CHARLOTTE : Kahlina, Marshall-Rutty (66
e Tuiloma), Malanda, Ream, Byrne, Westwood, Diani (22
e Privett), Bronico (86
e Petkovic), Vargas (66
e Abada), Zaha, Toklomati (86
e Goodwin)
MONTRÉAL : Gillier, Hidalgo (84
e Bugaj), Neal, Craig, Guboglo (46
e Petrasso), Longstaff (90
e Duke), Loturi, Sealy, Herbers (60
e Jaime), Escobar (60
e Piette), Owusu
ARBITRE : M. Montero
AVERTISSEMENTS : Westwood, Toklomati, Hidalgo, Bronico, Ream
EXCLUSION : 20
e Malanda
LES BUTS : 10
e Zaha (1-0), 41
e Sealy (1-1), 53
e Herbers (1-2), 86
e Sealy (1-3), 90
e Owusu (1-4)
L’exclusion de Malanda en début de rencontre a coulé Charlotte qui, hors de sa zone de confort, est passé d’une avance 1-0 à une défaite 1-4 contre des Montréalais qui ont parfaitement profité de leur avantage d’un homme pour remporter une victoire sans équivoque.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- On joue depuis 20 minutes, Charlotte mène 1-0 et semble dans sa zone de confort. Mais Owusu part seul au but et Malanda commet une faute qui lui vaut un carton rouge et coule son équipe, surtout quand on connaît le style de jeu de cette dernière.
LE JEU
- Quand on est attentiste, vaut mieux éviter de se retrouver à 10 contre 11. C’est pourtant la situation à laquelle Charlotte a dû faire face durant quasiment 90 minutes (quand on compte les arrêts de jeu). L’adversaire sait alors ce qu’il lui reste à faire : gérer et, si nécessaire, marquer, mission parfaitement accomplie par les joueurs de Montréal, contre une équipe qui semblait aussi en chute de son pic de forme estival.
LE JOUEUR CLEF
- Malanda, c’est évident. Mais si on veut mettre un Montréalais de l’avant, Sealy le mérite : auteur de deux buts, dont un superbe coup franc, il a permis à son équipe d’égaliser et de faire le break définitif, mettant fin à tout (semblant) de suspense ou risque de mauvaise surprise. Sans oublier son implication sur le 1-4 et sur d’autres actions dangereuses.
L’HISTOIRE
- Pas d’anecdote, plus ou moins importante, aujourd’hui, mais un élément du jeu qui a sûrement échappé a beaucoup de monde. Sur le 1-3, Piette casse une reconversion rapide de Charlotte en plein milieu du terrain et renvoie directement le ballon vers l’avant : alors que les joueurs locaux sont en mode attaque, le ballon se retrouve dans leur rectangle, et ils sont dans l’incapacité de réagir. Seuls les joueurs restés derrière ont une chance de faire avorter l’action, mais quatre hommes en bleu et noir sont encore dans les parages de Kahlina. On connaît la suite… Un morceau de robot pour Piette là-dessus !
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- “Owusu est fatigué”… mais quand l’entraîneur fait tourner, Owusu joue quand même. Déjà, bravo à lui de ne pas s’effondrer. Et on est d’accord avec les observateurs qui disent que l’attaquant n’a plus autant de jus que pendant l’été. Pourtant, ce soir, il marque, mais surtout provoque le carton rouge, tournant du match ! Être décisif quand on n’est pas à son mieux, c’est la marque d’une équipe gagnante : collectivement, Montréal en fut incapable cette saison ; individuellement, son attaquant en est l’antithèse.
- À de rares exceptions près, Donadel titularisait une équipe B. Quand on voit le onze de ce soir, il était loin d’être ridicule, ce qui confirme une (bonne) tendance dessinée depuis plusieurs années déjà. Quant à ce choix de l’entraîneur, on peut le comprendre s’il veut faire jouer tout le monde (ou presque – on voit que certains n’ont pas sa confiance) d’ici la fin de saison. Certes, Jaime commençait sur le banc, ce qu’on peut déplorer, mais il n’y avait pas vraiment d’autre choix pour avoir tant Escobar qu’Herbers sur le terrain.
- C’est mignon les grands stades… quand ils sont pleins. Il y avait plus de 28 000 spectateurs à Charlotte ce samedi, mais hormis dans certains blocs, les supporters étaient clairsemés dans cette enceinte de plus de 75 000 places, donnant l’impression d’un stade vide. Dommage. Idéalement, tous les clubs de MLS devraient avoir leur propre stade, d’une capacité de 25 000 à 35 000 spectateurs, sauf exception qui attire plus de monde saison après saison et peu importe si des grands noms y jouent on non.
RÉCIT
Malgré un bon début de match montréalais (mais on sait que Charlotte peut se montrer attentiste), le premier gardien à intervenir fut Gillier qui dut sortir hors de son rectangle pour annihiler un contre dangereux. Quelques instants plus tard, un mauvais contrôle et une offrande de Neal à Zaha ont permis à ce dernier de partir seul au but pour faire 1-0.
Mais dix minutes plus tard, le match prenait une autre tournure quand Malanda fut exclu après avoir empêché Owusu de partir seul au but. Le coup franc qui en résulta fut tiré par Craig et ne passa pas loin à côté.
Alors que Montréal cherchait comment profiter de sa supériorité numérique, une faute de Westwood fortement contestée a offert un coup franc bien placé à Sealy qu’il a superbement envoyé au fond des filets (1-1).
Les visiteurs ont eu trois demi-occasions dans les arrêts de jeu de la première mi-temps avec un tir de Longstaff dévié par Escobar dans les mains Kahlina, une tête intéressante d’Owusu sur corner et un tir de loin d’Escobar sur lequel le portier local s’est couché facilement.
La deuxième mi-temps a commencé on ne peut mieux pour Montréal, avec un centre de Petrasso en première zone où Herbers a surgi de la tête pour faire 1-2.
Hors de sa zone de confort, Chalrotte ne savait pas comment réagir et Montréal a eu le reste du match en mains. Sans succès d’abord quand Kahlina a repoussé deux frappes d’Owusu, l’une après une belle action individuelle de Jaime, l’autre sur un contre.
Mais le break est tombé dans les dernières minutes grâce à la relance superbement interceptée par Piette, permettant d’envoyer le ballon dans le rectangle local où après une séance de tricotage, tous les défenseurs se sont réunis autour de Jaime, qui a glissé vers Sealy esseulé (1-3).
Owusu marquera quand même son but, fixant les chiffres à 1-4 après une combinaison entre Sealy et Longstaff. Un score qu’il aurait même pu alourdir si Kahlina n’avait pas gagné son face-à-face avec lui à la toute dernière seconde.