MONTRÉAL : Gillier, Waterman, Craig, Morales, Petrasso, Piette (46
e Bugaj), Loturi, Escobar (46
e Clark), Synchuk (46
e Duke), Sealy (57
e Guboglo), Owusu (63
e Graham-Roache)
PUEBLA : Rodriguez, Cortes (46
e Diaz), Partales (46
e Gonzalez), Orona, Rivas (46
e Fedorco), Moreno (46
e Marin), Castillo, Paz (57
e Ramirez), Monarrez, Gomez, Lozano
ARBITRE : M. Escobedo
AVERTISSEMENTS : Sealy, Morales, Loturi, Craig, Lozano, Monarrez
EXCLUSIONS : 23
e Waterman, 90
e Castillo (2 j.)
LES BUTS : 48
e Owusu (1-0), 58
e Gomez (1-1), 73
e Marin (1-2)
Largement dominateur contre une équipe de Puebla faiblarde et plus qu’à sa portée, Montréal s’est complètement effondré après le carton rouge dont a bêtement écopé Waterman en milieu de première mi-temps, s’inclinant en fin de compte logiquement 1-2 lors de ce que Marco Donadel avait, on ne sait trop pourquoi, appelé “le match le plus important de l’année”. De quoi terminer la Leagues Cup parmi les tout derniers du classement. Qui a demandé une “équipe gagnante” ? Le serveur a mal compris la commande… ou le cuisinier ne sait pas la préparer.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- On est en milieu de première mi-temps et, pris de vitesse sur la gauche du rectangle, Waterman pousse grossièrement et inutilement Monarrez : certes il annihile une occasion de but, mais l’adversaire n’était pas en position idéale. Carton rouge logique. Alors que jusque-là, Montréal dominait largement une équipe de Puebla, déjà faible, qui avait délibérément fait tourner son effectif, la tournure du match change drastiquement.
LE JEU
- Jusqu’à l’exclusion, c’était bien trop facile pour Montréal, mais après le carton rouge, l’équipe a semblé complètement perdue (elle n’a retrouvé de l’allant que grâce à l’énergie du désespoir – mais c’est pas du soccer, ça – en fin de chaque mi-temps), faisant penser par moments au match contre Toronto. Sauf qu’entre temps, ils ont travaillé le jeu à 10 contre 11. Hein ? Quand même ?
LE JOUEUR CLEF
- Thomas Gillier était bien parti pour passer une soirée tranquille… jusqu’au penalty, qu’il a arrêté, ouvrant dès lors sa soirée haut de gamme, d’autant qu’il n’avait plus joué en match officiel depuis l’été dernier. Si les équipiers de Jonathan Sirois avaient voulu lui faire un sale coup en permettant à son concurrent direct de se mettre en valeur, ils n’auraient pas pu mieux s’y prendre !
L’HISTOIRE
- À la mi-temps, on a assisté à pas moins de… sept changements ! Dire qu’il n’y a pas si longtemps, ils étaient limités à six par match, et même à quatre jusqu’à la fin du siècle dernier. Et certains entraîneurs, qui remplacent la moitié de leurs joueurs de champ en plein match, osent se plaindre quand ils ont des absents que l’équipe manque d’automatismes… Et après tous ces changements, alors ?
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Hormis Gillier dans le but, on ne peut pas dire que Marco Donadel ait procédé à une rotation de son effectif. Il faut dire qu’il avait qualifié ce match de “plus important de l’année” : on ne comprend encore pas trop pourquoi, tout ce qu’on sait c’est qu’il l’a perdu, contre un cancre du championnat du Mexique qui, avant la mi-temps où il s’est dit qu’il avait un coup à jouer, avait en outre passablement rajeuni son onze.
- L’exemple vient du banc. On voit les joueurs râler très souvent, mais il faut dire que leur entraîneur Marco Donadel passe son temps à pester ! Il a même pris par le col un de ses adjoints quand ce dernier a voulu l’empêcher d’aller engueuler l’arbitre. Déjà que ce n’est pas un comportement idéal, mais il l’est encore moins quand on dirige un effectif très jeune.
- Oubliez la lettre, ce message date d’il y a plus longtemps : depuis au moins le début de l’année, et contrairement aux discours d’Olivier Renard, le club martèle qu’il veut une équipe gagnante. D’accord. Mais pour ça, il faut obtenir de bons résultats quand les conditions te sont défavorables, pas le contraire, peu importe la manière. C’est pourtant ce qui arrive. Et c’est à l’encadrement technique de préparer les joueurs de façon adéquate pour y parvenir. Au lieu de cela, l’équipe terminera parmi les tout derniers du classement en Leagues Cup, qui était pourtant son ultime objectif sportif de la saison.
RÉCIT
En début de match, l’écart entre les deux équipes sur le terrain était clair et net, s’illustrant par un tir d’Escobar sur Rodriguez, par une défense qui dut sauver les meubles face à un Owusu trop facilement isolé dans le rectangle, et par une belle action sur la droite conclue par un tir hors-cadre de Sealy.
Gillier dut attendre 20 minutes avant sa première intervention, sur une frappe de Monarrez. La seconde ne tarda pas, après le penalty bêtement concédé par Waterman, pas si mal tiré… et arrêté par le nouveau gardien, début de sa soirée héroïque.
On le vit encore à l’œuvre sur un tir de loin de Gomez, lors d’une claquette sur un centre vicieux de Castillo, qui l’obligea aussi à intervenir, plus facilement, sur un tir de loin. Il n’eut en revanche pas à le faire sur la tentative hors-cadre de Monarres, alors qu’en fin de mi-temps, un puissant tir de Gomez lui arriva droit dessus.
Montréal eut un sursaut juste avant le repos, avec un tir de Loturi dévié sur le poteau, une frappe d’Owusu contrée et une louche de Synchuk déviée du bout des doigts par le gardien adverse, mais le sens unique du début de mi-temps… avait néanmoins changé de sens.
Au retour des vestiaires, Clark anticipa un mauvais dégagement adverse pour s’emparer du ballon, avancer et centrer vers Owusu, qui d’un très bel élan se jeta pour ouvrir la marque (1-0).
Puebla ne comptait pas repartir les mains vides et trois minutes après un retourné qui échoua dans le filet latéral, un tir d’Orono sur le poteau revint sur la droite où un centre doublement dévié arriva dans les pieds de Gomez qui prolongea le ballon dans le but (1-1).
La déferlante mexicaine se poursuivait, sans danger d’abord, avec une tête de Gomez au-dessus, puis un tir de Gonzalez, mais l’inévitable survint quand, après un centre de la droite, Craig fut dépassé par Marin qui donna l’avance à Puebla (1-2).
L’écart ne fut pas plus large grâce à un show de Gillier, auteur d’une triple intervention en sortant devant Diaz, en plongeant sur le tir de loin de Monarrez et en sauvant la tentative de corner direct qui en résulta.
Vous voulez du Gillier, demandez-en encore ! Il s’est ensuite illustré sur un tir croisé de Gonzalez, a dévié en centre on ne peut plus dangereux puis le tir de Gomez, qui était toutefois hors-jeu.
Il fallut attendre les deux dernières minutes du temps réglementaire pour voir Montréal enfin porter le danger, Clark obligeant Rodriguez à sortir une belle intervention, Craig tirant un coup franc sur le poteau après une faute menant à l’exclusion de Castillo, et une dernière frappe, dévissée, de Bugaj bien placé. Mais c’était trop peu, trop tard, et la victoire de Puebla était amplement méritée.
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