CINCINNATI : Celentano, Powell, Hadebe (46
e Flores), Robinson, Hagglund (77
e Anunga), Marczuk (46
e Kubo), Nwobodo (46
e Gidi), Bucha, Evander, Brenner, Kamara (84
e Valenzuela)
MONTRÉAL : Gillier, Hidalgo, Craig, Neal (46
e Alvarez), Petrasso, Loturi, Longstaff, Sealy (58
e Escobar), Herbers (58
e Jaime, 78
e Opoku), Synchuk (81
e Duke), Owusu (73
e Vrioni)
ARBITRE : M. Ford
AVERTISSEMENTS : Loturi, Gidi, Sealy, Hagglund
LES BUTS : 33
e Hagglund (1-0), 56
e Evander (2-0), 88
e Brenner (3-0)
Montréal a bouclé la pire saison de son histoire par une défaite à l’image ce celle-ci, sans gloire, 3-0 sur le terrain de Cincinnati.
LE JOUEUR CLEF
- Créatif, finisseur, si Tyson était là il lui aurait mordu l’oreille, mais c’était plutôt l’admiration d’Hilary Banks dans le Prince de Bel-Air à laquelle il a eu droit. Vous aurez compris les références à Evander…
LE JEU
- Sûr de son fait, peut-être un peu trop, Cincinnati a été trop attentiste en début de match puis trop pressé de rentrer au vestiaire, ce qui ne l’empêchait pas de déjà mener à la marque. Une confiance finalement justifiée par deux autres buts après le repos.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Quand Cincinnati s’est réveillé et, si on met les moments au pluriel, a accéléré : Montréal était tout simplement incapable de suivre le rythme. Car non, s’il avait été converti, le penalty n’aurait rien changé, l’équipe locale aurait fini par émerger.
L’HISTOIRE
- On a revu Vrioni sous le maillot de Montréal. Pour une apparition de façade, sans doute sa dernière au club. Un transfert raté, tout simplement. Cela dit, dans nos bilans plus tard cette année, vous verrez qu’il est peut-être plutôt l’exception que la règle en la matière et que ce sont surtout son statut de Joueur désigné et son histoire (guère faramineuse) qui lui valent cette description.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Montréal vient de boucler la pire saison de son histoire : avec 28 points, l’équipe de cette année est à égalité avec la “génération Klopas”. Mais celui que l’on considère comme le pire entraîneur de l’histoire du club à ce jour avait fini avec une meilleure différence de buts, ne s’était pas fait éliminer piteusement en Coupe du Canada, qu’il avait même gagnée avant un parcours exceptionnel en Ligue des champions… et de se faire congédier au cours de la saison suivante, les derniers dupes étant finalement convaincus… Certains journalistes avaient fixé un dernier objectif à l’équipe cette saison : ne pas terminer derrière Toronto. Échec là aussi.
- Les chantiers seront nombreux cet hiver. Mais aussi étonnant que cela puisse paraître, les dirigeants semblent davantage douter du gardien qu’ils veulent garder comme numéro un que de l’entraîneur…
- Faire venir Jaime en fin de saison pour l’acclimater à Montréal, d’accord. Mais quand on le laisse (plus souvent qu’attendu) sur le banc, il y a de quoi se poser des questions. Et quand il doit quitter le terrain pendant le dernier match lors duquel il était monté au jeu en cours de partie, il y a de quoi s’inquiéter. Dommage, car bien utilisé, il a un profil qui convient aux besoins offensifs de l’équipe
RÉCIT
Après une demi-heure en mode observation et des demi-occasions dans le jeu aérien, il a suffi de deux possibilités de but à Cincinnati pour trouver le fond des filets : la première était un tir croisé bondissant de Brenner dévié par Gillier, la seconde un envol d’Hagglund dont la reprise de la tête a trompé le portier Chilien (1-0).
On pensait alors que le but décisif était déjà marqué, d’autant qu’une tête de Brenner, qui avait échappé à Craig, manquait le cadre de peu avant que Kamara ne canonne au-dessus après une offrande de Neal.
Mais dans les tout derniers instants de la première mi-temps, Montréal a fait illusion, avec un contre lancé par Sealy et ponctué par un centre-tir de Synchuk entre Owusu et le but, puis un corner mal dégagé repris d’un beau tir à distance de Craig sur lequel Celentano ne prit aucun risque. Visiblement déjà mentalement aux vestiaires, les locaux concédèrent un penalty, par l’entremise d’Hagglund surpris par Owusu… dont l’envoi heurta le poteau !
Mais dès le retour sur le terrain, on a vu que les pendules avaient été remises à l’heure. Après un tir d’un angle très fermé de Kubo sur Gillier, Evander fit passer les chiffres à 2-0 d’une tentative à distance certes écrasée mais qui alla se loger à l’intérieur de poteau gauche visiteur.
Celentano dut intervenir une seule fois sérieusement après le repos, sur un beau tir de Jaime, au contraire de son vis-à-vis, d’abord vainqueur de son face-à-face avec Anunga puis battu par Brenner qui s’était montré au préalable plus puissant que tous les adversaires qui avaient tenté de s’opposer à lui (3-0).
Un dernier arrêt de Gillier devant Brenner durant les arrêts de jeu empêcha l’addition d’être plus salée.