MONTRÉAL : Sirois, Campbell (90
e Corbo), Waterman, Alvarez, Marshall-Rutty, Piette (59
e Vilsaint), Saliba, Edwards (59
e Pearce), Duke (81
e Ibrahim), Clark (59
e Opoku), Martinez
ATLANTA : Guzan, Hernandez, Gregersen, Williams, Amador (49
e Wolff, 90
e Abram), Fortune (74
e McCarty), Slisz, Lennon, Miranchuk, Ljobanidze, Thiaré (74
e Rios)
ARBITRE : M. Dickerson
AVERTISSEMENTS : McCarty, Campbell
LES BUTS : 30
e Lennon (0-1), 44
e Gregersen (0-2), 63
e Martinez (1-2), 89
e Martinez (pen., 2-2)
TIRS AU BUT : Martinez (1-0), McCarty (1-1), Pearce (1-1), Rios (1-2), Saliba (2-2), Miranchuk (2-3), Corbo (3-3), Williams (3-4), Vilsaint (4-4), Ljobanidze (4-5)
Mené 0-2 alors qu’il dominait largement, Montréal a recollé au score contre Atlanta grâce, entre autres, à une bévue de Guzan qui a toutefois réalisé le seul arrêt de la séance de tirs au but pour qualifier ses couleurs lors d’un match qui a tenu le public en haleine jusqu’au bout.
LE JOUEUR CLEF
- Brad Guzan, sans hésiter. Sa bourde relance Montréal… mais il se rachète par la suite, tant dans le cours du jeu qu’en arrêtant le seul tir au but qui n’a pas fini au fond des filets.
LE JEU
- Difficile de dessiner une ligne directrice à ce match, qui a eu plusieurs chapitres bien différents. Deux dominés par Montréal, l’un en début de rencontre – mais il ne parvenait à rien de mieux qu’à tirer de loin – et l’autre après l’égalisation, où il a enflammé le stade. Mais le 1-2 est tombé contre le cours du jeu, comme l’ouverture du score… et même le deuxième but d’Atlanta, malgré la domination montréalaise devenue totalement stérile. Un autre chapitre, entre temps, fut dominé par les visiteurs, qui n’ont pas non plus réussi à être efficaces dans leur temps fort et ont quasiment été à la source de leur propre malheur.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Lennon qui ouvre la marque contre le cours du jeu ? Guzan qui commet une bourde alors qu’Atlanta semble sur le velours ? Le gardien visiteur qui repousse le tir au but de Pearce ? À vous de choisir !
L’HISTOIRE
- Ce n’est pas propre à la MLS (loin de là), mais quand un club dont les couleurs sont le rouge et le noir joue dans un maillot blanc délavé par du bleu identique au… deuxième maillot de son adversaire, c’est pour le moins perturbant. Et dénué de sens. Une tendance internationale que les équipementiers feraient bien de laisser tomber.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Contrairement au match précédent, Miranchuk ne jouait pas à gauche mais, surtout, Thiaré remplaçait Rios en pointe à Atlanta. Et malgré sa discrétion devant le but, il a fait une différence énorme en faveur de son équipe, en étant beaucoup plus impliqué dans le jeu, notamment dans les temps faibles de son équipe. Sa sortie a d’ailleurs compliqué la tâche des visiteurs quand ils avaient besoin d’un point d’appui devant alors qu’ils souffraient le martyr en fin de match.
- Le duo Piette - Saliba n’a certes pas été mauvais mais, même durant la domination montréalaise en début de match, l’entrejeu d’Atlanta se montrait plus efficace. Et comme les joueurs de flancs locaux ont attendu une mi-temps avant de se mettre en route, ça explique aussi le peu de ballons dangereux dans les parages de Guzan durant une première mi-temps qui semblait pourtant quasiment à sens unique. Sorti à l’heure de jeu, Piette était ensuite… encore davantage dans le match. Une caméra isolée sur lui aurait été la bienvenue tant il était actif et prenait chaque action comme si son avenir en dépendait. Malgré un kop très en forme par moments, le capitaine s’est certainement encore plus dépensé que des supporters pourtant bien actifs, tant il avait le match et la victoire à cœur.
- Autre personne, bien moins en vue, qui a eu des palpitations tout au long de la soirée : le comptable du club. Et pour cause, une qualification signifiait un match à domicile contre Miami (et Messi ainsi que ses autres vedettes) au prochain tour. On ne vous réécrira pas le scénario de ce duel, mais financièrement, bien entendu, éliminer Atlanta aurait aussi constitué une excellente opération.
RÉCIT
Montréal est monté sur le terrain conquérant et concentré, surprenant un adversaire qui ne s’y attendait pas à ça et semblait perdu. Cependant, ses seules occasions étaient sur des tirs de loin : l’un de Martinez obligeant Guzan à dévier le ballon en corner, l’autre de Saliba hors-cadre… et quelques tentatives assez simples à capter pour le gardien visiteur.
Et à la demi-heure, stupeur dans le stade : sur un centre de la gauche d’Amador, les défenseurs ne semblant pas savoir qui tenir, se firent surprendre par Lennon qui devança Edwards (0-1). Le même Lennon aurait pu doubler l’écart deux minutes plus tard sur un autre centre de la gauche si, seul, il n’avait pas raté l’immanquable.
Mais le scénario inversé du match contre New York City se poursuivait : juste avant la pause, un coup franc envoyé en deuxième zone surprit une défense encore aux abois, à première vue prise entre suivre son homme et couvrir sa zone, se dont profita Gregersen pour surgir et faire 0-2.
Montréal voulait mais peinait à tenir le rythme et sa seule occasion en première mi-temps après le but d’ouverture fut dans les derniers instants, quand Guzan dut intervenir sur un corner. Bonne nouvelle : enfin, ce n’était pas un tir de loin. Mais ça n’empêchait pas les joueurs de regagner les vestiaires en se mordant les doigts…
Le début de la deuxième mi-temps fut… l’inverse de celui de la première. Montréal semblait presque donner le bâton pour encaisser un troisième but. Lennon brossa un tir hors-cadre après un laisser aller défensif inquiétant, et Ljobanidze ne profita pas de deux contres en tirant deux fois sur Sirois, la première malgré le soutien de Thiaré (difficile à voir car arrivé en toute hâte), la seconde trop mollement.
Et ce n’est pas l’envoi écrasé de Piette qui y changea quelque chose. Contrairement à la bourde de Guzan, qui avait capté un centre de la gauche avant de le relâcher juste devant Martinez, qui n’en demandait évidemment pas tant (1-2). Montréal retrouvait son allant et deux minutes plus tard, Atlanta fut bien heureux de s’en sortir indemne lors d’un gros cafouillage dans son rectangle.
Les visiteurs étaient à nouveau perdus… mais Montréal, désormais, créait des occasions réelles. Guzan a racheté son erreur en déviant un centre-tir de Campbell qui prenait la bonne direction. Et il sortit un autre bel arrêt sur un solide coup franc de Pearce.
Atlanta ne montrait plus rien, encore moins depuis la sortir de Thiaré, remplacé par Rios moins impliqué dans le jeu et dont un tir croisé fut le seul fait d’armes. Et à force de plier, les visiteurs ont rompu quand Lennon a commis une faute à sur Opoku : le ballon était en dehors du rectangle, mais les pieds des deux joueurs sur la ligne, qui en fait partie. Il y avait donc bel et bien penalty, et Martinez n’a pas tremblé (2-2) contrairement à la défense d’Atlanta passée proche de perdre sur un but contre son camp dans les arrêts de jeu.
lI fallut donc recourir aux tirs au but. Dans les deux camps, les tireurs ont presque tous frôlé la perfection. Certes, il y eut l’une ou l’autre rare sueur froide, mais les gardiens ont rarement eu l’occasion de s’exprimer. Sauf Guzan sur la tentative de Pearce, seul raté de la séance, fatal à Montréal.