MONTRÉAL : Sirois, Campbell, Corbo, Sosa (61
e Lappalainen), Ruan, Saliba, Duke (90
e Wanyama), Edwards, Ibrahim, Vilsaint (61
e Opoku), Martinez (75
e Yankov)
PHILADELPHIE : Rick, Harriel, Glesnes, Elliott, Wagner, Sullivan, Flach, Bueno, McGlynn, Donovan (61
e Gazdag), Baribo (75
e Mbaizo)
ARBITRE : M. Freemon
AVERTISSEMENTS : Ruan, Glesnes
LES BUTS : 29
e Sullivan (0-1), 36
e Martinez (1-1), 42
e Bueno (1-2), 56
e Duke (2-2), 89
e Yankov (3-2), 90
e Ruan (4-2)
Montréal a renoué avec la victoire en s’imposant 4-2 à l’issue d’un match on ne peut plus faible des deux équipes, jouant la peur au ventre. Chacune a été moins mauvaise que l’autre lors d’une des deux mi-temps, et c’est finalement Philadelphie qui s’est effondré en fin de rencontre.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Il ne reste qu’une minute au temps réglementaire, plus rien ne se passe depuis de longues minutes et Philadelphie semble penser rentrer chez lui avec un point. Oubliant qu’il y avait encore quelques minutes à jouer, il laisse trop de latitude à Edwards et Yankov qui font passer les chiffres à 3-2. La victoire a choisi son camp.
LE JEU
- Mauvais. Des deux côtés. Le flanc droit de Philadelphie a été la seule éclaircie de la première mi-temps, mais Montréal a réussi à rester dans le match grâce à des phases arrêtées. Les hommes de Laurent Courtois ont eu le mérite de ne pas baisser les bras, et ont pu faire tourner la fin de match en leur faveur. Cela dit, il y a des 0-0 de bien meilleure qualité !
LE JOUEUR CLEF
- Sans être étincelant, Bryce Duke peut recevoir ce titre. Ce sont son corner, bien donné vers Martinez, et son coup franc, hyper mal négocié par l’adversaire, qui ramènent Montréal dans le match à deux reprises.
LES HISTOIRES
- Ni Coccaro ni Alvarez n’étaient sur la feuille de match. Ce qui ouvre évidemment la porte aux questions. Le premier est parti fâché en plein milieu d’un entraînement cette semaine. Quant au second, inversement, entre son âge et ses prestations récentes, on peut se demander si le fameux “potentiel de revente” des espoirs du club ne s’appliquera pas à lui bientôt (officiellement, il était malade, mais il était quand même en tribune avec les autres joueurs habillés en costume).
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Absence de Coccaro, blessure de Toye, Opoku sur le banc : Laurent Courtois a revu son attaque avec Ibrahim comme seule constance par rapport aux dernières semaines, accompagné de Martinez et Vilsaint. Énième épisode du manque de stabilité dans le onze cette saison (pas forcément imputable à l’entraîneur).
- On parle des problèmes à Montréal, mais la vie n’est pas rose à Philadelphie non plus. Leur prestation du soir en témoigne, comme les critiques récentes de joueurs sur la faiblesse de l’effectif… au moins léger en nombre puisque les visiteurs n’avaient que 6 remplaçants sur le banc ce soir.
- Ça arrive dans les divisions inférieures, plus rarement au haut niveau, mais un aussi mauvais match avec autant de buts, c’est rare… On a senti deux équipes malades, Philadelphie était moins mauvais en première mi-temps, Montréal en deuxième. Certains disent qu’en raison de l’absence de relégation, on ne voit pas d’équipes jouer la peur au ventre en MLS. Ce soir a démontré l’inverse.
RÉCIT
Ennuyeuse mais à sens unique, la première demi-heure s’est ponctuée par un but illustrant quand même ce qu’on avait vu jusque-là, Harriel sur la droite ayant tout l’espace pour centrer vers Sullivan qui, en plein cœur du rectangle, a eu tout l’espace pour tirer et tromper Sirois d’un tir croisé (0-1).
Quatre minutes plus tard, le gardien local a détourné une reprise de Sullivan venant d’un autre centre sur la droite, où cette fois Donovan avait débordé.
Montréal s’est réveillé l’espace de quelques minutes, le temps d’une tête piquée trop croisée de Vilsaint puis d’un corner bien travaillé de Duke puissamment repris par le crâne de Martinez qui égalisait (1-1).
La sieste pouvait reprendre, comme l’a démontré le deuxième but où un corner repoussé droit sur la tête du Flach a vu le ballon rebondir deux fois dans le rectangle, au milieu d’une foule de joueurs-spectateurs, à l’exception de Bueno, passé devant tout le monde et qui doit encore se demander comment il a pu marquer aussi facilement (1-2).
Le club avait tweeté avant le match sur “le Cirque au stade”… le spectacle se poursuivait quand sur coup franc de loin de Duke, Philadelphie a imité la défense de Montréal sur le but précédent, et son gardien Cheevy Chase sur l’affiche du film “Le Sapin a les boules” : 2-2 !
On pensait qu’un tir d’Edwards dans les mains de Rick serait le dernier fait marquant de ce mauvais match, mais la défense visiteuse a fait preuve à son tour d’un laxisme énorme en laissant Edwards avancer sans peine puis Yankov tromper facilement le gardien (3-2).
Et elle s’effondrait complètement dans les arrêts de jeu quand un centre de Lappalainen était propulsé dans le but par Ruan pour mettre fin à tout suspense (4-2).