MONTRÉAL : Sirois, Waterman, Craig, Petrasso (86
e Graham-Roache), Bugaj (74
e Pearce), Loturi, Piette (63
e Campbell), Sealy, Duke (46
e Synchuk), Clark (74
e Vilsaint), Owusu
FORGE FC : Koleilat, Rama, Owolabi, Nimick, Jevremovic, Bekker (82
e Paton), Babouli (88
e Kané), Achinotti-Jonsson, Ampomah (71
e Borges), Choinière (71
e Massunda), Wright (88
e Filon)
ARBITRE : M. Villanueva
AVERTISSEMENTS : Owusu, Jevremovic, Ampomah, Sealy, Borges, Bekker, Wright
LES BUTS : 58
e Owusu (1-0), 79
e Borges (1-1), 82
e Bekker (1-2), 90
e Owusu (2-2)
Certains disaient que ce match était le plus important de la saison du CF Montréal. En fait, ça aurait dû être la finale du tournoi, mais les auteurs de cette déclaration (dont le club sur les réseaux sociaux…) avaient vu juste puisque le club a été éliminé en quart de finale de la Coupe du Canada par le Forge FC, pensionnaire de CanPL, qui lui joue ce mauvais tour une deuxième année de suite, cette fois après avoir confirmé sa victoire 1-0 au match aller par un partage 2-2 au stade Saputo.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Montréal avait pris l’avance et le Forge FC n’en menait plus très large jusqu’à ce que l’entraîneur des visiteurs fasse monter Massunda et Borges, changeant l’allure du match d’autant que la premier a offert la passe décisive du but égalisateur au second. Marco Donadel n’a jamais trouvé la parade.
L’HISTOIRE
- C’était un match sans histoire… jusqu’à ce que 5 minutes après le repos, il y ait une panne de courant totale au stade Saputo ! Il ne faisait pas encore complètement nuit, mais pour l’arbitre, les conditions n’étaient pas satisfaisantes pour continuer à jouer. Le match a donc été interrompu environ 15-20 minutes, le temps que le courant revienne et que les joueurs s’échauffent. Les panneaux publicitaires se sont rallumés aussi… mais un blanc aveuglant remplaçait les annonceurs, qui n’ont pas dû apprécier.
LE JEU
- Mené à la marque, Montréal n’a presque jamais fait preuve de ce fameux “sentiment d’urgence” qu’on entend saison après saison et entraîneur après entraîneur aux conférences de presse. Dominé, le Forge FC a trouvé les clefs pour défendre malgré son gardien tout sauf rassurant. Il ne fut sérieusement inquiété que lors des 30 minutes séparant la fin de la panne de courant du but égalisateur. Beaucoup, mais alors là vraiment beaucoup trop peu.
LE JOUEUR CLEF
- Puisque le Forge FC a gagné grâce à collectif et à la différence de niveau entre les deux entraîneurs, la magnanimité mais aussi une certaine objectivité nous pousse à dire qu’Owusu est l’individualité s’étant le plus démarquée ce soir. Non seulement par ses deux buts, mais aussi par son travail acharné et ses décrochages, par moments fruits du mécontentement de ne recevoir aucun bon ballon…
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Les automatismes du Forge FC. S’il y a quelque chose qui a fait forte impression, c’est bien ça. Car les individualités prises seule à seule étaient, en les cumulant, plus faibles que celles de Montréal. Mais on voyait des passes qui semblaient partir n’importe où arrivant à un joueur qui surgissait soudainement – les deux hommes sachant très bien de quoi il en retournait – d’autres passes pour qui il y avait un deuxième joueur, plus loin, à la réception, au cas où le premier décide de laisser passer le ballon volontairement ou le rate Certes, la mise en place défensive est bonne pour le top de la CanPL mais plierait face à la qualité de meilleurs joueurs de MLS, mais elle tenait plus que la route, et les phases arrêtées offensives furent décevantes, mais des deux entraîneurs, l’un a donné une véritable leçon à l’autre.
- Et maintenant, kwé ? C’est beau les discours sur “gagner” mais ça sous-entendait des trophées, car en fait ça n’a jamais réellement été défini. Et sauf miracle, le CF Montréal ne gagnera rien cette saison, sauf les sous rapportés par le transfert de Saliba et peut-être un autre départ durant le mercato. Rien non plus sur le moment et les critères d’évaluation de l’intérim de Marco Donadel. Tant sur le banc qu’à la direction sportive, des changements s’imposent, toute de suite pour préparer 2026. Pauvres nouveaux responsables des communications qui doivent gérer tout ça… et n’ont pas intérêt à le faire avec des lunettes roses, sans quoi leur crédibilité serait entamée à même le début de leur mandat.
- Ah, et ça reste quand même important à souligner : contrairement à certaines années, Montréal n’a pas entamé la Coupe du Canada la fleur au fusil, laissant la porte ouverte à une élimination par une équipe théoriquement plus faible. Non, il a joué avec les meilleurs joueurs à sa disposition, avec ce résultat à la clef. Confirmant ainsi ses nombreuses insuffisances.
RÉCIT
Hormis un premier arrêt de Sirois sur un tir de Babouli, les (rares) occasions de la première mi-temps ont été montréalaises : le peu rassurant Koleilat a eu besoin de l’aide de son poteau pour sauver un coup franc de Sealy, Loturi nous a gratifiés d’un beau slalom dans le rectangle interrompu pour un tackle défensif de qualité signé Nimick, et Craig a tenté mollement sa chance de loin droit dans les gants du gardien. Malgré la domination locale, on ne sentait jamais le Forge FC sous pression et le 0-0 au repos était somme toute logique.
Rien à signaler avant la panne de courant, juste après laquelle Sealy conclut un superbe effort d’un tir de loin repoussé par le gardien. L’ancien joueur de Dallas allait ensuite se montrer décisif en servant Owusu dont le premier tir fut repoussé par le portier visiteur dans les pieds de l'attaquant qui ne laissa pas passer cette seconde chance (1-0).
Malgré une tête d’un joueur de Forge en plein rectangle droit sur un de ses partenaires à l’heure de jeu, on sentait que l’interruption avait été mieux gérée par les locaux, qui repartaient de l’avant. Koleilat fut heureux de voir un équipier sauver sur sa ligne un tir d’Owusu après avoir raté sa sortie, et ses manquements furent encore illustrés deux minutes plus tard lors d’une phase confuse lors de laquelle les deux tirs de Montréal furent cependant repoussés.
Et puis… c’est le drame ! Bon, pas sur le tir de Bekker capté en deux temps par Sirois. Mais bien quand, servi par Massunda, Borges a envoyé un tir de loin dans un trou de souris entre Sirois et son poteau (1-1). Quelques minutes plus tard, un contre bien géré a été repoussé une première fois avant que Bekker ne canonne de loin pour faire 1-2.
Si entre temps, Sealy avait tiré dans le filet latéral, Montréal a quand même fini par marquer un deuxième but, encore par Owusu qui a profité d’un relâchement de la défense du Forge FC à la dernière seconde des arrêts de jeu (2-2), mais c’était trop peu, trop tard.