NEW ENGLAND : Ivacic, Omsberg (75
e Beason), Fofana, Feingold (83
e Urruti), Polster, Yusuf, Chancalay, Gil, Langoni, Miller, Campana
MONTRÉAL : Sirois, Bugaj, Craig, Alvarez, Guboglo, Waterman, Loturi, Duke (62
e Petrasso), Clark (76
e Escobar), Sealy (76
e Synchuk), Vrioni
ARBITRE : M. Penso
AVERTISSEMENTS : Langoni, Waterman, Gil, Polster, Escobar, Chancalay, Urruti
LES BUTS : 3
e Chancalay (1-0), 9
e Owusu (1-1), 36
e Sealy (1-2), 90
e Escobar (1-3)
Après la fameuse lettre, Montréal affrontait l’adversaire idéal pour engranger une victoire importante moralement avant la Leagues Cup et y est parvenu en s’imposant 1-3 sur le terrain d’une équipe de New England aussi volontaire que mal en point.
L’HISTOIRE
- Pas au meilleur de sa forme cette semaine, Owusu aurait dû commencer le match sur le banc mais son remplaçant désigné, Vrioni, s’est blessé à l’échauffement : non seulement il est resté les 90 minutes sur le terrain, mais il a en outre, voire surtout, inscrit le but égalisateur lançant la victoire montréalaise de ce vendredi soir.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Il reste cinq minutes à jouer et New England, qui a déjà trouvé la transversale, croit égaliser, mais Waterman sauve à même la ligne. Une autre occasion locale ratée en deuxième mi-temps, qui sera punie à la fois d’un but montréalais par la suite mais aussi d’une nouvelle défaite.
LE JOUEUR CLEF
- Ce n’est pas que par provocation, car il est trop critiqué à notre goût, mais aussi par mérite que l’on attribuera ce titre à Dante Sealy ce soir : oui, il rate beaucoup, mais il essaye, et il a su maîtriser sa fougue tout en étant actif dans diverses zones du terrain, notamment en s’infiltrant parfaitement pour marquer, calmement, le but qui a donné un avantage définitif à Montréal.
LE JEU
- Décousu, de part et d’autre. Mais quand on a un chandail troué, on se dit que c’est moins pire que le trou dans l’arrière du pantalon de son rival qui laisse voir son absence de sous-vêtements…
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Vous cherchez une équipe encore plus malade que Montréal ? Vous l’avez vue ce soir : après cette défaite, New England reste sur un bilan de 2 points sur 27 (!), n’a aucune cohérence tactique (se reposant la plupart du temps sur ses individualités, à commencer par Gil) et était un adversaire idéal pour remporter une victoire importante avant que la campagne des transferts ne batte son plein pendant la trêve en MLS, avec la Leagues Cup au programme.
- Enlevez Vrioni, blessé à l’échauffement mais qui aurait dû être titulaire au lieu d’Owusu (un mal pour un bien !), ajoutez quelques changements de joueurs (dont Piette, malheureusement à nouveau blessé) et de position, secouez et vous avez un puzzle inédit et qu’il a fallu du temps à comprendre, alias la première étape de la reconstruction signée Marco Donadel. En face, c’était à peine plus lisible, notamment en matière d’automatismes… Notez aussi qu’avec l’ouverture de la période des transferts, les nouveaux étaient qualifiés : Gillier prenait place sur le banc, au détriment de Breza.
- Chaque semaine, on ne mentionne pas tellement son nom mais “il fait son match”, comme on dit. Davantage effacé après le repos quand son équipe a dû défendre, Bugaj a parfaitement profité des espaces qui lui étaient offerts en première mi-temps, avec des courses longues et/ou rapides, dont une menant au but égalisateur.
RÉCIT
Le match a commencé sur les chapeaux de roues puisque c’était déjà 1-0 après à peine plus de deux minutes, des distractions défensives dans l’entrejeu et derrière permettant à Gil d’ouvrir vers Chancalay, qui plaçait le ballon hors-portée de Sirois.
Mais l’égalisation n’allait pas tarder à tomber, sur un beau contre mené par Bugaj depuis la droite et conclu victorieusement par Owusu… qui n’aurait pas dû débuter le match (1-1)
La suite fut tout aussi décousue, avec un tir de Sealy d’un angle fermé bien dévié par Ivacic, une tête un rien trop croisée d’Owusu sur un centre de Bugaj, puis une passe en retrait à l’aveugle de Waterman dont Campana fut incapable de profiter, avant une domination stérile de New England, qui avait surtout des airs d’improvisation.
Les joueurs montréalais étaient bien plus concentrés en zone de conclusion, puisque sur un moment de somnolence de la défense locale, Clark servit Sealy qui s’était infiltré plein axe pour faire 1-2 du gauche.
New England est remonté sur le terrain avec davantage de mordant, mais hormis deux interventions de Sirois – un tir de Langoni sur lequel il s’est couché facilement et un centre de Chancalay malencontreusement dévié par Bugaj qu’il a miraculeusement sauvé après être déjà parti – ce ne fut guère percutant.
Et ça se poursuivait, avec un tir de Langoni dévié sur le toit du but mais surtout une frappe de loin de Gil en plein sur la transversale.
À cinq minutes du terme, Waterman a joué un rôle doublement clef, en sauvant un tir à même la ligne puis en déviant ensuite une frappe d’Urruti sur laquelle Sirois ne pouvait rien hormis constater avec le sourire que le ballon passait à côté.
On notera aussi le nombre de centres menaçants mais sans danger réellement concret dans les rangs de New England, avec pour principale exception une tête de Chancalay trop croisée (la plupart des autres traversant tout la rectangle). Quelques instants plus tard, le match aurait pu être plié si le poteau local n’avait pas sauvé le tir d’Urruti. Ce fut le cas dans les arrêts de jeu quand Escobar a battu Ivacic à bout portant pour fixer les chiffres à 1-3.