TORONTO : Johnson, Franklin (88
e Franklin), Long, Thompson, Laryea, Coello (84
e Vilsaint), Dominguez (73
e Cifuentes), Osorio, Mihailovic, Corbeanu, Brynhildsen (73
e Kerr)
MONTRÉAL : Gillier, Bugaj (70
e Alvarez), Craig (82
e Hidalgo), Morales, Petrasso (61
e Guboglo), Longstaff, Loturi, Sealy, Synchuk (61
e Jaime), Escobar (82
e Escobar), Owusu
ARBITRE : M. Fischer
AVERTISSEMENTS : Synchuk, Petrasso, Dominguez, Owusu, Long, Gillier, Vilsaint
LES BUTS : 84
e Sealy (0-1), 89
e Osorio (1-1)
Dans un match engagé par moments, faible footballistiquement et dont la fin fut très animée, Montréal pensait réaliser un hold-up à Toronto grâce à un but de Sealy mais a dû déchanter après l’égalisation d’Osorio. Avec ce match nul, c’est désormais mathématique : il ne disputera pas la phase finale de la saison.
LE JEU
- Footballistiquement, ce fut très faible, il ne faut pas le cacher. Mais ça a été compensé par des moments de tension entre deux équipes de bas de classement n’ayant plus rien à gagner sauf l’honneur – dans les duels pendant certains pans du match, dans l’intensité durant les seuls arrêts de jeu. Si on comptabilise les occasions, Toronto aurait mérité de gagner. Mais il faut les mettre au fond…
LE JOUEUR CLEF
- Laryea : il a touché beaucoup de ballons, en a perdu peu, provoqué des fautes et des cartons, et suscité l’ire de nombreux supporters montréalais… qui auraient été d’un tout autre avis si ce joueur avait été dans leur équipe. Aux plus anciens, ça rappellera un certain Bill Gaudette, quoique le gardien de Puerto Rico était bien plus provocateur voire fendant… et a joué plus tard dans sa carrière à Montréal.
L’HISTOIRE
- Jaime a disputé ses premières minutes pour Montréal. On a clairement vu le manque d’automatismes, ce qu’on ne peut reprocher à personne, même si on aurait espéré que quelqu’un trouve rapidement des atomes crochus naturels avec lui. Il nous a quand même gratifiés d’un tir sur la transversale dans les derniers instants. Hidalgo a aussi effectué ses débuts pour le club, moins remarqués (les deux n’ont pas le même statut, ça se comprend).
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Difficile de trouver un tournant à ce match : Sealy a ouvert la marque sur une rare occasion des siens mais Toronto a égalisé rapidement. Chaque équipe a touché le cadre dans les arrêts de jeu. Les situations litigieuses dans le rectangle de Montréal après 10 minutes en deuxième mi-temps ? Bof… Si penalty il y avait, encore aurait-il fallu le marquer, et il restait amplement de temps pour égaliser.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- La prochaine tâche de la direction sportive sera de veiller à la couleur locale de l’équipe, à laquelle elle dit tenir. Non seulement n’y avait-il aucun québécois titulaire, ce qui se répète depuis plusieurs semaines. Mais même si on se place d’un point de vue canadien, Montréal n’a personne de convoqué pour le prochain rendez-vous international, contrairement à son adversaire.
- La soirée défensive du flanc gauche montréalais fut particulièrement difficile, avec un Corbeanu pour le moins actif : il a multiplié les centres, les tirs et s’est créé des occasions… sans en mettre une au fond. À l’image du manque de réalisme de son équipe ce soir.
- Bon, ce n’est pas une nouvelle en soi, mais avec ces deux points perdus, c’est simplement officiel : Montréal ne participera pas à la phase finale de la saison.
RÉCIT
Toronto a rapidement donné le ton avec une tête de Brynhildsen un rien trop décroisée et malgré une tir de Sealy qui a léché l’extérieur du poteau après une erreur défensive locale, ce sont les hommes en rouge qui se sont créé toutes les autres occasions de la première mi-temps… en vain.
On notera deux tirs de Corbeanu, le premier sans problème pour Gillier, le second qui partait mieux mais a été dévié en corner – sur lequel Long a provoqué un autre corner. Et surtout des dernières minutes plus animées avec un centre-tir de Mihailovic très menaçant mais finalement sans danger et un contre sur lequel Brynhildsen a préféré y aller seul et a tiré un rien au-dessus.
Le retour des vestiaires fut pour le moins calme, mais avec des occasions torontoises : un long dégagement de Johnson vers Mihailovic qu’Escobar a mis hors état de nuire dans le rectangle, mais surtout trois situations litigieuses dans le rectangle de Montréal que l’arbitre n’a pas sanctionnées au grand dam de Toronto qui estimait qu’au moins une d’entre elles valait penalty.
Hormis une bicyclette d’Escobar plus spectaculaire que dangereuse, Montréal ne montrait absolument rien jusqu’à une bonne relance de Gillier permettant une attaque rapide se terminant par un tir d’Owusu dévié en corner. Sur celui-ci, l’attaquant a obligé Johnson à intervenir ; sur le contre, Corbeanu a obligé Gillier à faire de même.
Et puis… le hold-up : un coup franc de Duke victorieusement repris par Sealy a offert l’avance aux visiteurs (0-1). Elle dura cinq minutes à peine, après un superbe tir de Vilsaint que Gillier ne put que repousser : au rebond, Osorio conclut l’aspect artistique de cette action en égalisant (1-1).
Le début des arrêts de jeu fut complètement fou avec d’abord un magnifique effort personnel Vilsaint ponctué par un tir croisé sur l’intérieur poteau… avant la réplique de Jaime dont la tentative a été repoussée par la transversale.