MONTRÉAL : Sirois, Waterman, Camacho, Corbo, Herrera, Piette (72
e Wanyama), Choinière, Lassiter (62
e Saliba), Duke (72
e Miljevic), Offor (83
e Brault-Guillard), Opoku (62
e Vilsaint)
CHARLOTTE : Kahlina, Tuiloma, Corujo (37
e Privett), Sobocinski, Byrne, Westwood, Bronico (72
e Bender), Arfield, Jozwiak (80
e Meram), Vargas (46
e Gaines), Swiderski (46
e Agyemang)
ARBITRE : M. Lauzière
AVERTISSEMENTS : Agyemang, Tuiloma, Sobocinski
LES BUTS : 30
e Opoku (1-0), 31
e Offor (2-0)
Un Montréal entreprenant dès le coup d’envoi, le premier but d’Opoku sous ses nouvelles couleurs, Offor impliqué dans les deux réalisations des siens, et des retours qui ont fait plaisir mais encore plus de bien : Montréal a gagné 2-0 contre Charlotte son dernier match avant la trêve d’un mois du championnat pour faire place à la Leagues Cup. Idéal pour la confiance, surtout contre un concurrent direct et après plusieurs semaines de disette.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- (Encore) un moment double de folie, avec deux buts coup sur coup, à la demi-heure. Le premier grâce à une combinaison de bonnes décisions et d’appels judicieux, ponctués par le premier but d’Opoku sous le maillot montréalais, le second après un long ballon vers Offor qui a profité de l’hésitation de Kahlina pour sauver un contrôle difficile avant faire 2-0.
LE JOUEUR CLEF
- Chinonso Offor. Ses déchets techniques restent irritants, mais il a eu un rôle clef dans les deux buts à la demi-heure. Son appel (l’une des nombreuses bonnes décisions sur le 1-0) a facilité la tâche d’Opoku pour ouvrir la marque, et une minute plus tard, c’est lui qui était à la conclusion.
LE JEU
- Face à une défense de Charlotte ne manquant pas de faiblesses, il fallait les effectuer les bons choix pour les exploiter de la part d’une équipe de Montréal peinant à simplement créer le danger depuis plusieurs semaines. Prendre les choses en mains dès le coup d’envoi et ne pas finir la mi-temps en défendant malgré l’avance fut une double combinaison gagnante. Le retour du vestiaire fut aussi bien géré, et la victoire est on ne peut plus logique.
L’HISTOIRE
- Monté à la place d’Offor en fin de rencontre, Brault-Guillard a souvent occupé une position vraiment très avancée. Et visiblement, il y prenait du plaisir.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Certes, techniquement, Charlotte a souvent été indigne d’une équipe visant un classement en ordre utile, mais le retour de Camacho a fait énormément de bien en défense, alors que le duo Piette - Choinière a remporté la bataille de l’entrejeu pendant l’essentiel du match. Sans oublier un Corbo égal à lui-même. De quoi bien protéger Sirois et ses parages.
- Opoku prend ses marques. Pour son deuxième match avec le club, on l’a senti davantage impliqué dans les actions collectives (le fait qu’il l’était moins à Chicago n’était pas dû à de la mauvaise volonté, mais à un manque d’automatismes), avec en outre un premier but à la clef. La marge de progression reste encore grande, mais c’est logique car il ne s’est pas encore tellement entraîné avec ses équipiers.
- Envie, vous avez dit envie ? Le retour de Samuel Piette devant ses supporters a été marqué par la débauche d’efforts qu’on lui connaît mais aussi de nombreux gestes pour communiquer avec ses coéquipiers et il est sorti exténué à 20 minutes du coup de sifflet final.
RÉCIT
Pour la visite de cet adversaire direct, Montréal a immédiatement montré ses intentions : dominer dans le camp adverse et poser le jeu. En moins de cinq minutes, il s’était déjà créé deux occasions : sur la première, Opoku a mis un peu trop de temps à exploiter le bon service d’Offor, sur la seconde, Kahlina s’est illustré sur un envoi placé de Lassiter auteur d’un très beau une-deux avec Duke.
Après un début de rencontre riche en diversité et en mouvement, les points d’interrogation ont sûrement resurgi dans plusieurs esprits. Oui, Montréal restait largement supérieur à son adversaire, mais malgré cela les occasions se faisaient attendre, alors que l’autre côté, une grosse confusion sur un corner ne fut pas exploitée par Sobocinski, fin seul, qui a complètement raté sa volée.
Mais le questionnement n’a pas eu le temps de se transformer en doute, avec deux minutes de folie à la demi-heure. Le but d’ouverture était particulièrement intéressant : profitant d’un bon travail de Choinière et auteur d’en bel appel sur la droite de la défense, Duke a déstabilisé la défense. Les courses d’Offor et Opuku étaient aussi bien synchronisées entre elles qu’avec le mouvement de leur partenaire : sur son centre, le premier nommé a participé à un duel sans vainqueur mais permis au ballon de poursuivre sa course vers le renfort venu du LAFC, mal tenu (en raison aussi de tout ce qui précédait) et auteur du 1-0.
Esthétiquement, le 2-0 fut tout autre, avec un long ballon de Waterman contrôlé approximativement par Offor qui a profité de l’hésitation de Kahlina, qui a reculé, pour conserver le
cuir et le propulser au fond des filets.
Fort de cette avance, Montréal a décidé de ne pas attendre son adversaire mais plutôt de continuer à conserver le ballon dans le camp visiteur, même si c’était par moments moins dynamique. Avec succès. Sirois n’était toujours pas inquiété, la seule occasion avant la pause revenant à Lassiter, ratant une volée compliquée sur un centre d’Herrera.
Auteur de quelques solides bons débuts de deuxième mi-temps au cours des dernières semaines, Charlotte est revenu avec beaucoup de bonne volonté, illustrée par un remplaçant, Agyemang : Sirois lui est sorti dans les pieds sur un centre contré, il a obligé Corbo à effectuer un tackle difficile dans le rectangle et a, entre temps, écopé d’un carton jaune.
Mais au fil des minutes, le désir (inefficace) des visiteurs a perdu de la vigueur, et Montréal aurait pu alourdir la marque par Vilsaint, auteur d’une belle action individuelle mais dont le tir a fini sur Kahlina, ou Duke, qui a raté sa reprise au deuxième poteau après un service de Choinière.
Sirois eut sa dernière frayeur à un quart d’heure de la fin, lors d’un duel douteux (des deux côtés) dans son rectangle entre Camacho et Agyemang, mais il ne dut même pas intervenir et bénéficia d’un coup de pied de but.
Face à un adversaire résigné, Montréal aurait encore pu marquer sur un tir puissant de Brault-Guillard d’un angle fermé, que Kahlina a repoussé comme il pouvait, et un envoi au-dessus de Miljevic.