MONTRÉAL : Sirois, Sosa, Waterman, Campbell, Ruan (76
e Lappalainen), Piette (83
e Saliba), Choinière, Edwards (90
e Corbo), Duke (83
e Yankov), Lassiter, Toye (76
e Ibrahim)
ORLANDO : Gallese, Brekalo, Jansson, Thorlasson, Smith, Aurojo, Lodeiro (77
e Ojeda), Cartagena, Angulo, Muriel (63
e McGuire), Torres (85
e Santos)
ARBITRE : M. Freemon
AVERTISSEMENTS : Jansson, Sosa, Sirois, Araujo, Waterman, Lassiter
LES BUTS : 16
e Toye (1-0), 22
e Torres (pen., 1-1), 88
e Lassiter (2-1), 90
e Angulo (2-2)
Menant deux fois à la marque, lors d'une première mi-temps pourtant à l'avantage de l'adversaire et d'une deuxième mieux maîtrisée, Montréal a chaque fois encaissé rapidement et concédé un partage 2-2 logique à l'issue d'un match pauvre en occasions malgré le résultat.
LE JEU
- On eut deux mi-temps très différentes. Si on se place d’un point de vue strictement montréalais, avant le repos, l’adversaire combinait bien trop facilement dans l’axe – point faible de l’équipe – ce qui a d’ailleurs, entre autres, coûté le penalty. Au retour des vestiaires, on a vu une équipe tenter de profiter d’un flanc droit floridien prenable, notamment dans le chef d’un Edwards plutôt actif, et c’est de là qu’a déboulé Ibrahim pour provoquer le 2-1. Curieux de voir comment s'y serait débrouillé, dans ses grandes années, le médian gauche Leonardo Di Lorenzo, l'un des meilleurs joueurs de l'histoire du club dans son ère pré-MLS, présent au stade ce samedi soir.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Malgré une deuxième mi-temps pauvre en occasions, Montréal semblait avoir pris l’ascendant au marquoir, comme dans le jeu, après le but de Lassiter. Mais peu après, Angulo rétablissait l’égalité ce qui, au vu des 90 minutes, est assez logique.
LE JOUEUR CLEF
- Aucun n’est réellement sorti du lot, alors on parlera de Toye qui, en l’absence de Coccaro et Martinez, a ouvert la marque, et la voie, à son équipe qui n’en a finalement pas profité. Il faut dire que le reste de son match ne fut pas des plus exceptionnels… à l’image de celui de tous les autres joueurs sur le terrain, peu importe leur équipe.
L’HISTOIRE
- Un peu après l’heure de jeu, Gallese doit se faire soigner : alors que ses coéquipiers restent près de lui, presque tous les Montréalais se dirigent vers le banc pour recevoir des instructions. Comme quoi, malgré un léger mieux après le retour des vestiaires, des ajustements étaient encore nécessaires. Cela dit, ça en dit aussi long sur l’état d’esprit de l’équipe, à l’écoute de son entraîneur.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Avec les nombreuses absences dans le secteur offensif, Laurent Courtois a encore dû revoir sa copie. Si, sur le papier, le triangle composé de Yankov, Coccaro et Martinez fait bien plus peur que celui réunissant Duke, Lassiter et Toye, ce dernier s’en est bien tiré. Sans oublier Ibrahim, impliqué sur un but. Car en effet, privé de ses principaux atouts devant le but, Montréal a quand même marqué deux fois.
- A contrario, si on souligne les deux buts montréalais malgré un match pauvre en occasions, il faut en faire autant avec les deux buts d’Orlando. L’axe défensif et Sirois n’ont pas connu leur soirée la plus efficace, loin de là !
- On parle des combinaisons dans l’axe adverse, qui coûtent de nombreux buts depuis le début de la saison, mais les fins de match ne sont pas terribles non plus puisque Sirois a déjà dû aller chercher le ballon au fond de ses filets à huit reprises à la 80e minute ou plus tard depuis le début de saison. Au moment d’écrire ses lignes aucune équipe ne faisait pire. Certains entraîneurs et préparateurs physiques se sont déjà fait vilipender pour cela à Hochelaga…
RÉCIT
Retenant la leçon du premier match de la saison, Orlando ne s’est pas laissé étouffer au coup d’envoi et a même été plus entreprenant. C’est toutefois Montréal qui fut efficace au quart d’heure quand Piette a, après avoir vu sa course, superbement lancé Toye seul face à Gallese, ce dont l’attaquant a pleinement profité (1-0).
La joie fut de courte durée puisque, à peine cinq minutes plus tard, une mauvaise relance a permis à Orlando de combiner dans l’axe : Lodeiro a isolé Muriel face à Sirois, qui l’a accroché dans le rectangle. Torres convertissait le penalty pour faire 1-1.
Juste après, une nouvelle perte de balle permettait encore à Orlando de combiner dans l’axe avec Lodeiro et Muriel, dont le tir de loin passait hors-cadre. Ensuite, hormis un centre-tir de Smith dévié par Campbell (dans les parages de qui il se passait quand même trop de choses), il n’y eut rien de sérieux à signaler avant la pause.
Si la suite fut plus dynamique, les occasions restaient rares. Avec, quand même, en début du mi-temps un tir de Lassiter, venu de la gauche, bloqué par Gallese, puis un centre de Lodeiro au deuxième poteau sauvé par Sosa devant Thoralsson dans un duel aérien.
La fin de match fut complètement folle. Avec, d’abord, une très belle récupération de balle de Saliba qui a initié un contre, transitant par Yankov vers Ibrahim qui a déboulé sur le flanc gauche avant d’envoyer un boulet de canon que Gallese n’a pas pu maîtriser, à la joie d’un Lassiter à l’affût (2-1).
Mais la joie fut encore de courte durée, avec une combinaison dans l’axe visiteuse permettant de servir Ojeda dans le rectangle : son centre, sur lequel tant la défense que Sirois eurent l’air de spectateurs, fut victorieusement repris par Angulo (2-2).