MONTRÉAL : Gillier, Hidalgo, Neal, Craig, Petrasso, Longstaff, Loturi, Sealy, Escobar (65
e Herbers), Jaime (65
e Guboglo), Owusu (76
e Ibrahim)
NASHVILLE : Willis, Bauer (46
e Najar), Maher, Zimmerman, Lovitz, Acosta (78
e Yazbek), Brugman (90
e Tagseth), Muyl (46
e Shaffelburg), Mukhtar, Boyd (67
e Carleton), Surridge
ARBITRE : M. Bazakos
AVERTISSEMENTS : Maher, Jaime, Lovitz, Najar
LES BUTS : 9
e Sealy (1-0), 81
e Surridge (1-1)
Menant à la marque contre une équipe de Nashville fatiguée par le calendrier et la fête qui a sûrement suivi la victoire en Coupe des États-Unis mercredi soir, Montréal a attendu l’erreur de l’adversaire, une tactique qui s’est avérée payante avant la pause mais pas après, pour finalement concéder un partage 1-1 et être sûr, à un match de la fin, de boucler la saison sans remporter deux victoires consécutives.
LE JEU
- Nashville avait beaucoup voyagé en milieu de semaine et sûrement fêté comme il se doit sa victoire en Coupe des États-Unis. En première mi-temps, on sentait le manque de rythme et quelques approximations. Fort de son avance tôt dans le match, Montréal a été attentiste, cherchant à profiter d’une erreur adverse. Le plan fonctionnait, même si on peut lui reprocher d’avoir privilégié le résultat au spectacle pour son dernier match à domicile d’une saison misérable. Après la pause, les visiteurs ont été plus pressants et le plan local n’a pas changé, ce qui a permis à Nashville de méritoirement trouver la faille pour repartir avec un point.
LE JOUEUR CLEF
- On n’en mentionnera pas un, mais trois. Pour Montréal, Sealy : sans son deuxième coup franc interplanétaire en deux semaines, l’équipe finit son dernier match à domicile bredouille. Pour le match, Najar : sa montée au jeu après le repos a apporté à Nashville l’étincelle dont l’équipe avait besoin pour passer d’une domination stérile à amener le dynamisme nécessaire dans le camp adverse. Et on ne peut pas passer Zimmerman sous silence : il a touché 100 ballons, réussi toutes ses passes et, malgré son poste de défenseur central, a souvent été en zone offensive.
L’HISTOIRE
- Sunusi Ibrahim a joué. Son absence des terrains depuis juillet fait tellement partie des conversations, voire des rires, des supporters mais aussi de certains observateurs, que sa montée au jeu, qui n’a pas changé la face de monde, était digne de mention.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Nashville dort sur un corner et le dégage mal vers Sealy, qui trouve Craig oublié dans le rectangle dont la déviation file vers Owusu, mal tenu, qui envoie le ballon au fond des filets. 2-0, se réjouissent les supporters montréalais ! Mais après intervention de la VAR, on voir que Neal, hors-jeu, est dans le champ d’action de Willis : l’erreur était-elle vraiment évidente ou était-on dans une zone grise, auquel cas il aurait fallu en rester à la décision prise en première instance ? Le corps arbitral a opté pour le premier choix, ce qui peut porter à discussion.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Si on sent un onze de base se dessiner, Bugaj doit maugréer. Autant Sirois peut être mécontent, autant Gillier ne commet pas de bévues. On ne peut pas en dire autant d’Hidalgo, qui a beau se démener, touche peu de ballons et en perd beaucoup, tout en ne faisant pas preuve de la plus grande des solidités défensives. Son prédécesseur, sans briller de mille feux “faisait son match”, comme on dit, semaine après semaine.
- David Sauvry était sur le banc pour la deuxième fois de la saison… car Marco Donadel était, à nouveau, suspendu pour accumulation de cartons jaunes. Son surnom de joueur “Jaunadel” est encore très approprié… mais un entraîneur suspendu à deux reprises pour accumulations de cartons jaunes, ça doit être rare et il faut sûrement remonter loin dans les archives de la MLS pour un tel manque de discipline sur le banc. Pour les novices, rappelons toutefois que si l’entraîneur en charge ce samedi avait une certaine marge de manœuvre, tant le plan de match que les grandes décisions en fonction des situations de match avaient été discutées en semaine avec le T1.
- Équipe gagnante, qu’ils demandent… C’est désormais une certitude, Montréal bouclera la saison sans remporter deux victoires consécutives, que ce soit en championnat ou toutes compétitions confondues. Si lors de l’annus horribilis sous Klopas, l’équipe fut incapable de gagner deux fois de suite en MLS, elle l’a fait si on prend en compte les autres compétitions. Autre chiffre définitif : le bilan de 12 points sur 51 à domicile, l’un des pires, tous clubs confondus, en une trentaine de saisons de MLS. Et dire qu’en mars, on se disait que le fait de retrouver la “forteresse” et de changer d’entraîneur permettraient de redresser une saison bien mal embarquée. Ni l’un ni l’autre n’ont fait changer la tendance (toutes les rencontres au stade Saputo ont été jouées sous Donadel).
RÉCIT
Malgré un tir trop croisé sur un long ballon vers Mukhtar, Montréal a eu les meilleures occasions en début de match : après une bonne sortie devant Jaime lancé à la limite du hors-jeu, Willis n’a rien pu faire sur un bis repetita du coup franc de Sealy à Charlotte (1-0).
La suite fut une succession de demi-occasions : un corner pour Owusu qui ne pouvait obtenir mieux sur une passe de Jaime dans le petit espace, un dégagement de Longstaff devant la ligne après deux centres de suite de Nashville, et une sortie de Gillier devant Surridge.
On pensait que Montréal avait fait le break lors d’un corner sur lequel la défense de Nashville dormait, mais le 2-0 d’Owusu fut annulé car Neal, hors-jeu, gênait Willis selon la VAR.
Sans mettre une pression folle, Nashville, grâce à ses changements, est remonté sur le terrain avec plus de poids offensif et ses occasions furent plus dangereuses : un tir de Mukhtar au-dessus sur une longue touche prolongée de la tête, un dégagement de Neal sur un centre ultra-menaçant de Shaffelburg, un tir de loin de Mukhtar qui a fini un rien à côté et un coup franc prolongé par la tête de Surridge sur l’extérieur du poteau.
Le danger se poursuivait et Petrasso dut dégager de la tête un corner très menaçant. Et ce qui devait arriver arriva : sur un centre aérien de la gauche, Surridge plongea pour faire 1-1 de la tête.
La dernière occasion fut pour Nashville : à l’issue d’un centre de la gauche de Lovitz, Brugman, gêné par Sealy et Gillier, rata son geste à la finition.