seattle puis contre Rochester. Dans le but, l’absence de Sutton, qui a eu un doigt cassé, se faisait à peine ressentir. Aux trois-quarts de la saison, l’équipe est en tête avec une confortable avance.

C’est là que ça se gâte. Joël Bailey est dans un premier temps renvoyé, pour avoir trop haussé le ton dans le vestiaire après un match à Virginia Beach, puis réintégré. Des rumeurs de départ de certains joueurs en fin de saison pour Toronto naissent. Certains joueurs ne sont plus aussi concentrés qu’à l’habitude. Wilson s’en va, reprendre des études. Nick De Santis ne sait plus à quel duo d’attaque se vouer et n’a pas de onze de base fixe.

L’équipe est méconnaissable et nous gratifie d’un point en quatre matches, acquis sur le terrain de Toronto, alors lanterne rouge, alors que l’Impact a joué une heure en supériorité numérique. La victoire contre Virginia Beach à Sherbrooke apportera un grand ouf de soulagement mais la fin de calendrier facile a été bâclée et on termine de justesse en tête à l’issue de la saison régulière car Rochester a traîné en route.

On se demande quelle équipe on verra face à Vancouver en demi-finale. On est rapidement rassuré à plusieurs points de vue : la concentration et l’envie sont de retour. Montréal revient avec un nul de Colombie-Britannique. Malheureusement, l’incapacité chronique de se créer des occasions se paye cher : dans les dernières minutes de la prolongation, Vancouver se qualifie. Et celui qui a ouvert la marque n’était autre que… Sebrango.

Avec le total misérable pour un candidat au titre de 31 buts en 30 matches, le rendement offensif n’a pas été amélioré. L’adaptation n’a pas été simple pour tout le monde, mais il n’est pas rare de voir d’excellents attaquants avoir besoin d’une saison complète pour s’intégrer à un nouveau milieu. Il faut cependant trouver d’urgence un médian offensif capable de les servir dans de bonnes conditions et de profiter des brèches qu’ils créent. Rendez-vous en 2007 !


Les tournants :

28 mai : Montréal concède le match nul 0-0 contre le Miami de Romario. Mais le fait du jour est la blessure de Di Lorenzo en deuxième mi-temps. On se rend dès lors compte qu’il y a un Impact avec Di Lorenzo et un autre sans lui…

14 juin : Victoire 4-1 contre Atlanta, la deuxième de la saison en marquant 4 buts. Pour la première fois, Salles n’est pas titularisé. Quelques évènements extra-sportifs réjouissants (un guichet ouvert malgré le grand nombre de places écoulées, pas de lancer de t-shirts en plein match).

9 août : Alors que l’on apprend le renvoi de Bailey (qui sera finalement réintégré), Sutton, blessé depuis quelques semaines, revient au jeu et, surtout, l’Impact bat Rochester 2-0 à la suite de l’un de ses meilleurs matchs de ces dernières années.

25 août : Wilson a quitté le club deux jours plus tôt et l’équipe reste sur un bilan d’un point sur douze après une défaite 0-1 contre Virginia Beach lors d’un match des plus ennuyeux. L’équipe ne marque plus mais, surtout, est incapable de se créer des occasions.

24 septembre : Alors que la confiance était revenue, Vancouver s’impose 0-2 à Montréal, après prolongations, lors de la demi-finale retour. L’aller s’étant soldé par un nul blanc, l’Impact est éliminé. Les carences offensives et créatives ont été fatales.


Les joueurs :

Le noyau : La défense était toujours aussi solide, Vincello constituant une bonne solution de remplacement dans l’axe. L’attaque était bien garnie mais les nouveaux ont connu des difficultés et Nick De Santis n’a jamais trouvé son duo offensif. Reste le milieu, secteur déficitaire, comme l’an dernier. Di Lorenzo lui a apporté de la créativité, Wilson a déçu, les autres ont manqué de régularité.

Top : Leonardo Di Lorenzo. On nous avait promis un joueur de grande classe, on ne nous avait pas menti. Le milieu gauche argentin a une technique au-dessus du lot pour notre compétition. Très créatif, il était malheureusement souvent trop seul à avoir des idées en milieu de terrain.

Flop : Masahiro Fukasawa. Après une excellente première saison, le Japonais a peiné lors de l’année de la confirmation. Toujours aussi volontaire, il a cruellement manqué d’efficacité et beaucoup moins joué. Sa personnalité en fait toutefois un des joueurs préférés des supporters.


Le coach :

Nick De Santis : Une année difficile pour lui, alors qu’il a dû intégrer de nombreux nouveaux joueurs et n’a jamais été en mesure de trouver son onze de base, ce qui lui permettait par le passé de donner une certaine stabilité à l’équipe. Il crie beaucoup et tout le monde n’apprécie pas. L’incident avec Bailey, entre autres, l’a fait réfléchir. Malgré tout, l’équipe a terminée première, ce qui lui a permis de vivre ces difficultés dans une certaine sérénité et d’accumuler de l’expérience. Il ne faut pas oublier qu’il est encore un jeune entraîneur.


Tendances :

Spectateurs (+) : La moyenne a continué d’augmenter, mais pas aussi vertigineusement que par le passé. Il fallait bien que ça arrive, surtout que le stade n’a pas une capacité illimitée. On notera quand même que le nombre de 13.000 spectateurs a été dépassé à 5 reprises cette saison.

Ambiance (=) : Les quelques incidents extra-sportifs, comme l’affaire Bailey ou le départ de Wilson, n’ont pas eu d’incidence sur le terrain où la solidarité a généralement primé. Dans les tribunes, la diminution des matchs le dimanche après-midi a contribué à améliorer l’atmosphère qui, malgré tout, est rarement survoltée en dehors de la section debout.

Spectacle (-) : 31 buts en 30 matchs, c’est peu, trop peu, pour un candidat au titre. Surtout que 8 d’entre eux ont été marqué en 2 rencontres… On ne peut nier la bonne volonté de l’équipe (à l’exception de l’un ou l’autre match) mais le passage à la réalisation est difficile et le nombre d’occasions a diminué au fur et a mesure que la saison avançait.

Finances (+) : Domaine difficile à juger cette année puisque les chiffres ne sont pas publics. Il n’y a pas eu de gros transfert, pas de nouveau gros partenaire financier, mais il y en a déjà beaucoup. Difficile aussi d’évaluer les recettes. Seule chose que l’on sait : la masse salariale a augmenté. Mais vu comment le club est géré depuis 5 ans, ce secteur doit être en bonne santé.

Adaptation (-) : On a engagé trois des cinq meilleurs buteurs de la saison dernière : Wilson est parti en cours de saison, Antoniuk a en partie disparu de la circulation après la mi-juillet et Salles, pourtant meilleur buteur du club, n’a pas eu le rendement escompté. Di Lorenzo est une franche réussite alors que Weber, Gatti ou Di Ioia ont surtout été engagés pour préparer l’avenir.
M. V.H.
 
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