MONTRÉAL : Sirois, Campbell, Camacho, Corbo, Waterman (83
e Miljevic), Wanyama (79
e Hamdi), Saliba, Lassiter (46
e Kwizera), Duke, Ibrahim (66
e Vilsaint), Toye (79
e Offor)
ATLANTA : Guzan, Lennon, Abram, Purata, Hernandez, Wiley (68
e Chol), Sosa (90
e Alonso), Sejdic (82
e Rossetto), Almada, Wolff (68
e Fortune), Berry
ARBITRE : M. Pekmic
AVERTISSEMENTS : Camacho, Almada, Kwizera, Campbell, Guzan
LES BUTS : 54
e Lennon (0-1)
Dominateur contre un Atlanta prenable, Montréal a peut-être mieux joué que la semaine dernière contre New York City mais a cruellement manqué d’inspiration, ne créant aucune occasion réellement dangereuse dans le cours du jeu et ne profitant pas de ses phases arrêtées, au contraire des visiteurs qui ont parfaitement exploité un coup franc pour s’imposer 0-1.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- On rejoue depuis dix minutes et Almada envoie un coup franc, hyper bien placé, sur le cadre. Sirois a plongé, Lennon a suivi fait facilement 0-1. Mais le moment charnière est peut-être quelques instants plus tôt car tout est parti d’une récupération visiteuse où il n’y avait absolument personne dans l’axe (pourtant le point de passage préféré d’Atlanta) pour empêcher la reconversion offensive. Cela a exposé Camacho face à Almada, le défenseur a commis la faute et on connaît la suite.
LE JEU
- Dans le cours du jeu, ce ne fut pas mal, dans un sens, mais trop pauvre en création d’occasions (on en parle plus bas dans les “autres points à retenir”). Ici, on se focalisera sur l’élément qui a fait la différence et devient préoccupant : les phases arrêtées. Si la défense s’en sort plutôt bien en général, offensivement, c’est le néant, avec seulement trois buts marqués de la sorte en championnat depuis le début de la saison, dont un penalty. Et ce n’est pourtant pas faute de corners ni de coups francs bien placés (il y en eut encore aujourd’hui). Quand dans le cours du jeu, on n’est pas assez dangereux, il n’y a pourtant pas 36 000 autres solutions pour aller marquer…
LE JOUEUR CLEF
- Thiago Almada. Son coup franc sur le cadre déstabilise tout le monde et est à l’origine du but ou, si on remonte quelques instants en arrière, c’est sur lui que Camacho commet la faute qui provoque le coup franc en question. Préservant ses forces, c’est quand il a élevé son jeu d’un cran que son équipe fut la plus dangereuse. Ce fut bref, mais suffisant. Ce qui rappelle certaines victoires de Montréal plus tôt dans la saison.
L’HISTOIRE
- Samuel Piette était sur le banc. Le revoir dans l’effectif du jour de match après sa blessure, ça fait plaisir.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- La réaction montréalaise après l’ouverture du score a été trop timide et inefficace. Losada a tenté de changer la dynamique avec ses remplacements, mais ce fut infructueux. Personne sur le terrain n’a réussi à prendre la direction des opérations mais, surtout, les mouvements étaient trop mauvais pour mettre en péril la défense adverse, pourtant une des plus friables de MLS. Quand Atlanta joue à 11 derrière, ça ne lui réussit pas forcément. Contre une telle équipe, la statistique de courir derrière le score ne tient pas la route : cette saison, Atlanta a encaissé 9 buts en menant à la marque (et 8 d’entre eux étaient synonymes d’égalisation), seules 4 équipes faisaient pire à l’aube de la journée.
- S’il y avait par moments (surtout en début de match) de la place pour passer dans une défense d’Atlanta dont la mise en place laissait à désirer, personne (on pense notamment à Toye) n’arrivait à attirer des défenseurs en dehors de leur zone pour créer des espaces afin qu’un équipier s’infiltre.
- Encore un changement sur le flanc droit, en l’absence des joueurs dont c’est le poste et de leurs substituts potentiels. Aujourd’hui, c’est Corbo qui en avait la charge. Et il s’en est plutôt bien tiré.
RÉCIT
Si Montréal était en contrôle pendant la première demi-heure, il n’a pas réussi à convertir cette domination en occasions, comme lors de l’intégralité des 90 minutes d’ailleurs. Et c’est donc, contre le cours du jeu, Atlanta qui s’est montré le plus dangereux, obligeant Waterman à effectuer un gros retour sur un contre ou faisant peur à Sirois quand un tir de loin de Lennon a été dévié deux fois avant de sortir en corner.
La première possibilité de but locale fut pour Ibrahim, bien lancé par Campbell, mais son tir, d’une position difficile, a fini hors-cadre. Deux minutes plus tard, Duke a tenté sa chance de loin : c’était joli, mais sans trop de difficulté pour Guzan et son plongeon.
Almada a ensuite haussé son niveau, offrant aux Géorgiens leurs meilleurs minutes créatives dans le cours du jeu, même si ça n’a abouti que sur une occasion vraiment dangereuse, un superbe ballon au-dessus d’une défense trop passive vers Lennon qui a trop croisé son tir.
La deuxième mi-temps fut tout aussi agréable à regarder que la première, malgré quelques décisions arbitrales douteuses, mais encore plus pauvre en occasions. C’est bien simple, jusqu’à la 80
e, il n’y en eut qu’une seule : le but de Lennon, premier au rebond après un coup franc d’Almada repoussé par le cadre.
Il a alors fallu attendre une belle frappe enroulée de loin de Campbell pour menacer un tant soit peu Guzan (roi des gains de temps, à l’image de ses partenaires). Était-ce normal d’attendre plus de 45 minutes pour voir une occasion, en outre d’un arrière sur une frappe à distance, alors que l’équipe, menée, courait après le score et ne manquait pas de mauvaise volonté ?
La suite ne fut guère plus brillante, Guzan pouvant se contenter de cueillir un centre de Kwizera devant Offor, alors qu’Almada aurait pu mettre fin au suspense lors d’une superbe action individuelle avant de finalement buter sur Sirois.