MONTRÉAL : Sirois, Waterman, Camacho, Corbo, Herrera (59
e Brault-Guillard), Piette (77
e Lappalainen), Choinière, Lassiter (59
e Saliba), Duke (81
e Ibrahim), Opoku, Offor (59
e Vilsaint)
DC UNITED : Bono, Hines-Ike, Williams, Pines, Ruan (86
e Greene), Durkin, Klich, Samaké (66
e Hurtado), Dajome, Asad (70
e Hopkins), Benteke
ARBITRE : M. Dujic
AVERTISSEMENTS : Williams, Waterman, Piette
LE BUT : 70
e Hurtado (0-1)
Lors d’un match bien moins animé que contre Pumas, Montréal s’est incliné 0-1 face à DC United et n’a plus son sort en mains lors de cette phase de groupe de la Leagues Cup.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Il reste 20 minutes à jouer et Choinière assure mal une passe en retrait vers Sirois. Hurtado intercepte le ballon dans sa course et s’en va inscrire le seul but du match.
LE JOUEUR CLEF
- Mathieu Choinière. Et pas seulement pour sa passe en retrait, loin de là même. En fait, il a dicté quasiment tout le match. Sur son élan de samedi (et du Match des étoiles) en début de rencontre, il a été la bougie d’allumage de son équipe. Plus discret ensuite, cela a coïncidé avec le long moment où le match fut ennuyeux. Replacé dans l’axe après la montée au jeu de Lappalainen, il a failli mener à l’égalisation à plusieurs reprises. Il n’a fallu que quelques minutes sur la gauche pour que ça vire au cauchemar, mais ce n’est certainement pas juste cela qu’il faut retenir de son match ! Au contraire : Choinière en forme dans l’axe semble de plus en plus un pion indispensable à Montréal…
LE JEU
- Si la défense de DC United n’est pas parmi les plus solides de MLS, il faut souvent varier son jeu pour la faire chuter. Alterner par exemple tirs de loin, jeu haut, accélérations et combinaisons. Histoire de bien la déstabiliser, qu’elle ne sache plus où donner de la tête. Malheureusement, à de rares exceptions près, les actions offensives montréalaises ont manqué de diversité.
L’HISTOIRE
- Déjà détesté par les Montréalais pour la faute qui a fait manquer un bon bout de saison à Piatti il y a de cela quelques années, Ruan n’a pas augmenté sa cote d’amour, loin de là. Resté au sol à quelques reprises, parfois de façons justifiées parfois moins, il les a nargués lors de l’une d’entre elles en passant derrière le but et les regardant en faisant le geste “cœur avec les mains”… avant d’être remplacé en affichant un large sourire.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- À un match de la fin, DC United compte trois points au classement du groupe, Montréal deux et Pumas un. Montréal, qui a fini sa phase de groupes, ne peut donc plus finir premier. Ses deux adversaires pourraient même trouver un arrangement (dont Vancouver ne se serait certainement pas privé…) pour passer tous les deux et éliminer un spectateur aussi malheureux qu’impuissant. On aime ça, hein, les groupes de trois…
- Ariel Lassiter n’était pas à sa place, au sens propre comme au sens figuré. Pendant une heure - jusqu’à son remplacement - il a été malmené par Ruan et a une fois de plus démontré que le poste de latéral gauche n’était pas taillé pour lui. Dès lors, il a fallu y déplacer Choinière. Alors qu’il amenait de l’animation offensive dans l’axe, il a été à la source du but d’Hurtado… avant que Lappalainen ne monte au jeu pour occuper la position.
- Mais où est… Victor ? Pas sur le banc, Wanyama était blessé. Mais où est… Wayne ? Absent lui aussi, l’entraîneur de DC United était malade.
RÉCIT
Le match a commencé sur les chapeaux de roue, avec une occasion de chaque côté. Tout d’abord une belle action montréalaise dans l’axe à l’issue de laquelle Bono a suffisamment gêné Opoku pour l’empêcher de conclure. Ensuite, Ruan, complètement oublié à droite, a envoyé une belle frappe déviée du bout des doigts par Sirois.
Les possibilités de but se sont ensuite raréfiées, même si le gardien local a dû se coucher sur une reprise en un temps de Benteke servi par Hines-Ike. Cela n’empêchait pas d’assister à quelques moments chauds dans les deux rectangles.
Cela dit, plus la première mi-temps avançait, plus l’intensité baissait, avec pour seule exception une belle action individuelle de Corbo qui a servi Opoku dont le tir de loin a fini à côté.
La reprise ne fut guère plus passionnante, même si Pines a dû se jeter sur un centre d’Opoku destiné à Offor bien placé. La montée au jeu de Brault-Guillard a amené de l’animation : le latéral droit fut d’abord à la conclusion d’un contre mené par quatre montréalais, mais son tir a été repoussé du pied par Bono, puis, sur un autre contre, il a vu Williams se jeter sur sa passe de finition destinée à Vilsaint.
Puis est arrivée cette 70
e minute fatale, avec la remise en retrait de Choinière imprécise et parfaitement exploitée par Hurtado.
Replacé dans l’axe, Choinière a recommencé à avoir l’influence qu’on lui aime sur le jeu. D’abord en servant Duke d’une balle en cloche, puis en reprenant un centre de Brault-Guillard remis par Lappalainen, mais les deux fois, Bono était à la bonne place.
Dans les arrêts de jeu, Benteke a raté le plus facile après une superbe combinaison dans l’axe de ses partenaires permettant de l’isoler face à Sirois.