TOLUCA : Garcia, Barbosa, Luan, Pereira, Gallardo, Ruiz, Paulinho (83
e Mendez), Romero, H. Castro (71
e N. Castro), Angulo (71
e Dominguez), Vega (83
e Morales)
MONTRÉAL : Sirois, Bugaj (84
e Graham-Roache), Alvarez, Morales, Guboglo (56
e Petrasso), Waterman (76
e Craig), Piette, Loturi (56
e Sealy), Synchuk (76
e Escobar), Clark, Owusu
ARBITRE : M. Torres Rivera
AVERTISSEMENTS : Waterman, Graham-Roache
EXCLUSION : 90
e Alvarez
LES BUTS : 20
e Morales (0-1), 23
e Angulo (1-1), 27
e Paulinho (2-1)
Malgré le premier but de Morales pour Montréal qui a permis à son équipe de prendre l’avance, Toluca s’est méritoirement imposé 2-1 lors de ce deuxième match de Leagues Cup, et Sirois a souvent barré la route des Mexicains. Avec deux points en deux rencontres, la qualification semble hors de portée pour les hommes de Marco Donadel, qui auront toutefois un adversaire idéal pour clore leur tournoi en beauté.
LE JEU
- Même s’il a encaissé en premier et n’a jamais eu plus d’un but d’avance, Toluca semblait contrôler le match et surtout son rythme. Cela dit, sa défense n’est pas des plus solides et il a failli s’en mordre les doigts, laissant trop d’initiatives à Montréal à partir de l’heure de jeu.
L’HISTOIRE
- Efrain Moralès a joué son premier match pour le CF Montréal… et a marqué d’emblée, sur corner. Sa présence sur les phases arrêtées tant offensives, bien entendu vu son but, et défensives, a été pour le moins remarquée.
LE JOUEUR CLEF
- Admettons-le, sans Jonathan Sirois, l’écart eut été bien plus grand qu’un but, et Montréal n’aurait jamais pu y croire jusqu’au bout – ne serait-ce que jusqu’à la mi-temps. Il a de la sorte envoyé un message à Thomas Gillier : si ça ne dépend que de ses prestations, il ne laissera pas sa place aussi facilement. À moins que ça ne convainque un autre club de le recruter… car autant avoir un premier et deux troisièmes gardiens est problématique, autant en avoir deux premiers et un troisième est dommage pour le laissé-pour-compte.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- On vient de dépasser l’heure de jeu et Owusu (qui d’autre ?) reprend un centre de la tête : le ballon heurte le poteau, longe la ligne sans la franchir (à tout le moins complètement) et est sauvé à même celle-ci par Luan. Jamais n’est-on passé aussi près de l’égalisation.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Les arrières latéraux se sont souvent retrouvés très bas sur le terrain – ce dont il faut attribuer le mérite à Toluca – et ont dès lors eu de rares possibilités d’apporter davantage de volume offensif. On a vu la différence aux alentours de l’heure de jeu, moment du match où Montréal fut le plus menaçant.
- Avec deux points en deux rencontres, la qualification pour le tour suivant relèverait du miracle. Mais Montréal bouclera la compétition chez lui contre Puebla, le plus abordable de ses adversaires, qui ne compte qu’un point de plus et vient de connaître une saison de misère en championnat du Mexique. Idéal donc pour terminer la Leagues Cup sur une bonne note.
- Observez le match après match, et vous remarquerez qu’il ne cesse de se plaindre. Joel Waterman ne donne pas l’exemple en tant que (vice-)capitaine et ancien de l’équipe, pourtant souvent cité comme référence. Il ferait d’ailleurs bien de suivre le modèle de Samuel Piette, qui – c’est son rôle – s’adresse souvent aux arbitres, mais de façon bien plus posée, et utile à son équipe. Et s’il a pété un câble pris par le feu de l’action aujourd’hui (exception qui a confirmé la règle), Owusu prend aussi de plus en plus souvent de responsabilités en ce sens, avec l’exemplarité d’un joueur expérimenté.
RÉCIT
Fort d’un tir tendu de Romero que Sirois a écarté du poing et d’une équipe plus talentueuse, Toluca n’avait pas retenu les leçons de Leon quelques jours plus tôt et a laissé, au quart d’heure, Montréal se montrer entreprenant.
Après avoir été tout heureux de repousser une reprise d’Owusu, Garcia dut s’avouer vaincu sur une reprise de la tête de Morales lors d’un corner donné en deuxième zone (0-1).
Oui mais voilà, Toluca n’est pas Leon et la réplique fut imminente. Trois minutes plus tard, une mauvaise relance dans les pieds de Castro permit à ce dernier d’offrir l’égalisation à Angulo (1-1). Et il se passa à peine plus de temps avant un centre malencontreusement dévié de la tête par Alvarez qui se transforma en balle en cloche superbement reprise par une bicyclette de Paulinho (2-1).
Sirois a ensuite empêché le break à plusieurs reprises, d’abord face à Paulinho légèrement décalé sur la gauche, ensuite sur une tête de Ruiz, et juste avant la mi-temps, plus difficilement sur un tir de Castro qui avait profité d’une nouvelle mauvaise relance. Entre temps, Vega avait envoyé un puissant tir de loin hors-cadre. À la pause, l’écart d’un but était flatté.
Toluca commença la deuxième mi-temps comme la première : un tir enroulé de Vega capté par Sirois, avant de tomber dans la facilité. Ce qui faillit lui coûter cher, mais fut cette fois sans conséquence. Et pourtant, ce n’est pas passé loin…
En trois minutes, il y eut une reprise de Guboglo au-dessus, la fameuse tête d’Owusu qui a longé la ligne, et un but annulé de l’attaquant qui avait commis une faute préalable.
Sirois dut encore se mettre en évidence devant Castro, alors que son vis-à-vis dut repousser une situation confuse créée par Piette et Clark. Il y eut encore une superbe intervention de chaque côté avant le coup de sifflet final : Sirois sur un envoi de Dominguez, et Pereira devant Graham-Roache sur le point de se retrouver seul face au gardien.