MONTRÉAL : Gillier, Bugaj (83
e Pearce), Alvarez (46
e Duke), Morales, Petrasso, Craig, Loturi, Sealy (83
e Escobar), Synchuk (62
e Guboglo), Clark (90
e Opoku), Owusu
ATLANTA : Guzan, Hernandez (83
e Alzate), Mihaj (66
e Berrocal), Gregersen (75
e Williams), Lennon (75
e Brennan), Muyumba (46
e Reilly), Miranchuk, Slisz, Almiron, Lobjanidze, Latte Lath
ARBITRE : M. Mendoza
AVERTISSEMENTS : Morales, Lennon, Hernandez, Owusu, Williams
LES BUTS : 40
e Sealy (1-0), 87
e Miranchuk (1-1)
Largement dominé par un Atlanta qui le devance pourtant de peu au classement, Montréal peut s’estimer heureux de glaner un point mais nourrit aussi des regrets légitimes puisque le but du 1-1 est tombé dans les toutes des dernières minutes après l’ouverture du score par Sealy en fin de première mi-temps.
LE JOUEUR CLEF
- Dante Sealy : il marque (le seul but de son équipe), se crée des occasions, en crée pour les autres, effectue de beaux replis défensifs – le plus marquant a peut-être été sur un certain Miguel Almiron. Certes, ce n’est pas Owusu – il n’a pas son expérience – mais il pourrait connaître un destin similaire : passer de joueur honni à admiré par les supporters montréalais.
LE JEU
- Atlanta nous a presque fait une CF Montréal 2025 ce soir : une domination on ne peut plus stérile, et une période de relâchement qui coûte cher puisqu’elle permet à l’adversaire de marquer, de gagner en confiance et d’être dangereux. Ensuite, Montréal a semblé tenir. Mais il y a eu ce but en fin de match, pas volé de la part des visiteurs et qui change complètement les paramètres de l’équation.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- On joue depuis une demi-heure et Morales effectue une offrande à Latte-Lath, qui n’a plus qu’à conclure. Mais encore bien moins en confiance qu’Owusu dans ses pires soirs du début de saison, l’attaquant visiteur rate lamentablement cette occasion en or, ne cadrant même pas son tir. En tribune présidentielle, on se dit que les grosses dépenses, finalement… Mais sportivement, on est curieux de voir comment le match aurait tourné si Atlanta avait ouvert la marque.
L’HISTOIRE
- 8 buts dans le dernier quart d’heure, dont 6 dans les 10 dernières minutes : c’est le moment où Montréal encaisse le plus à domicile. Les buts marqués par le club au stade Saputo, eux, sont répartis équitablement. Y aurait-il un problème de préparation de la gestion des duels devant ses supporters ? Pression trop forte ? Qui doit gérer ça ?
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Réflexes (et pas spécialement sur les tirs adverses), présence dans son rectangle, forte personnalité, interventions à-propos (il ne pouvait pas grand-chose sur le but encaissé) : Gillier a confirmé tout le bien qu’on avait pensé de lui lors de sa première sortie.
- À un peu plus de 20 minutes du terme, Owusu était au bord de la rupture, essoufflé plus souvent qu’à son tour. Si Donadel, qui l’a laissé sur le terrain, peut s’estimer heureux de l’avoir vu terminer le match en un seul morceau, il va sans doute logiquement le féliciter de ses efforts, parfois défensifs, en fin de match… quand il le pouvait – mais c’était alors impressionnant pour un joueur épuisé à ce point.
- Sans rien enlever au mérite d’Hassoun Camara, qui a marqué l’histoire du club, son intronisation au mur de la renommée fut pour le moins bancale. Déjà, il ne répond pas aux critères puisqu’il en est employé, et il ne faut plus y être depuis au moins cinq ans. Si on nous dit que la décision a été prise avant son embauche, il aurait fallu l’annoncer à ce moment-là, car l’engager ensuite l’excluait théoriquement de fait. On nous dit en plus sans sourciller que cet honneur a contribué au fait qu’il accepte de travailler pour le club. L’annonce a été faite quelques jours avant, ne laissant pas au joueur-employé le temps de faire une tournée des médias, ni aux supporters de préparer de quoi l’honorer dignement. Et la cérémonie a lieu quasi dans l’anonymat à la mi-temps, en même temps que d’autres activités parrainées par des partenaires financiers, de quoi y jeter encore plus d’ombre. Sans oublier l’éternelle polémique de l’absence de Nick De Santis de ce fameux mur… qui finalement prête davantage à polémique qu’autre chose. L’histoire d’un club se transmet, se raconte, mais on se rend de plus en plus compte qu’une juxtaposition de noms sous quelque forme que ce soit ne lui donne pas vraiment de sens.
RÉCIT
Montréal a été largement dominé en début de match et s’en est bien sorti sur un tir hors-cadre de Lobjanidze mais surtout après deux belles parades consécutives de Gillier devant Latte Lath et Almiron.
L’équipe a eu ses quatre minutes de gloire en milieu de première mi-temps, obligeant Hernandez puis Gegersen à intercepter des centres qui se dirigeaient vers un Montréalais isolé, puis voyant une frappe de Sealy heurter le poteau.
À la demi-heure, ce fut le moment du débat “payer cher, ça ne vaut pas le coût…” avec deux énormes ratés de Latte Lath, qui passa d’abord sous un excellent centre venu de la droite mais rata surtout ensuite un face-à-face facile avec Gillier, à la suite d’une erreur de Morales, lors duquel il ne cadra même pas son envoi.
De quoi plomber le moral de son équipe qui, à cinq minutes du repos, encaissa le but d’ouverture contre le cours du jeu à l’issue d’une action très bien dessinée par Owusu et Clark, ponctuée par Sealy oublié par la défense (1-0).
Synchuk et Slisz ont tiré hors-cadre avant la pause, mais si le dernier aurait pu mieux faire, aucun des deux gardiens ne fut mis à contribution.
La deuxième mi-temps fut bien moins animée, avec deux maigres occasions dans la première demi-heure : un face-à-face superbement gagné par Gillier devant Lennon et un très beau retour de Bugaj devant Ljobanidze.
Atlanta, dont la domination était stérile, a poussé sur l’accélérateur dans les 10 dernières minutes, avec un corner dont la reprise de la tête par Berrocal a léché le dessus de la transversale. Mais il ouvrait aussi la porte aux contres, Clark tentant une action individuelle ponctuée par un tir finalement sans danger pour Guzan.
L’inévitable se produisit à trois minutes de la fin du temps réglementaire sur un corner aux multiples duels gagnés par Atlanta, dont le dernier prolongé au fond des filets par Miranchuk (1-1). Ce dernier a même failli offrir la victoire à son équipe dans les arrêts de jeu, mais son tir a heurté la transversale.