NASHVILLE : Willis, Maher, Bauer, Zimmerman (67
e Kallman), Muyl, Yearwood (67
e Boyd), Godoy, Davis (78
e Anunga), Shaffelburg (67
e Washington), Mukhtar (90
e Sejdic), Surridge
MONTRÉAL : Sirois, Campbell, Waterman, Alvarez (59
e Corbo), Ruan (59
e Zouhir), Piette (88
e Wanyama), Choinière, Edwards, Duke, Lassiter (59
e Ibrahim), Vilsaint (59
e Toye)
ARBITRE : M. Mendoza
AVERTISSEMENTS : Piette, Godoy, Muyl, Wanyama, Zouhir
LES BUTS : 12
e Surridge (1-0), 20
e Zimmerman (2-0), 47
e Surridge (3-0), 64
e Zimmerman (3-1, csc), 82
e Surridge (4-1)
Incapable d’imposer son jeu, Montréal a été battu à plates coutures 4-1 (et son but était un contre son camp adverse) sur le terrain d’une équipe de Nashville emmenée par Surridge qui a trouvé le fond des filets à trois reprises. Autant que le résultat, c’est la prestation des hommes de Laurent Courtois qui fut pour le moins décevante.
LE JEU
- Quiconque avait observé Nashville depuis le début de la saison connaissait les clefs pour sortir cette équipe de sa zone de confort : faire le jeu contre elle et ne pas lui octroyer de phases arrêtées. Malgré des statistiques de possession de balle trompeuses, Montréal en a été incapable l’essentiel du temps jusqu’à ce que l’équipe locale ait pris trois buts d’avance. Ce fut parfois mieux par la suite, mais trop peu, trop tard.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- On ne sait pas ce que Laurent Courtois a dit à la mi-temps, si ses joueurs n’ont pas eu le temps d’appliquer ses consignes ont si celles-ci leur ont encore alourdi les jambes et encombré les esprits, toujours est-il qu’une minute à peine après le retour des vestiaires, Surridge faisait passer les chiffres à 3-0 et éteignait tout espoir, déjà ténu, aux Montréalais de ne prendre ne serait-ce qu’un point.
LE JOUEUR CLEF
- Auteur de trois buts à des moments très importants et ne comptant pas ses efforts, Surridge a été le grand artisan de la victoire de Nashville.
L’HISTOIRE
- On a vu l’un des nouveaux règlements de la MLS en application : Ruan mettant trop de temps à sortir au moment de son remplacement, Zouhir, qui devait prendre sa place a dû attendre une minute en bord de terrain avant de monter lors de l’arrêt de jeu suivant. Idem dans l’autre camp en fin de match, avec cette fois Sejdic qui dut patienter en raison de la lenteur de Mukhtar.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Les fleurs pour commencer : par moments, Duke est venu prêter main forte, parfois de belle manière, à son flanc droit quand il défendait. Le pot ensuite, bien plus pesant : ce flanc s’est fait complètement bouffer, Ruan était dépassé, Campbell souvent mal placé et Waterman tentait souvent maladroitement de couvrir le tout…
- Yankov n’avait pas fait le déplacement, toujours blessé, comme Sosa, remplacé par Alvarez alors que Corbo était encore sur le banc au coup d’envoi. En pointe, où Coccaro et Martinez sont toujours indisponibles, Vilsaint était préféré à Toye.
- La prochaine semaine de Montréal sera assez particulière, avec d’abord le match de coupe mardi à Hamilton à 11h00 (du matin, oui !) avant de recevoir Miami samedi, vainqueur ce soir de New York sur un score de tennis. Avec ou sans ses (sa ?) vedette(s) ? Ceux qui ont payé leur billet au prix fort tremblent…
RÉCIT
On est très loin des premiers duels de la saison de Montréal à l’extérieur, où l’adversaire était étouffé et ne savait pas comment gérer le ballon en début de match, ce qui lui faisait perdre ses repères (et les pédales) pour la suite de la rencontre.
Ce samedi soir, Nashville s’est rapidement installé dans le camp montréalais et n’a pas tardé à ouvrir la marque. Après à peine plus de 10 minutes, une très belle ouverture de Yearwood surprenait les défenseurs et trouvait Surridge qui, légèrement décalé sur la gauche, se retrouvait seul face à Sirois avant de faire 1-0 d’un tir croisé.
Si un arrêt réflexe de Sirois sur une tête de Mukhtar servi par un centre de Shaffelburg a permis de retarder l’échéance, dans les instants suivants, c’est le crâne de Zimmerman, qui avait devancé le gardien montréalais sur un corner tiré en zone centrale, qui a porté les chiffres à 2-0.
Ça aurait pu être pire deux minutes plus tard (on n’était pas au milieu de la mi-temps) quand, après un nouveau débordement, Shaffelburg a centré pour Mukhtar dont la reprise de la tête s’est écrasée sur le poteau.
Sirois a encore détourné en corner un tir de loin de Muyl et Mukhtar repris un centre de Surridge, cette fois loin du cadre, avant que Nashville ne lève le pied dans les 10 dernières minutes de la première mi-temps.
Cela entraîna le premier arrêt de Willis, facile, sur une demi-volée de Waterman, et permit à Lassiter de placer un puissant envoi à distance peu à côté, mais c’était encore bien trop léger et l’écart de deux buts au repos était on ne peut plus logique.
À peine revenu des vestiaires, et le flanc droit montréalais prenait encore l’eau : Mukhtar y ridiculisait Campbell et Waterman (difficile de comprendre les différents placements défensifs sur cette action) avant de servir Surridge, qui n’avait plus qu’à conclure malgré le retour de Piette (3-0).
Malgré les trois buts d’écart, la suite fut divertissante. Avec, par exemple, un centre de Ruan sur lequel Willis a dû se coucher alors que plusieurs Montréalais étaient à l’affût ou un face-à-face entre Shaffelburg et Sirois qui a tourné à l’avantage du gardien.
À une demi-heure du terme, Edwards s’est infiltré, mettant Zimmerman sous pression sur un centre de Choinière, poussant le défenseur à marquer contre son camp (3-1). Montréal pouvait-il encore y croire ?
Surtout que deux minutes plus tard, Willis a dévié de la main un envoi croisé de Toye. Puis que Piette a tenté sa chance deux fois, la première repoussée, la seconde pas loin du but.
Mais c’est sur corner (encore) que le semblant de suspense a fini de s’évaporer. La défense, qui en a eu plein les pieds, a d’abord dégagé in extremis une tentative de Surridge avant de voir la transversale sauver un envoi de Mukhtar puis de rompre sur une nouvelle reprise de Surridge (4-1).
La messe était dite, et Nashville pouvait gérer la fin de son match, malgré un autre but contre son camp, de Bauer, cette fois annulé en raison d’un hors-jeu de Toye, et un arrêt en deux temps de Willis sur une tentative à distance de Duke.